Mariama : Un Mariage pour sauver l'honneur.

Chapitre 14

Le présent...

Je ne pouvais pas espérer mieux. Après tant d'années dont la majorité de mes jours furent marqués par les pleures et la souffrance, je vois le bon Dieu m'accorder la chance de prendre un nouveau départ et cette fois je compte bien utiliser cette chance. Après ce coup de fil tant souhaité, je termine de laver la vaisselle et vais fermer la porte de mon havre de paix à double tour. Malgré que ce minuscule studio ait pris la moitié de mes économies, je ne regrette pas de m'y être installée. En plus avais_je le choix? Personne ne voulait de moi et les seules personnes sur qui je pouvais compter sont au nord du continent.
Je vais me coucher sur mon matelas et me mets sous la couette. Cette chaleur me fait du bien et pour ne pas décharger mon téléphone vu que c'est lui qui me sert de réveil, je le branche et le met sur la petite commode à côté de mon lit. J'allume la télé pour voir les infos et comme d'habitude la première chose sur laquelle je tombe est un clip riche en couleur, un son qui crève les tympans avec des paroles vides de sens... tchey Sénégal. Je zappe mais toujours rien... je regarde l'heure et je vois qu'il est presque ving-deux heures...

_Aah oui c'est vrai qu'à cette heure le journal télévisé est terminé et ce n'est pas moi qui vais attendre celui de minuit.

En disant cela je fu attirée par la voix d'une présentatrice d'émission ou plutôt par ce qu'elle est entrain de dire.

_Que l'on ait quinze ans ou vingt-quatre ans l'âge importe peu. On ne force pas une personne à se marier sous prétexte que c'est un moyen de la protéger. Pourquoi faire une telle chose et la justifier en disant qu'au paravant les mariages étaient scellés de cette manière. Les mentalités ont changés et l'éducation que les hommes d'avant avaient n'existe pratiquement plus. Sans parler de la belle famille qui rend le mariage encore plus difficile en voyant en cette fille sans défense le moyen de se débarrasser de toutes leurs frustrations. Souvenez vous de cette jeune fille de dix-huit ans qui est arrivée  au centre hospitalier de Sibar avec un bébé dans les bras et les jambes couverts de sang. Cette fille innocente forcée à se marier à l'âge de quinze ans qui par manque d'assistance a dû accouché à même pas cinquante mètres du centre sanitaire, sous un arbre, le foulard entre les dents. Heureusement que ce talibé l'a vu et a alerté le vigile qui se trouvait devant le centre. Mais il était trop tard... elle est décédée sur le brancard en serrant son enfant dans ses bras et en souriant... La présentatrice ne pouvait plus continuer car elle ne pouvait plus se retenir de pleurer. Il y eut une pause publicité au même moment où mon cerceau se cala sur ce jour... ce lundi où j'ai dut... on m'a annoncé... mariage... lui... moi

Retour dans le passé...

_Jury 1032, numéro 16821.... Seyda Mariama Baldé, Mention Assez-Bien.

_C'est toi Yamanoush c'est toi... Alhamdoullilah Alhamdoullilah vient on peut y aller. Me dit ma soeur mais je n'arrivais pas à bouger. Je l'ai eu... j'ai eu mon Bac...
one, two, three... minutes

_Aaaaaaah sœurette je l'ai je l'ai... ma maman d'amour je l'ai criais-je en fermant les yeux. Ya Rabi... Alhamdoullilah... Allahou Akbar. Tu vois sœurette prends exemple sur moi.

_Mdr ho tu viens de t'en rendre compte. Heu mais ça va les chevilles? Me dit ma soeur en me prenant dans ses bras.

_Mdr. Allons y rentrons. Il faut que j'appelle Ibou et Yass et Maodo... j'ai entendu dire qu'ils font leur délibération en même temps que nous... je....

_Tu oublies ton petit chéri alors?

Ça ne pouvait pas être lui, il n'avait pas osè... il... Je me retourna et tomba nez-à-nez avec Karim... non rectification MON KARIM. Il avait son téléphone dans sa main gauche entrain de me filmer. Je me cacha le visage, lui tira le téléphone des mains et lui sauta au coup.