EXODIA Tome 1 : Révélation [EN PAUSE]

Chapitre 1 : Retrouvailles

De nos jours

Cette légère brise de vent berçait le chant mélodieux des rossignols, qui s'invita jusque dans la maison. Le soleil haut dans le ciel laissait pénétrer ses rayons chaleureux dans la chambre, tandis que le vent, sifflait dans les rideaux limpides. Ce calme intarissable semblait vaincre tout tumulte extérieur. Le parfum des fleurs au rebord de la fenêtre, immergeait l'ensemble de la chambre.

Tout semblait si paisible que l'on pourrait être amené à douter si la vie remplissait bien cette maison. Il était inimaginable de concevoir que ce doux silence puisse être rompu. Dans cette réalité aucune force assez puissante ne saurait briser cette tranquillité. Rien ne pourrait rendre nuisible la douceur que dégageait cette merveilleuse journée ensoleillée. Et pourtant, l'une des plus terrible réalité existentielle prit le contrôle de la situation. L'une des plus effrayante et dévastatrice, tant redouté de tous.

Le réveil.  

Soudain l'appareil infernal rompit tout silence par une sonnerie stridente, durant sur une longue continuité. 
Amené à la terrible évidence que celui-ci ne cesserait de sonner, elle sortit péniblement son bras de dessous la couverture, pour chercher à tâtons cet objet de torture sur la table de chevet. Après plusieurs tentatives, elle mît la main dessus en l'empoignant gentiment, avant de l'expédier radicalement contre le mur.  À moitié cabossé il réprima une faible sonorité, après quoi le calme était revenu. Elle emmitoufla de nouveau son bras à l'intérieur de la couette en soupirant paisiblement. La sérénité redevenue à la normale, elle allait pouvoir se rendormir.

C'est alors que le réveil entreprit une deuxième sonnerie plus acharné cette fois-ci, par les vibrations sur le sol.

Agacée par cet engin de malheur, elle grogna sous la couette et s'efforça d'attraper un livre posé sur la petite table pour le balancer à l'aveugle à travers la chambre. Celui-ci tomba lourdement sur l'appareil qui rendit son dernier souffle.

Cette fois-ci plus rien ne viendrait s'immiscer entre elle et son sommeil. Elle se lova de nouveau au milieu de son lit moelleux et dans sa couverture douillette. Après une longue inspiration, elle était prête à se rendormir jusqu'à nouvel ordre. La tranquillité de la chambre était redevenue la même qu'il y a quelques minutes, totalement replongé dans le vide appréciable qu'est le silence. Sous chaque respiration, elle rejoignait petit à petit le pays des rêves.

Quand soudain une voix venant du rez-de-chaussée, brisa toute chance de retrouver son sommeil.

— Tu vas être en retard !

Elle plaqua ses mains sur sa tête marmonnant des propos inintelligibles, tout en se demandant à quoi elle pourrait bien être en retard un samedi ! Encore une erreur de la part de sa mère qui avait dû se tromper de jour.

Elle en revient inévitablement à l'idée de se rendormir, bien que désormais cela risquait d'être plus compliqué. L'oreiller lourdement appuyé sur sa tête bouchant ses oreilles, elle implora le pays des rêves de lui rouvrir ses portes. Peu à peu elle se sentit partir, vers un sommeil qui, elle espère, être très profond.