Chapitre 12

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Fary ! La nouvelle femme de mon beau père se tenait devant moi les mains sur les hanches et un regard plein de dédain sur le visage. Un visage qui m'était vraiment familier. À ses côtés se tenait une jeune fille qui avait approximativement mon âge. Elle avait un beau visage et un teint noir éclatant. Elle tenait une valise de sa main droite et portait une jolie robe rose pâle avec un voile blanc avec des fleurs multicolores dessus. Elle était très jolie et semblait être gentille. Mais bon les apparences sont souvent trompeuses, me disais_je en tête.

_Je suppose que c'est toi Ibrahima et toi Oumy? Ravie de vous rencontrer enfin. Dit ma belle mère avec un sourire forcé. Venez donc saluer votre nouvelle maman.

_Quoi????!!!! Cria Oumy.
Elle se mit instantanément à rire comme si on lui avait dit quelque chose de carrément hilarant.
Hé Allah. Dieu m'a pris ma chère mère très jeune et il y'a à peine quelques mois qu'il m'as pris la prunelle de mes yeux, ma vie. Celle que je considererais à jamais comme ma maman c'est elle *dit_elle en faisant sortir une  photo de son sac.
C'est cette femme pieuse qui n'a cessé de prendre soin de sa famille et d'encaisser les coups durs de la vie. Ce n'est pas une jeune fille qui a l'âge de mon aîné qui va prétendre être ma mère. Mais où va le monde ?

_Hahaha ay way degual ma guoné gui ( écoutez cette gamine) . Tu demandes où va le monde ? Sa se voit que tu n'es qu'une écervelée. Adina deih mougui ni demoul dikoul ndax nitt you niak niam ni sa ndeye bi guedeu thiep ( le monde ne va ni ne vient à cause des femmes aussi fades que ta défunte mère ). Je ne vais ni te réprimander, ni te dénoncer à ton père. Dinala door tei sama lokho doula lale ( je te frapperais sans te toucher ).

_Mais comment oses tu ...

_Hé damani wathiel sa lokho ( fais descendre ta main ). Si tu me touches Wallahi digua khamni je ne suis pas ton égal.

_Allez saluer mère et présentez vos excuses s'il vous plaît. Fis-je à mon frère et à ma petite soeur.

_Mère ! Hahaha moi la mère d'une batarde ? Ne t'avises plus jamais de m'appeler comme sa. Pour toi ce sera tante tout court, compris ?!

_Oui c'est compris.
Dans ma tête c'était la danse de la joie. Comment pourrais_je appeler mère
une jeune fille qui avait presque mon âge, enfin un an de plus que moi.
Sans dire mot je pris leurs affaires et les mena dans leurs chambres respectives. Je montra à la soeur de Tante Fary où se trouvait son étagère et son lit également. Je pris par la même occasion mes habits que je mis dans ma grande valise grise. Je poussa cette dernière sous le lit de ma soeur pour ne pas encombrer la chambre et alla prier. Quand j'eu fini  je fis cuire les pâtes. Au moment de les égoutter pour mettre du beurre, Pa Madi entra dans la maison.

_Assalamou Aleikoum jaboot dji. ( bonsoir la famille)

Au même moment Ousmane aussi rentra du travail.

_Bonsoir. Fit_il tout court.

Tout le monde répondît en chœur aux salutations. Quand je dis tout le monde je veux dire mon frère, ma soeur et celle de Fary. Je sortis aussitôt de la cuisine et les salua en faisant une génuflexion. Fary sortit de sa chambre et vint saluer Pa Madi tout sourire. Celui ci lui demanda de l'eau qu'elle alla apporter avec hâte. À son retour elle me dit de servir le dîner ce que je fis car moi aussi j'étais pressée ( Karim ). Au moment où je déposa le plat pour m'asseoir également sur la natte, Fary s'exprima.

_Dorenavant Yama tu mangeras dans la cuisine après avoir fait la vaisselle et le ménage de celle ci. Je ne supportes pas les mouches et si tu laisses les tâches de ta besogne trop longtemps sur les carreaux sa va finir par rendre la cuisine crasseuse.

Mariama : Un Mariage pour sauver l'honneur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant