Chapitre 7-1 : Ma seule et unique vérité : le mensonge

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Alexia immergea subitement du vortex tachant de remplir ses poumons d'air

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Alexia immergea subitement du vortex tachant de remplir ses poumons d'air. Mais rien à faire, elle suffoquait en même temps que sa vision se troublait. En tombant à terre, l'image de Melvin penché au-dessus d'elle en double exemplaires la paniquait encore plus.

— Alexia n'essaie pas d'inspirer à fond.

Et comment tu veux que je fasse sans crever ! se dit-elle intérieurement incapable d'articuler un mot.

— Inspire petit à petit.

Dans son malheur absolue, elle ne pouvait rien faire d'autres que de suivre ses conseils. Elle s'astreignit à prendre de petite inspiration et peu à peu celle-ci redevenait normale.
Elle tâta tout son corps affolé pour être sûre qu'elle était encore bien en vie. Son cœur battait à mille à l'heure sous la paume de sa main, et elle soupira un bon coup en fermant les yeux.

— Le voyage a été bon ? la voix de Stan sarcastique lui titilla les oreilles.

La jeune fille fronça les sourcils à son intention, pas du tout d'humeur à recevoir un quelconque humour.
Toutes les émotions de ses dernières heures l'avaient complètement chamboulé et elle en était même arrivé à ne plus discerner la réalité du paranormale. C'est vraie après tout, elle était resté quatre mois enfermée dans sa chambre à pleurer la mort de sa sœur, tout en se demandant quelle était cette chose animé dans son corps qui lui avait sauvé accidentellement la vie. Ses questions avaient trouvés les réponses des plus absurdes auprès des deux inconnus qui lui tenaient compagnie. Elle avait un pouvoir. Pour digérer cette information il allait lui falloir une bonnes douzaines de pots de miel, sans compter les éclairs aux chocolats qui allaient avec. Ces révélations n'étaient pas à prendre à la légère. Pas comme le fait de vous être trompé dans le garnissage d'un éclair au café au lieu du chocolat, mais plutôt comme quand on vous annonce que toute votre vie est un mensonge y comprit votre famille. Alors par moment il peut arriver de péter un peu les plombs, surtout si on sent une odeur de sapins fraie.

De sapins fraie ?

Elle arqua un sourcil encore les yeux fermés, intriguée par cette étrange sensation. Cela faisait-il partie d'une des odeurs d'accueil de Washington ? La main sur son ventre se déplaça sur le sol où elle sentit comme de l'herbe lui glisser entre les doigts. Elle rit nerveusement à une idée totalement impossible qui lui avait traversé l'esprit. La perte des sens faisait sans doute partie d'autres effets secondaires du voyage. Elle n'avait tout de même pas atterrit dans une forêt.

D'un mouvement prudent, elle ouvrit une première paupière et son œil se posa sur un bleue turquoise resplendissant.

Il fait beau temps à cette capitale, se rassura-t-elle.

Puis dans son élan de confiance, elle ouvrit sa deuxième paupières avant de se redresser en position assise. À cet instant précis elle crut qu'elle allait mourir une deuxième fois, pour de bon cette fois-ci. Le paysage qui se dessinait devant elle se composait de grands arbres et de toute une étendue d'herbes verdoyantes où apparaissaient quelques petites fleurs de diverses couleurs. Ce cauchemars aurait put prendre une tout autre tournure si elle n'avait pas reprit la raison.

Une tout autre explication dissipèrent ses doutes : Elle avait atterrit dans le jardin botanique de Washington !

Heureusement que les effets secondaires tel que la paranoïa se dissipent vite. Elle n'oserait même pas imaginer sa réaction si elle se serait trouvé à une autre destination que cette ville.
En poussant un petit rire soulagé, elle se rallongea sur l'herbe fraîche en se tournant sur son flanc gauche, pour tomber né à né avec un chien au pelage bleue. Elle écarquilla les yeux pétrifié avant de s'agiter dans tous les sens en se remettant debout aussi vite qu'elle n'était tombé.

— AAAAH ! Mais qu'est-ce que c'est que cette chose ?!

Melvin rejoignit l'animal en lui accordant un bref regard.

— Ça ? C'est mon animal de compagnie.

La jeune fille passa des yeux de l'animal à cet homme de plus en plus incompréhensif, et vis versa, en se demandant dans la mesure du possible : pourquoi était-elle la seule que cela choquait ?

— Et tu trouves ça logique qu'il soit bleue ?!

Stan la rejoignit en croisant ses bras sur son torse.

— Oh il n'y a pas grand chose que tu trouveras logique ici.

Avait-elle bien entendu ?

— Quoi ? Comment ça ici ?! Où vous m'avez emmené ? s'écria Alexia au jeune homme à coté d'elle.

Celui-ci tourna la tête ennuyé vers Melvin en soupirant.

— S'il te plaît je peux lui raconter maintenant, sinon je crois qu'elle ne va pas arrêter de nous soûler.

Melvin secoua la tête désespéré.

— Tu as toujours été de nature très patient.

— Et toi de nature un peu trop lente, rétorque Stan affichant un air agacé.

Melvin balaya ses paroles d'un geste de main, sans y prêter la moindre attention comme si cela était entre eux une rengaine habituelle.

— Oh oh, je suis là ! s'exclama Alexia à bout de nerfs. Je suppose que je ne suis pas à Washington, alors qu'est-ce que c'est que cet endroit ?!

Stan se retourna vers la petite voix qui assaillait ses oreilles, tout en contenant sa colère.

— Tu as entièrement raison sur un point, tu n'es pas à Washington, mais à Alkandra.

Une grimace s'étira sur son visage.

— Qu'est-ce que c'est que cette ville ?

Le jeune homme fit mine de regarder ailleurs, prêtant soudainement une grande attention aux arbres.

— En réalité ce n'est pas une ville.

Le château de cartes que s'était construit Alexia dans son esprit, en vue d'une nouvelle vie menaçait de s'effondrer.

— Mais plutôt une planète, trancha Stan sur un ton dérisoire.

La bourrasque de vent balaya le château de cartes dans une terrible tempête.

EXODIA Tome 1 : Révélation [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant