aveuglément

1er août Pierre

Je ferme la porte pour la dernière fois. Je prend ma valise, la place à l'arrière de la voiture. Ma mère se retourne.

-Tu montes ?

Je tourne la tête dans le sens opposé.

-Attendez moi 5 minutes.

Je claque la portière et je me met à courir vers son appartement. J'entre dans le hall et dévale les 5 étages à toute vitesse. Une fois devant sa porte, j'éclate en larmes. Je toque.

Il m'ouvre.

-Charlie ? Qu'est-ce que t'as ? Qu'est-ce qui se passe ?

-Je veux pas partir Pierre. Je veux pas.

-Attends attends, tu pars aujourd'hui ? Mais Jules m'a dit que c'était que demain, j'avais organisé une fête ce soir !

-Mon père attend devant ton bâtiment.

Je ne peux plus m'arrêter de pleurer.

-Ok ok, donc tu vas commencer par te calmer. Et tu viens dans mes bras.

Je m'écrase contre lui et il passe sa main dans mes cheveux. Mon coeur bat très fort et ma respiration est saccadée.

-Allez calmes toi rayon de soleil, on s'revoit dans 3 mois.

-Je viendrais plus jamais Pierre, il m'a quitté.

-Comment ça il t'a quitté ?

Je recule et essuie les larmes sur ma joue.

-Tu lui demanderas, je dois y aller. Merci Pierre, t'es le meilleur, je t'aime.

Il me sourit.

-Je t'aime aussi ma belle, fais gaffe à toi.

Je fais demi tour doucement, je descend les esc aliers beaucoup plus doucement que je les ai monté. Tout me crie de remonter. D'y retourner. Je m'arrête quelques secondes sur le palier du premier étage. Je rejoins la voiture, j'ai résisté à ces voix.