EXODIA Tome 1 : Révélation [EN PAUSE]

Chapitre 5-1 : Qui suis-je ?

4 mois plus tard

Les rideaux de sa chambre empêchaient le soleil de pénétrer à l'intérieur. Depuis bien longtemps celle-ci était restée opaque, complètement bercée dans l'obscurité. La répartition des objets n'avait pas changé . La chaise était restée à l'écart du bureau quelques vêtements en désordre sur l'accoudoir, ainsi que le bureau recouvert d'une fine couche de poussière. Ces choses là parmi bien d'autres n'avaient pas bougés. Pas depuis ce jour...

Embrigadée entre les quatre murs de cette pièce, elle était assise sur son lit le regard perdu dans le vide, se remémorant pour la énième fois les évènements qui avaient bouleversés sa vie. Chaque fois qu'elle y songeait elle la revoyait gisant dans cette neige glaciale le visage inexpressif. Ces images provoquaient toujours la même sensation en elle, un sentiment d'abattement et de désespoir. Elle n'avait plus quittée sa veste rubis qu'elle gardait précieusement sur son dos, pour se rappeler que ce qui était arrivé était de sa faute. Elle se revoyait pleurer toutes les larmes de son corps quand les secours étaient arrivés pour emporter sa sœur. Ses parents l'avaient rejoint très peu de temps après totalement désemparés. Ils avaient prit leur fille dans leur bras et avaient tachés de se consoler mutuellement espérant au plus profond d'eux que leur fille ainée allait s'en sortir. Mais une fois entrée à l'intérieur du mini-vanne, Alexia ne l'a plus jamais revue. Un ambulancier en est sorti la tête baissé portant sur son visage une mine contrit. À ce moment là elle savait. Elle savait que c'était trop tard. Sa grande sœur était morte. Le réconfort de ses parents n'avait pas suffit à apaiser son chagrin car eux non plus n'arrivaient à concevoir cette tragédie. Une tragédie dont seule Alexia détenait la vérité. Elle était la seule à savoir ce qui s'était réellement passé ce soir là.

Lors de l'interrogatoire des policiers, elle avait abordée le sujet totalement absente, se contentant de répondre par de brèves réponses, accablée par la souffrance qui l'a tenaillait. Elle savait que personnes ne comprendrait ce qu'elle dirait et mettrait l'absurdité de ses explications sur le dos de son traumatisme. À contre cœur, elle avait décrit la scène remplaçant ces trois personnes se retirer dans l'ombre, par un voleur muni d'un simple couteau. Et comme la plaie qui avait ensuivit sa mort était semblable à une entaille de couteau, l'affaire avait été classée. Bien qu'aux yeux de la justice, ceci qui ne se résumant qu'à un simple braquage, cela n'en était rien dans le cœur d'Alexia. Elle ne pouvait oublier ce qui c'était passé. On lui avait prit sa sœur, de la manière la plus ignoble qui puisse exister.

L'incompréhension de la vérité rendait ses souvenirs de moins en moins plausibles. En plus de cela elle devait vivre avec ce mystère qui sommeillait dans son corps. Elle ignorait totalement ce qu'elle avait fait pour repousser la menace, néanmoins elle était parfaitement consciente qu'elle était porteuse d'une anomalie.

Depuis quatre mois elle gardait ce secret bien enfoui en elle. Il lui avait été impossible de ressortir de chez elle pour retourner au lycée ou, ne serait-ce pour voir Laurie. La souffrance qui la tiraillait était bien trop grande. Une partie de son cœur s'était éteint avec celui d'Audrey. Et elle ne craignait que plus jamais il ne reprenne son étincelle.

Sans oublier une chose importante.

La mort de sa sœur n'avait pas été la seule mauvaise nouvelle auquel elle avait dû être confrontée.
Ses parents avaient omis de lui divulguer un léger petit détail, qu'Audrey leur avait fait promettre de lui révéler après sa mort. Ce qui avait été chose faite.

Quelques jours après l'attaque, les parents d'Alexia lui avaient apprit qu'elle avait été adoptée. La terre déjà effondrée, s'était tout son univers qui partait en miette. Plus rien n'était réel, toute sa vie avait était bâtit sur des fondations factices. Sa grande sœur qu'elle aimait tant et qu'elle admirait plus que tout, n'était pas sa véritable sœur. Pourquoi avoir voulu cacher ce secret jusqu'à sa mort ? Pourquoi ne lui avait-on pas dit tout simplement la vérité ?! Le trouble dans sa tête ne cessait de s'accroître plus en profondeur. Malgré le ressentiment qu'elle gardait d'une profonde incohérence envers sa sœur, cela n'enlevait pas tout l'amour qu'elle lui avait porté. Même si elle n'avait pas été sa sœur sur le plan génétique, elles avaient toujours été lié par le cœur.

Un cœur qui désormais était complètement effondré.

Après cela elle s'était complètement refermée dans sa chambre n'acceptant plus aucune aide extérieur. Ce trop plein d'informations avaient déclenchés en elle une tempête d'incompréhension.

Qui étaient ses vrais parents ? Pourquoi l'avoir abandonné ? Mais aucune de ses questions de trouvaient de réponses dans l'immédiat.

Alexia préférait rester à l'abandon dans sa chambre enfermé dans le noir, malgré qu'elle soit sollicitée de nombreuses fois par jour par ses parents adoptifs qui s'inquiétaient réellement de son état. Toutefois à elle, sa réelle peur était de recroiser la route des meurtriers. Comme l'un d'eux l'avait mentionné : ils reviendraient... Elle ignorait quand mais cela avait été ponctué comme une affirmation. Cette phrase glaçait son sang à chaque fois qu'elle traversait son esprit, alors elle préférait se cacher et ne plus sortir des murs qui l'encadraient. En plus de son état physique qu'elle négligeait, elle ne se nourrissait plus correctement.

L'heure du repas étant passé, elle n'avait touché à aucun aliment ayant préférée rester cloîtrée dans sa chambre. Quant à ses parents, ils ne lui avaient pas rendue visite ni la veille ni durant ce début de matinée. Ce qui était très étrange, car cela était la première fois qu'ils manquaient à leur routine.

À l'instant la sonnette de la maison retentit dans une simple sonorité aiguë. Les pupilles d'Alexia se dilatèrent dans une monté brutale d'adrénaline. Qui étaient ces personnes qui s'introduisaient chez elle ? Se pourrait-il que ce soit les meurtriers de sa sœur ?

Ils étaient revenus pour elle.

Alors que ses pensées se mêlaient à une tempête d'angoisse, elle tacha de garder son sang froid pour de ne tirer de conclusion trop hâtivement.

Elle retira délicatement sa couette et sortit de son lit prenant soin de réduire un maximum ses pas. En entre-ouvrant la porte de sa chambre elle discerna la voix de sa mère souhaitant la bienvenue. Alexia n'avait aucun souvenir qu'une quelconque visite ait lieu en cette journée. Bien qu'elle limitait ses contacts avec ses parents, les portes parlaient d'elles-mêmes.

Mais visiblement pas assez, songea-t-elle.

Elle se glissa à côté de l'encolure de l'escalier où le couloir donnait directement une vue sur la porte d'entrée. Une voix masculine lui parvint aux oreilles, mais heureusement pas celle qu'elle attendait. Elle pencha dangereusement la tête dans les escaliers afin de voir à quoi il ressemblait. Cependant, ce n'était pas qu'un homme qui se tenait devant sa porte, mais deux. L'autre n'avait pas décelé un seul mot. Il restait encore une possibilité que ce soit eux les meurtriers. S'ils revenaient, en plus chez elle, s'était pour effacer toute trace de leur implication dans le meurtre d'Audrey.

Ils venaient la tuer.