Drogues.

~ Chapitre 4 ~

Assise au fond du bus, les écouteurs dans ses oreilles, Jaenys ne fixait rien en particulier, se laissant emporter par une belle mélodie, jouée à la guitare. Le ciel était drôlement sombre aujourd'hui, elle n'avait pas eu envie de sortir de son lit, mais elle fut obligée. Elle n'avait pas parler à Andrew, il était endormi sur le canapé ;et il avait le sommeil lourd car il ne se réveilla point lorsqu'elle prépara son petit-déjeuner. Elle dormait presque quand elle remarqua qu'elle avait raté son arrêt.

Merde, dit-elle, tout haut, en se dirigeant vers la porte automatique du bus.

Elle avait raté trois arrêts, et devait donc se rendre au bouleau à pied. Lorsqu'elle atteint la porte du bâtiment, 5 minutes plus tard, elle y découvrit Jack, son ami d'enfance.

Salut Jys ! Ça va aujourd'hui ? demanda celui-ci.

Jys était le petit surnom qu'il lui avait donné lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois en maternelle. Elle était assise seule sur une balançoire, il était le seul à être venu la voir. Ils commencèrent à parler, comme font tout les enfants de 5 ans. Mais Jack ne savait pas très bien articulé, donc il ne l'appelait pas Jaenys mais Jys, pour faire plus simple.

Salut Jack, oui et toi ?

Ouais, dit-il avec son magnifique sourire. Jack n'était pas très beau lorsqu'il était petit : ses cheveux blonds étaient la plupart du temps gras, et lui tombaient sur le front en une frange horriblement coupée. Il portait des lunettes deux fois trop grande pour lui qui lui fesait avoir d'énormes yeux. Ceux-ci étaient d'un vert très clair.
Mais les années ont passées, et il est devenu très beau, il fait plus attention à ses cheveux que Jaenys ne le fait, et a enlevé sa frange. Il porte toujours des lunettes, mais une autre monture, qui lui va beaucoup mieux.
Malgré le changement physique, Jack est toujours aussi gentil et attentionné, il a toujours été avec elle dans les moments les plus difficiles, comme les plus heureux. C'est comme un grand frère pour Jaenys.

Après avoir fini sa cigarette, il lui ouvrit la porte.

Après vous princesse, dit-il avec une révérence plus que pathétique.

Jaenys rigola, et le poussa en passant, en vint car elle était, encore et toujours,plus petite que lui. Ils montèrent à l'étage des graphistes et s'installèrent à leurs postes. Jaenys était sur l'illustration d'une marque de chaussures, elle avait fait quelques croquis chez elle, mais ne savait pas trop quoi faire, elle gribouillais sur la tablette reliée à l'ordinateur.

Tu as l'air crevée.

Jaenys sursauta, en se retournant, elle découvrit Marie, son amie de travail. Elles n'étaient pas meilleures amies, elles ne se le cachaient pas d'ailleurs, mais elle s'entendaient extrêmement bien.
Marie était une magnifique fille à la peau mate et aux cheveux frisés. Jaenys l'enviait d'être aussi belle, ne se croyant pas être d'une grande beauté.

Tu m'a fait peur !

C'était prévu, rigola la jeune femme, alors, tu va bien ?

Ouais j'allais très bien, jusqu'à ce que tu me fasse avoir un arrêt cardiaque, et toi ?

Je vais extrêmement bien.

Oh... Quoi encore ?

J'ai rencontré quelqu'un ! annonça Marie.

Encore ?! Mais c'est le troisième ce mois-ci !

Ouais mais celui-là est mieux que les autres connards.

Euh...Marie c'est toi qui les a quittés.

C'était quand même des connards.

Jaenys rigola par la mine blasée de Marie.

***

Andrew ce réveilla à 10h, il se rappella que Jaenys était parti travailler, il irait s'ennuyer aujourd'hui. Couché sur le canapé, il regarda son portable, qu'il n'avait pas regarder depuis qu'il était arrivé chez Jaenys. 6 messages lui avait été envoyé et il y avait 20 appels manqués.Il regarda tout d'abord les messages de son frère :

08/04, 17h35
Drew t'es où ?

08/04, 17h38
Drew ça va ?!

08/04, 17h45
T'ES OÙ FREROT ?!

08/04, 17h55
Écoute, je vais avoir des problèmes si tu ne me dit pas où t'es, appelle moi s'il te plaît.

09/04, 02h55
Drew, j'ai besoin d'aide !

Andrew était carrément en train de flipper, son frère avait des problèmes à cause de lui, il devait aller l'aider. Il regarda les deux autres messages qui avaient été envoyer par un numéro inconnu.

08/04, 18h15
Bonjour Andrew Marshall, tu sais très bien qui je suis, vient tout de suite à la base ou ton frère aura de gros problèmes.

R.S

Andrew ne savait plus quoi faire, il était perdu, il décida de regarder qui l'avait appelé. En voyant le numéro,il découvrit que c'était la même personne, ce denommer R.S qu'Andrew connaissait trop bien.
R.S avait laissé un message dans sa messagerie, que Andrew se dépêcha d'ouvrir.

Marshall, dit la voix de R.S, personne ne sait où tu est. Si tu étais mort, la nouvelle serait déjà passée. Ce qui veut donc dire que tu te cache. Tu ne m'a toujours pas donné l'argent, ton frère ne l'a pas non plus; mais je sais que si je lui fais quelque chose, tu viendra comme un petit chien n'est-ce pas ? Alors voilà le pacte, on est dimanche, si mardi tu ne viens pas avec l'argent, je bute ton frère bien aimé, compris ?

Le message était fini. Andrew ne savait pas quoi faire; il n'avait pas d'argent, et ne savais pas de quoi R.S parlait. Si quelqu'un avait l'argent, ça devait être son frère, mais R.S disait qu'il ne l'avais pas. Si Andrew allait à la base sans argent, il serait mort et s'il n'y allait pas, c'est son frère qui serait mort.

Il réfléchit de longues heures, à ce qu'il devait faire. Puis, d'un coup de tête, il se leva, enfila le t-shirt que lui avait choisis Jaenys, un jean propre et sa veste en cuir. Avant de partir il laissa un mot à Jaenys avec 50€ à côté. Les sentiments qu'il avait développé pour elle étaient vraiment intense. "Ça ne fait que 3 jours que je la connais, je ne peux pas être amoureux d'elle". Il essayait de se convaincre lui même qu'il ne l'aimait pas, mais une petite voix au fond de sa tête lui disait que c'était faux. Son odeur vanillée, son rire, ses yeux pétillants, ses cheveux, tout allait lui manqué. Il ne pouvais pas partir comme ca, mais il le devait. Il ajouta au mot son numéro, pour qu'ils puissent garder contact, si rien ne lui arriverait.
Il enfila ses chaussures et parti, le coeur serré de laisser cette si gentille fille.