❝Something Real❞| jjk + kth

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Jungkook ouvrit la porte en grimaçant. Il détestait quand il pleuvait.

Mais son expression agacée se transforma vite en un sourire rayonnant lorsqu'il aperçut sa femme et son enfant.

Il embrassa d'abord son épouse qui lui préparait un bon dîner, comme elle en avait l'habitude. Il se baissa ensuite pour câliner son fils unique.

Il partit prendre sa douche rapidement avant d'entrer dans sa chambre afin de s'habiller.

Il finit par se sécher les cheveux, maintenant bruns, s'apprêtant à descendre.

Une feuille collé sur son mur beige attira son attention. Il se rapprocha de celle-ci se demandant qui était la personne derrière ces mots.

Il l'a pris entre ses deux mains, tremblant, lorsqu'il crut reconnaître cette écriture.

Ne serait-ce pas lui ? Se demandait-il.

Il refusait d'y croire, il ne voulait pas y croire.

Pourtant, le contenu de la lettre ne fit que confirmer ce qu'il craignait tant.

《Cher Jungkook;
Je suis sûr que tu es entrain de te demander qui suis-je alors je vais tout d'abord commencer par me présenter, proprement cette fois, je te le promets.

Je m'appelle Kim Taehyung, j'ai, au moment où j'écris cette lettre, vingt-neuf ans, je travaille dans la AGA en tant que psychologue.

Et, je t'aime (ce n'est qu'un petit détail inintéressant après tout).

Tu te rappelles peut-être de moi ?

Mais qu'est-ce que je raconte ? Tu m'a sûrement oublié. J'ai entendu dire que tu avais une femme. Lisa, c'est ça ? Je suis heureux pour toi, enfin pour vous, que du bonheur !

Je t'écris cette lettre pour te dire ce que je cachais pendant si longtemps. Je vais, en quelques sortes, te raconter mon histoire.

J'ai grandi avec mes deux parents. D'abord, ma mère qui est une femme adorable et absolument formidable.
Et ensuite mon père qui est.. tout le contraire de ma mère.

Étant petit et même en grandissant, j'ai toujours eu un faible pour le sexe masculin et idiot que j'étais, je l'assumais.
Alors un soir, exactement le 11 Août 1979, où nous étions entrain de dîner avec mes parents, j'ai fait "mon coming-out". Stupide n'est-ce pas ?

Mon père a immédiatement décidé de me transférer dans la AGA m'insultant de tous les noms et surtout de "malade mental".

J'y suis resté exactement 5 ans avant que mes yeux ne tombent sur toi

Grand, cheveux noirs, yeux chocolat, regard vide et sourire triste.

Je t'ai observé pendant un an avant d'enfin t'écrire.

Mon premier mot; je m'en rappelle encore; était lorsque j'avais cru que tout allait pour le mieux et que j'étais enfin guéri, mais ce n'était qu'une illusion.

Tout n'était qu'une illusion.

J'étais surpris lorsque tu m'avais répondu, je n'ai jamais cru que t'allais le faire d'ailleurs. Mais tu continuais à le faire et ça me rendait tellement heureux, ça me comblait.

J'avais développé des sentiments amoureux à ton égard. Je me haïssais tellement pour ça.

J'avais aussi, une certaine obsession, envers toi.

Je t'observais tout le temps, je ne pouvais pas m'en empêcher, tu étais si beau, presque parfait.

Tu étais parfait.

Et pourtant j'ai tout gâché et je ne me pardonnerai jamais pour ça..

Alors je n'espère pas que tu me pardonne non plus..

Notre première et dernière rencontres étaient les meilleurs (ne parlons pas de la deuxième, je te présente mes excuses pour la énième fois).

La première parce que j'avais aperçu pour la première fois ton visage de si près. J'avais aperçu ton corps à moitié nu. Je t'entendais parler. Je te regardais sourire. Je te remercie pour ça.

Et la dernière parce que, je voulais tellement et depuis si longtemps goûter aux délices de la vie, j'y avais goûté une seule et unique fois et c'était bien tes lèvres. C'était sûrement un des moments les plus précieux dans ma courte vie.

Alors que je revivais en cet instant tu m'avais brisé en partant. Mais je ne t'en veux absolument pas, tu avais raison.

C'était mal.

J'avais cru pour l'espace d'une seconde qu'on s'aimait, et qu'on était amoureux l'un de l'autre.

Mais tu sais, peut-être qu'on était trop jeunes, pour ressentir quelque chose de réel..

                              Amoureusement;
                  Kth. 》

Jungkook effaça d'un revers de main ses larmes qui continuaient de tomber sur ses deux joues.

Il déchira le papier en des dizaines de morceaux avant de les jetter par la fenêtre.

•

Au loin, un homme apercevait toute la scène depuis la fenêtre de la personne qu'il aimait.

Un rictus se forma sur ses lèvres lorsqu'il le vit déchirer ce qui lui tenait le plus à coeur.

Il se tourna et commença à marcher vers la mer qu'il aimait tant.

Il était complètement brisé dés à présent.

•

Le lendemain, un homme mort noyé faisait la une des journaux et ce n'était autre que Kim Taehyung.

Fin.