6) S'il vous plaît, ne lui dîtes pas... que je vais mourir !

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Étrangement, en différence à nos débuts catastrophiques nous sommes devenu très bonne amie. Elle revenait tout les jours et on parlait allègrement de tout de nos vies, du temps ce jour-là, des dernières actualités, de tout et de rien jusqu'à la fin de notre "entretien". À la fin de l'un d'eux elle m'avait posé une question cruciale.

   - Au fait quand est ce que tu sors d'ici ? Et qu'est ce que tu as comme maladie exactement ?

Je crois que tout mon sang s'est vidé de mon corps et j'ai espère que je n'étais pas devenue blême sous la question. J'ai tenté de répondre avec indifférence.

   - Ce n'est rien de grave ne t'en fait pas il me reste moins de deux semaines.

Elle m'a fixé sceptique et je sus immédiatement qu'elle ne m'avait pas tout à fait crûe.

   - Ce n'est pas grave si tu ne veux pas me le dire. C'est vrai que cela ne concerne que toi.

Nous nous sommes dit au revoir et elle est partie. Je suis descendue de mon lit en essayant de faire au plus rapide et ait posé mes pieds par terre. Au départ, j'ai vascillé car mes frêles jambes n'arrivait pas à supporter mon poids plume. Mais j'ai quand même marché jusque dans le couloir vide.

Quelle étrange sensation que d'avancer pour moi ! Je n'avais pas dû marcher depuis un mois restant cloîtré dans mon lit. Je trimbalais ma bouteille d'oxygène derrière moi me prenant parfois appui contre pour reprendre mon souffle. La salle où je me rendais était à l'autre bout du couloir.

Arrivé devant la porte je fus contrainte a une nouvelle difficulté : la poignée était trop haute. Dans un hôpital surtout dans cette partie-la ils s'arrangent que nous les "bambins" ne puissions pas ouvrir la porte et nous promener. Heureusement la mienne était encore ouverte quand je suis sortie. Je tends la main et me hisse sur la pointe des pieds. Je touche le loquet et tente de le faire tourner. Avec un soupir de soulagement, elle s'ouvre.

J'entre dans la salle de jeux où les autres gamines de mon âge s'extasient et s'amusent. J'attrape la première qur je croise qui court après une voiture qui avance toute seule.

   - Hé ! Où sont les infirmières ?

L'autre fille se tourne vers moi me devisage les yeux ronds. Elle me repousse en criant terrorisé. Je tombe par terre sur les fesses en grognant.

Toutes les petites têtes blondes se tournent vers moi. Surprise je recule un peu, je déteste leur regard. Comme si le simple fait que je sois là les choquait et les souillait. Les chuchotements enflent se mêlant au bruit du climatiseur. Celle à qui j'ai parlé pleure de tout son soûle dans un coin entouré par d'autre camarades.

L'une d'elle se tourne vers moi et lance, sa voix crachant un flot d'acide à mes oreilles.

   - Va t'en Monstre on veut pas te voir ici ! Disparait !

Les autres reprennent son dernier mot et psalmodient en coeur. Je tente de reposer ma question mais personne ne m'écoute et je finis un fois de plus dans le couloir sous les "Disparaît" des gamins.

Je soupire. J'avais espéré qu'il y aurait une infirmière pour lui parler mais il n'y avait personne pour surveiller cette bande de bambins sans coeur. J'entendis des voix un peu plus loin vers une porte ouverte.

Je me suis traitée toute seule de tout les noms j'avais oublié qu'il y avait la salle de repos où elles se reposaient toute. Je marchai jusqu'à la porte et jettais un coup d'oeil dedans. C'était le bon endroit, j'apercevais l'infirmière en chef et aussi Mademoiselle la nouvelle qui je me suis rendu compte n'étais pas si jeune que ça. Elle devait bien avoir déjà plus d'une trentaine d'année. L'infirmière en chef que j'avais toujours détesté pour sa brusquerie, était affalé sur une chaise pivotante qui pliait sous son poids et sa masse imposante. Elle interpella Mademoiselle la nouvelle.

   - Alors la psycologue comment trouvez vous notre section ? Elle est très calme n'est ce pas ? On a beaucoup de temps libre ici surtout quand les tout petits font la sieste.

Je decidai qu'il était temps d'arrêter son monologue barbant.

   - Euh... excusez-moi.

Comme dans la salle de jeux toutes les têtes se tournèrent vers moi. L'une des sous infirmière s'écria surprise en me voyant.

   - Oh mais c'est la petite Eve. Mais que fais tu ici, ma chérie ? Tu n'as pas le droit de sortir de ton lit.

Je soupirai intérieurement en entendant le qualificatif ridicule qu'elle m'avait donné.

   - J'aimerai vous parlez s'il vous plaît.

   -Oh mais bien sûr ma chérie que veux tu nous dire ?

Je m'empêchai à la dernière seconde de lever les yeux au ciel. Elle me cherchait ou quoi et est ce qu'elle prenait tout les petits de dix ans pour des imbéciles ?

   - Depuis déjà plus d'une semaine je reçois la visite d'une fille du nom d'April. Elle doit sûrement déjà être passé par là.

Elles hochèrent toute la tête chacune avait déjà dû la croiser.

   - Est ce que vous pouvez juste me rendre un petit service ? Je vous demande seulement de ne pas lui dire le nom de ma maladie et ni qu'il ne me reste qu'à peu près une semaine à vivre.

Eve ou l'histoire de ma mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant