PROLOGUE

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Dans la nuit noire, seule la lune perçait l'obscurité par sa douce lumière éclairant la cime des arbres de la forêt

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Dans la nuit noire, seule la lune perçait l'obscurité par sa douce lumière éclairant la cime des arbres de la forêt. Cette immense étendu de végétation se prolongeait à perte de vue, jusqu'à s'engouffrer dans les profondeurs des ténèbres. Le mutisme qui surplombait la forêt dans sa grandeur, semblait ne donner aucune forme vie.

Par dessus le lourd feuillage fuligineux, se cachait une petite cabane en bois. Elle était aussi sombre que son environnement, camouflé au coeur d'arbres qui l'entourait. À l'une de ses fenêtres guettait une femme, scrutant les bois minutieusement. Son acharnement à vouloir rester éveillé était encore plus dure que fer, car elle savait que tout pourrait arriver. Même si le poids du sommeil commençait à l'accabler elle puisa sa force dans ses dernières ressources pour ne pas céder à la fatigue.
Pourtant ce silence si pesant ne laissait rien envisager de mauvais.

— T'accorder quelques heures de sommeil ne te tueras pas.

Reconnaissant la voix de l'homme derrière son dos, elle ne se retourna pas et continua de surveiller l'horizon.

— Si justement.

Le vent faisait virevolter les feuilles entre elles, produisant une certaine mélodie frissonnante.

— Ça fait des heures que tu es ici et il n'y a toujours rien à signaler. Alors va dont te reposer un peu, je vais demander à ce qu'on te relaye, lança l'homme à la voix grave. Après tout, ce n'est pas ton travail.

Une fois avoir expulsé un souffle fin de ses poumons, elle détourna ses yeux perçants de la fenêtre pour les poser sur lui.

— Bon d'accord puisque tu y tiens.

Elle quitta sa chaise pour se diriger vers la pièce d'à côté. Mais en chemin elle s'arrêta au niveau de cet homme.

— À la moindre alerte je veux être informé dans la minute qui suit.

— Oui madame, répondit-il au garde à vous.

— Je t'en pris ne m'appelle pas comme ça.

Un sourire discret se traça sur les lèvres du soldat avant qu'elle ne quitte la pièce.

La femme se déplaça d'un pas consciencieux vers le milieu de la chambre, faisant scrupuleusement attention à minimiser les grincements du plancher. Un faible rayon de lune traversant la fenêtre, éclairait un berceau.
Même si elle avait veillé des heures acharnés pour surveiller les alentours, son sommeil s'évapora en ressassant les enjeux de la situation. Fermer l'oeil devenait source de peur et d'angoisse. Au lieu de cela elle préférait passer du temps avec ce petit bout de chou qui était la seule chose sur cette terre à pouvoir lui redonner encore le sourire. Posant son regard sur son visage si innocent, elle en oubliait tous ce qui l'attendait dehors. Elle trouvait incroyable de contempler un enfant si paisible au milieu d'une situation pourtant si ombrageuse.
La porte s'ouvrit et l'homme l'a rejoignit sous des pas allégés. Il savait exactement ce que cet enfant représentait pour elle mais aussi pour tout le reste, et les efforts que cela demanderait.

EXODIA Tome 1 : Révélation [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant