VI

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La trajet a été long et silencieux. Après le message, personne n'a réagi. Aucune parole n'a été prononcée. Le camion finit par s'arrêter dans une secousse désagréable, après plusieurs heures de route. Les portes de la remorque s'ouvrent et la lumière nous éblouis en s'infiltrant dans le compartiment. Un garde apparaît et nous ordonne de nous lever. Nous nous exécutons tous. Il nous fait signe de sortir. Je descends peu après mon voisin. Etonnement, nous sommes dispensé de chaînes pour nous déplacer.

Nous nous trouvons dans une énorme cours fermée par des clôtures en barbelé. Le sol est recouvert de terre rouge. Aucune végétation ne vient coloré ce paysage morne. Au centre se trouve un très grand bâtiment gris de forme cubique. Il n'y a aucune fenêtre, juste une porte d'entrée principale.

-Avancez, déclare le garde à notre groupe.

Comme moi, les autres se trouvent en pleine observation du lieu. A l'entente de l'ordre, chacun commence à marcher en le suivant. Un second homme nous rejoint, armé d'un fusil. Il se place derrière nous, surement de manière à nous surveiller et éviter une tentative d'évasion de notre part. Nous entrons à l'intérieur de la bâtisse. Je découvre avec surprise un grand hall blanc. Plusieurs portes se trouvent de parte et d'autre des murs. Il y règne une fraîcheur agréable. Nous prenons la porte tout au fond de la salle et débouchons sur un grand couloir me rappelant celui où se trouvaient nos cellules. Le garde nous emmène dans une pièce assez grande, aux parois grisâtres. Six couchettes sont disposés sur le sol, des matelas avec des couvertures, choses que nous n'avions pas vu depuis longtemps, et qui en font sourire plus d'un. Au centre de la salle se trouve une table ronde avec six chaises, où sont disposés des tas de papier bien rangés.

-Voici vos plans du bâtiment, ainsi que le règlement intérieur. Nous comptons évidemment sur vous pour le respecter et tout ce passera très bien, déclare le garde en pointant la table du doigt.

Il se retourne sans nous laisser répondre, et sors de la chambre.

-Le repas est à dix huit heure, lance t-il en refermant la porte.

Nous restons là, sans réaction, pendant quelques minutes, puis le petit garçon aux cheveux rasés se jette sur le premier matelas, le sourire aux lèvres. Il pousse un long soupir de satisfaction.

-Parfait ! s'exclame t-il.

Chacun s'installe, sans faire attention aux autres. Je me mets à fouiller dans la salle. Je constate qu'elle est pleine de caméras. Je découvre avec joie une armoire pleine de vêtements, sans étonnement en les trouvant tous de couleurs grises ou fades. Je saisie un pantalon quand je sens une présence à côté de moi.

-Un peu triste, ces teintes, n'est ce pas ?

Je me retourne et découvre Angelle, son visage fendu d'un léger sourire. Sa présence chaleureuse m'arrache un sourire.

-C'est clair ! je réponds en refermant l'armoire.

Après environ une demi heure de recherche, nous savons qu'il n'y a qu'un toilette pour nous tous, ainsi qu'une seule salle de bain. Cette dernière est composé d'une douche avec des savons sans odeurs, et d'un placard dans lequel sont pliées six serviettes blanches. Nous retournons dans la partie de la pièce où se trouvent les autres.

-Il semblerai que nous allons devoir vivre tous ensembles pendant un moment, déclare mon voisin de cellule, si je peux encore l'appeler de cette manière, en lisant les feuilles sur la table. Nous avons pour programme de rester ici pour entrainement à la guerre pendant un mois, puis nous serons envoyés sur le champ de bataille, où nous devrons rester impérativement rester ensembles. En clair, ils attendent de nous que nous restions un groupe soudé jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Cyborg.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant