Quelques rayons de soleil pénétraient dans la chambre du jeune homme, c'était le matin.
Il grimaça en apercevant la puissante lumière se frayer un chemin à travers les volets et essaya de sortir du lit malgré le fait que sa tête bourdonnait.
Après de nombreuses tentatives, il finit par y arriver. Une fois debout sur ses deux pieds, il se dirigea directement dans sa salle de bain pour prendre une aspirine. Hier soir, il avait trop but et comme la plupart du temps; il le regrettait.
L'aspirine prise, il s'habilla d'un pull et d'un simple jean. Il enfila aussi une paire de chaussures, pris ses clefs et sorti de l'appartement où il résidait.
Une fois dehors, il se dirigea vers un centre commercial qui se trouvait à quelques mètres de son habitation. Il se rendit ensuite dans un petit café, où il salua les employés et s'assit à une table.
« Comme d'habitude ? » Demanda un vieil homme.
Hippolyte hocha la tête sans pour autant regarder le serveur, il était bien trop occupé à regarder le mur qui se trouvait à côté de lui. Sur ce mur, il y avait un tableau. Aussi vaste et bizarre qu'il puisse paraître, ce tableau avait quelque chose d'unique. Quelque chose qui envoutait le regard du jeune homme à chaque fois qu'il posait ses yeux dessus.
« Voici votre café. » Interrompit un serveur en déposant la tasse sur la table.
Le jeune homme détourna son regard de la toile et le remercia.
Il prit sa tasse en main et but le contenu calmement. Il regarda autour de lui, observant chaque personne présente dans la pièce.
Tout le monde parlait, riait, se plaignait; tous ne semblaient pas être heureux mais, tous ces gens étaient ensemble. Quand il le réalisa, un douloureux poids apparut au niveau de sa poitrine. Il avait mal, son cœur ne faisait que de se compresser. Il se sentait affreusement seul.
A peine quelques secondes après, il se leva ne pouvant pas supporter ce sentiment. Il laissa des pièces sur la table et rentra immédiatement chez lui.
*
Couché dans son lit, à regarder le plafond, il pensait. Il pensait trop.
Il se retourna sur le ventre et enfonça sa tête dans son oreiller.
Au bout de quelques heures à ne rien faire, il commença à avoir de légers spasmes et tremblements. Voyant l'état de son corps, il prit instinctivement une bouteille qui se trouvait sur le sol. C'était une large bouteille de vodka. Il en but quelques gorgées, s'arrêta pour respirer, et reprit encore et encore; jusqu'à que la bouteille d'alcool soit vide et que ces tremblements se soient arrêtés.
Il se leva difficilement de son lit et sortit de son appartement en ne marchant plus trop droit. Il se rendit alors au même bar que le jour précèdent, qui était juste au coin de la rue.
Une fois assis sur une chaise, il commanda la boisson alcoolisée qu'il prenait toujours. Il en but un peu, puis poussa le verre sur le côté d'une mine dégoutée. Ensuite, il rapprocha le verre à ses lèvres légèrement rosées et but le liquide d'une traite. Il avait l'air de ne pas savoir ce qu'il voulait, il avait l'air désespéré.
Quand tout à coup, le barman s'adressa à lui; l'obligeant donc à relever sa tête pour le regarder.
« Une jeune femme m'a chargé de vous donner ce message » Informa l'homme tout en déposant le morceau de papier près d'Hippolyte.
Celui-ci tenta d'assimiler les paroles de la personne se trouvant face à lui. Quelques secondes s'étaient écoulées et il finit par comprendre ce que l'homme lui avait dit.
Il attrapa le papier déchiré et essaya de le lire. Il n'y arrivait pas bien, il voyait flou à cause de tout l'alcool qui circulait dans son sang. Ses yeux prirent donc du temps à distinguer les lettres. Mais malgré des problèmes de concentration et de vison, il y crut lire : « Tu n'es pas seul. »
