Behind The Scenes (Terminé)

Chapitre VII

Appartement de Karol.

PDV de Karol.

Mon premier amour, celui dont je suis tombée amoureuse pour la première fois, celui qui à causé mon premier chagrin d'amour, celui qui m'a offert la plus belle chose qui soit, ma fille. Il est là, devant moi. Je n'ai qu'une seule envie, pleurer dans ses bras. Je devrais le détester, mais l'amour que j'ai pour lui est plus fort que tout. Je m'en veut pour ça, de l'aimer comme au premier jour. Qu'est ce qu'il m'a fait ?

-On va vous laisser, dit Val.

Elles s'en vont. Nous sommes seuls lui et moi.

PDV de Ruggero.

Je suis face à elle. En face de celle à qui je pense depuis plus d'un an, jour et nuit, en face de celle qui hante mes pensées. Je lui ai fais tant de mal. J'ai tellement honte. Je me suis comporté comme un véritable adolescent. Mes sentiments pour elle sont encore plus forts face à elle. Je me sens si faible. Moi qui ne baisse jamais le regard devant personne, je n'arrive même pas à la regarder dans les yeux. Qu'est ce qu'elle m'a fait?

Je décide de prendre la parole.

-Karol, dis-je d'une petite voix, ma petite perle, tu m'as tellement manqué.

Elle roule les yeux et fais un sourire ironique.

-Je ne suis plus ta petite perle.

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine. Je m'attendais à cette réponse, et pourtant, je suis quand même choqué. D'un autre côté j'espérais une réaction positive de sa part.

Je l'appelais "ma petite perle" et elle, m'appelait "ma petite puce".

Elle continue avec les yeux remplis de larmes :

-Pourquoi Ruggero? Pourquoi tu m'as traité de la sorte si tu tenais autant à moi?
-Ma pet...Karol, me reprenais-je. Je ne sais pas ce qui m'a prit. Mes vieux démons étaient de retour. J'ai vraiment été idiot.
-Là non, je ne suis vraiment pas d'accord ! L'idiote c'est moi! J'ai cru à tes mensonges ! J'ai été idiote d'être tombée amoureuse de toi!

Quand elle a dit cette dernière phrase, c'est comme si le ciel me tombait sur la tête. Alors pour elle, notre amour était une erreur ?

-Si tu savais à quel point ça me fait mal de t'entendre dire ça, Karol...
-Moi aussi ça me fait mal, mais il fallait y penser avant.
-Je t'ai peut-être menti sur certains points, mais les bisous et les câlins que je te fesais étaient remplis d'amour, les sentiments et l'amour que j'avais à ton égard étaient sincères. Et c'est toujours le cas. Je t'aime Karol.
-...

Elle est silencieuse. On dirait qu'elle est prête à m'écouter. Je commence :

-Un mois après ton départ, j'ai rompu avec Cande. Je n'arrêtais pas de penser à toi. Le fait de savoir que tu étais dans un autre pays, que je n'allais plus te voir tous les matins au studio me rendait fou. Je suis venue te chercher à Cancún mais je ne t'ai pas trouvé. C'est là que j'ai perdue espoir, mais je ne t'ai pas oublié pour autant.

Ses larmes étaient prêtes à couler. Elle me regardait comme avant. Comme quand on était amoureux.

-Tu..tu es...venus me chercher à Cancún?bafouille t-elle.
-Oui, et je t'ai cherché jour et nuit en vain. Quand j'ai appris pour Klara, j'étais en Italie. Je venais en Argentine pour aider Carolina et ensuite je serai allé au Mexique reprendre les recherches. Je voulais vraiment la rencontrer et j'avais un petit espoir de pouvoir te récupérer.
-Et moi de mon côté, je t'attendais. J'avais l'espoir que tu reviendrai me chercher. Pendant toute ma grossesse, je t'attendais. Le jour de mon accouchement, j'étais tellement contente. Je me suis dis que je devais arrêter d'être triste pour le bien être de Klara. Et j'ai arrêté de t'attendre.
-Ma petite perle, excuses moi. J'ai vraiment été le pire des imbéciles.
-Je peux pas te pardonner Ruggero. Je peux pas. C'est trop me demander.

Elle ne m'a pas reproché de l'avoir appelé "petite perle". C'est déjà un bon début.

-Je sais mais on s'aime, lui dis-je. C'est ce qu'il y a de mieux pour nous et pour notre fille.
-Je ne suis pas sûre de pouvoir te faire confiance à nouveau. Tu m'as trahis Ruggero ! Cri t-elle.

Et là, des larmes coulent sur ses joues. C'est la première fois que je la vois pleurer. Et la première fois que je la vois pleurer, c'est de ma faute, non pas des larmes de joie, mais de tristesse. J'aurai préféré la voir pleurer le jour où je lui aurai demandé sa main ou autre chose...

-Karol, commençais-je. Je suis prêt à tout pour que tu me pardonnes. Demande moi ce que tu veux, je le ferai.

Elle souffle et me dit :

-Vas t'en.

Je reste bouche bée. Pourquoi elle me demande de partir ?

-Tu veux que m'en aille ? Lui demandais-je triste.
-Tu m'as dis tout ce que je voulais Ruggero. Je ne veux plus te voir. En tout cas, pas pour le moment.
-Je te comprends. Où est Klara.
-Laisses la tranquille.
-Je veux la voir avant de partir.
-Non Ruggero.

Je ne peux pas partir sans voir Klara. Je commence à avoir les larmes aux yeux, chose que Karol remarque. Elle a l'air choquée de me voir dans cet état, et moi aussi je suis choqué de moi même. Mais là, il s'agit de ma fille.

Karol se dirige vers je ne sais où. Je m'assied sur le canapé.

-Ruggero ? Dit-elle.

Je me retourne. Karol était là, debout avec Klara dans ses bras. Je n'en crois pas mes yeux! Ma fille! Ma fille! Ma fille! Je m'approche d'elles. Je ne suis même pas encore près d'elles que Klara me tend les bras. Je la prends dans mes bras. Je la regarde. C'est le plus beau bébé du monde. Elle a la bouche de sa maman. Je ne peut pas détourner mon regard d'elle. Tout d'un coup, je s'en une larme sur ma joue, puis une autre, et encore une autre. Klara, ne sachant pas ce que c'est, me fixe, puis commence à les toucher. Elle me souris et moi aussi. Le premier sourire qu'on échange elle et moi. Je m'assied, et je mets Klara sur mes genoux. Karol est là, debout, en nous fixant avec son magnifique sourire. Puis elle vient s'assoir à côté de nous. Elle prend la main de Klara. Moi, je prends les leurs. Nous étions tout les trois main dans la main. Je fais sortir mon portable et prends une photo de nos mains, ce qui surprend Karol.

-Pourquoi tu as fais ça ? Me demande t-elle.
-Parce que je veux garder un souvenir de ce jour où les deux femmes de ma vie et moi nous sommes réunis pour la première fois...

Elle me fait un sourire.

-Ruggero, commence t-elle. Tu sais où j'habite. Reviens la revoir quand tu veux.
-Non. Je reviendrai "vous" voir...