Chapitre 1

120 5 22
                                    


Couchée sur l'énorme canapé noir du salon, Jaenys ne faisait rien. C'était une jeune femme très occupée malgré son jeune âge, mais aujourd'hui elle ne faisait rien. C'était un samedi après-midi durant les vacances de printemps. Pâques arrivait à grand pas; mais Jaenys ne le fêterai pas. Elle ne l'avait jamais vraiment fêté ;sa mère lui achetait des chocolats, qu'elle ne prenait même pas la peine de cacher ne serais-ce dans l'appartement où elles vivaient.

Jaenys ne faisait rien, fixant sa bibliothèque d'un œil vide. Soudain elle se leva, enfila ses baskets, pris son manteau et sorti de son appartement. Dans le hall, elle croisa Mme Maubert, sa voisine; qui est tellement hypocrite que les adolescentes des films américains en seraient jalouses. De courts cheveux blancs encadraient son fin visage ridé. Du maquillage outrageusement appliqué le recouvrait. Des yeux, d'un marrons très foncé, examinaient chacun de ses faits et gestes. Elle était plutôt âgée et très froide, la seule chose qui l'a faisait sourire était son fils, Xavier, un homme d'une quarantaine d'années qui faisait sa fierté. Elle lui en avait longuement parlé lorsque Jaenys était rentré à 1h du matin, n'étant même pas saoule car elle ne buvait pas d'alcool, et qu'elle avait, par erreur ouvert la porte de Mme Maubert pensant rentrée chez elle. 

Jaenys, adorant avoir raison, dit que se n'était pas de sa faute car elle venait juste d'emménager et que les portes se ressemblaient toutes.
De là en vain une énorme discussion sur comment Xavier était merveilleux et intelligent à cet âge, pas comme elle.

- Bonjour Jaenys, comment vas-tu ? demanda la vieille dame.

Eh merde, pensa Jaenys.

-Bonjour madame, bien et vous ?

-Très bien merci, répondit-elle, son rictus toujours afficher sur son visage.
         
Elle tourna ses talons, ce qui signifiait que la discussion était terminé. Cela n'avait pas duré longtemps, et heureusement d'ailleurs. L'ascenseur était à son étage, mais Jaenys ne le prenait jamais ; elle préférait marcher ou bien courir dans les escaliers étroits. Elle les pris alors, et descendit à une vitesse folle. 

Elle ouvrit la porte et découvrit qu'il pleuvait à l'extérieur, personne ne se trouvait dehors. Elle était seule sous la pluie,et n'avait même pas de capuche; mais ça lui était égal, elle adorait la pluie.

***

Andrew courrait, il courrait depuis qu'il a appris à marcher, mais les raisons étaient différentes. Là il courrait pour sa vie, les policiers étaient à ses trousses, un faux pas et ils l'auront. Il continuait de courir. Il tourna dans plusieurs petites ruelles, entendant toujours les sirènes de leurs véhicules. Ils l'avaient perdu, mais il fallait qu'il continue à courir. Son torse lui faisait extrêmement mal, un policier l'avait presque attrapé, mais il le poussa violemment, la lame de son couteau lui fit une grande égratignure. La blessure continuait de saigné, rougissant son t-shirt blanc. La pluie lui tombait sur le visage, aplatissant ses cheveux châtains, assombris par les fortes gouttes. Son pied lui faisait très mal, il y jeta un coup d'œil, continuant de courir et ne vit rien d'inquiétant. Il releva la tête et remarqua une forme humaine,beaucoup trop près de lui. Son corps se heurta à celui de la personne. Celle-ci tomba à terre.

***

Jaenys n'avait rien vu venir, elle avait baissé la tête quelques secondes et voilà qu'elle était échouer par terre.

- Eh ! Faîtes attention ! cria-t-elle

-Bonjour,euh... Désolé, vous pouvez me rendre un service s'il vous plaît ? demanda le jeune étranger. Il était très grand, par rapport à Jaenys qui ne faisait que 1m55. Ses yeux étaient d'un vert foncé, ils étaient très voyant, sa peau était rougi de l'effort et plusieurs gouttes coulaient sur son visage. Soudain Jaenys fut attiré par le sang qui dégoulinait sur le t-shirt de cet inconnu.

Drogues.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant