23 juillet, tout a commencé

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Jules a un balcon dans sa chambre. Il est immense, une table et une dizaine de chaises y sont installées. Il est 2h du matin, et on est tout les deux à cette table.

Cela fait plus de 3 heures qu'on est assis là, 3 heures qu'on parle de tout et de rien, 3 heures que nos éclats de rire dérangent probablement le quartier entier.

Mais, soudain plus d'éclats de rire.

-Charlie...

Je le regarde, inquiète.

-Qu'est-ce qui se passe ?

-J'aimerais te parler de quelque chose de très important. Seulement j'en parle jamais avec personne parce que c'est un sujet qui me met très mal à l'aise et j'ai du mal à me gérer après.

-Oh, je t'écoute évidemment je suis là.

Il ne me regarde plus. Son regard reste fixé sur la vue des pistes de ski en face de nous, illuminées doucement par la pleine lune.

-Tu sais que j'ai une sœur. Noémie, elle a 25 ans.

-Oui, tu me l'as dis. Et alors ?

-Y'a quelques années, elle s'est disputé avec mon père, j'ai jamais su pourquoi. Elle a quitté la maison alors qu'elle était encore mineure. Personne ne l'a retenu. Aujourd'hui,c'est comme si elle n'avait jamais existé. Mon père ne cherche jamais à la joindre, ma mère non plus et moi elle..

Ses poings se serrent contre ses cuisses. Je pose ma main sur la sienne.

-Qu'est-ce qui se passe ?

Il rejette ma main violemment. Il se lève et fait tomber la chaise sur laquelle il était assis.

-Elle ne répond à aucun de mes appels, ni aucun de mes messages.

Il se mit à crier.

-ALORS QUE J'AI JAMAIS SU LE FIN FOND DU PROBLÈME! J'AI BESOIN DE MA SŒUR.

Son ton a changé. Sa voix ne tremble plus. Il est très énervé et il me fait peur maintenant.

Je me lève et tente de le calmer en prenant son bras. Il se retourne vers moi et me pousse. Je tombe sur le sol.Il se place au dessus de moi et soulève son poing pour me le jeter à la figure, mais au lieu de ça, il l'écrase sur la table et se relève. Il s'éloigne et va s'appuyer sur la rambarde du balcon.

Je suis toujours sur le sol, je pleure.

Après quelques minutes, je trouve la force pour me relever.

-Je.. je me suis trompée sur toi Jules, c'est pas un gars comme toi que je veux, je suis désolée.

Sans prendre le temps de récupérer mes affaires, je rentre chez moi.

aveuglémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant