CHAPITRE 17

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Bella PDV:

Ouch. Je devais vraiment apprendre à dire non, mais c'était impossible. Les trois petits monstres m'avaient regardé avec des mines de chiens battus en battants les paupières de leurs innocents petits yeux et j'avais cédé aussi vite qu'un goinfre devant un buffet gratuit. Sans offenser les goinfres, qui sont très agréables. J'étais assez sure que dormir dans la maison dans l'arbre avait été l'idée des garçons, même s'ils avaient poussés à Sophie de me le demander. Avec sa jolie petite voix, ils savaient bien que je n'aurais pas été capable de résister. Je devais trouver une arme de défense la prochaine fois.

Je n'avais pas envie d'ouvrir les yeux, mais le maudit chant des oiseaux heureux m'empêchait de dormir.

- Stupides oiseaux. Grommelais je.

Je sentis quelque chose bouger à coté de moi. Prudemment je cherchais à tâtons et je trouvais un petit corps tout chaud. Trop petit pour être Ethan ou Léo, ça devait être Sophie. Mon contact fit qu'elle se blottisse encore plus contre moi.

Le bruit de la porte en train de s'ouvrir et de se refermer me fit ouvrir les yeux.

- Bonjour Bella. Murmura Ethan. 

Je lui souris pour toute réponse. Léo était étendu à coté de lui, dormant pacifiquement.

- Hey Belle au Bois Dormant. Dit Edward. 

Il soutenait un plateau sur lequel se trouvait des muffins, deux cafés et des boites de jus. Je remarquais qu'il était déjà habillé pour le travail.

- J'espère que tu t'adresses à un de ces enfants. Lui répondis je un peu étourdie. 

Les matins et moi nous n'étions pas de bons amis. Je me forçais à m'asseoir, accommodant une Sophie toujours endormie pour que sa tête reste sur mes genoux.

- Non, désolé, Ethan est le seul réveillé. Je doute qu'il apprécie que je l'appelle comme ça. Surit Edward. Il me tendit le café. Je dois me rendre au travail tôt. Je t'ai laissé un peu d'argent au cas ou tu aurais besoin d'acheter quelque chose pour les enfants.

Je secouais la tête, tout en sirotant le café.

- Si je les achète quelque chose, ce sera parce que j'en aurais envie. Tu n'as pas à payer pour ça.

Il mit une paille dans l'un des jus avant de le donner à Ethan.

- Tu dois me laisser faire quelque chose. Je ne peux pas laisser mes enfants avec toi comme ça sans rien te payer.

- Tu pourrais aider Léo aux entraînements de foot. Offris je. 

Je pris un muffin encore chaud et l'agitai sous le nez de Léo. Il bougonna et ouvrit les yeux.

- Marché conclu, dit Edward en riant. Mais je vais l'acheter quelques trucs aussi. Comme ça on sera quitte.

Léo s'assit et s'étira, le muffin dans la main.

- Quelle nuit.

- C'est bon, acceptais je. Et merci pour le petit déjeuner.

- De rien, il me sourit avant de s'asseoir à nouveau pour mordre dans son muffin.

Ethan s'approcha de moi et donna de petits coups sur le nez de Sophie.

- Sophie, fit il doucement.

- Chuuut, Sophie dort. Murmura t-elle.

- Je mangerais ton muffin, l'avertit il en jouant.

- Non. Se plaignit elle, un sourire au lèvres.

- Alors il vaut mieux te réveiller. Répondit Léo, souriant amplement. 

Il était un très bon grand frère. Sophie soupira et ouvrit les yeux.

Nous déjeunions tous les cinq, avant que les enfants n'aillent regarder les dessins animés. Edward m'aida avec les oreillers et les couvertures.

- Il vaut mieux que j'y aille, plus vite j'arriverais, plus tôt je finirais. Me dit il en prenant ses clés. Je l'accompagnais jusqu'à la porte.

- Et je vais ajouter une close à notre deal.

Je fronçais les sourcils. Qu'est ce qu'il poudrait bien vouloir ?

- Une fois par semaine, les trois enfants resteront chez mers parents. Ce qui signifie que toi et moi, nous passeront du temps ensemble.

- Tu es en train de me demander de sortir avec toi, Cullen ? Demandais je franchement.

- Bien sur que non Swan. Fit il avec son maudit sourire en coin. On va juste sortir en tant qu'amis, et si après ça on finit ensemble au lit, ça devait arriver.

- Je ne couche pas dès le premier rendez vous. Répondis je en croisant les bras.

Edward se renfrogna, impatient.

- On sortira plus d'une fois, génie. Il jeta un coup d'œil sur sa montre. Je dois aller au travail. Il m'embrassa sur la joue. On se revoit ce soir.

C'était la deuxième fois qu'il m'embrassait. Je fermais la porte et posa une main sur ma joue. Je ne savais pas trop comment je devais me sentir. Je n'étais pas habituée à ce que quelqu'un me traite aussi...bien. Je n'avais u que deux homes dans ma vie, Charlie et Félix. Mon père et moi étions très proches, mais aucun d'entre nous ne se montrait très affectueux. Nous nous embrassions quand vraiment on en ressentait le besoin, c'est tout. Félix, lui, me traitait comme un de ses copains. Si ça n'avait pas été par lui, je n'aurais pas pu plaquer cette femme l'autre jour.

Et ensuite il y avait Jacob et Edward. Jacob était un très bon ami. Il semblait être toujours de bonne humeur, et il était le meilleur voisin qu'une mère célibataire pouvait avoir. Je savais que si j'vais besoin de quelque chose, il serait là dans la seconde. Edward était... bon, maintenant il faisait partie de ma vie quotidienne. Il apparaissait constamment, à chaque opportunité, à l'improviste. A force de réflexion, je compris que j'aimais bien ça...mais je n'allais pas le lui dire.

J'habillais les trois petits et les conduis jusqu'en ville.

- Qu'est ce qu'on va acheter maman ?

Me demanda Léo lorsque nous nous dirigions vers une quincaillerie.

- Je me sens d'humeur à semer la pagaille aujourd'hui, donc, on va peindre la salle de jeu.

Je lançais dans le chariot, trois bleus de travail pour enfants. Ensuite je trouvais un de ma taille avec les casques qui allaient avec.

- Tu vas nous laisser t'aider ? Demanda Léo.

- Ce n'est pas fun de faire du désordre toute seule. 

Tandis que je m'occupais les pinceaux et rouleaux et tout ce dont nous aurions besoin, Ethan et Léo choisissaient la couleur de peinture. Ca nous prit près d'une heure pour tout rassembler, vu que les garçons étaient très indécis. Au final, ils choisirent une lumineuse tonalité d'orange, et nous trouvions des stickers pour les coller après.

Avant de rentrer, je m'arrêtais à la cafétéria pour déjeuner. Sophie et moi étions assises face à Ethan et Léo. Une jeune femme patina jusqu'à nous pour prendre nos commandes.

- Tes enfants son adorables, me dit elle, enthousiaste.

- Oh..., commençais je, mais je m'arrêtais en voyant Ethan regarder tristement en bas.

- Merci. Moi aussi je pense pareil.

Il haussa la tête et sourit, je le fis donc un clin d'œil.

Je savais ce que cela faisait de n'avoir que son père. Renée me laissa avec Charlie quand j'avais à peu près l'age de Sophie, même si moi, au moins, je pouvais toujours la voir. Je ne savais pas grand-chose des relations entre Ethan et Sophie avec leur mère. Mais je pensais qu'elle se maintenait hors de leurs vies pour leur bien.

Bella SwanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant