Rouler une cigarette, compter les liasses de billets en buvant une tasse de café, ces gestes Luca les reproduisaient presque chaque jour. Dans une pièce lugubre qui lui servait de chambre, il était assis sur un canapé enveloppé d'un cuir qui avait mal vieillit, en face de son ami Guosepe qui le fixait avec un sourire narquois :
- Que ce passe-t-il encore Guosepe ? Demanda Luca, la cigarette à la bouche.
- Je me disais juste, que pour vivre dans un endroit pareil alors que tes frères vivent dans un palace, c'est que tu dois bien être détesté par ton père, répondit l'homme
- Ferme la, mec, tu ne sais pas ce que tu dit
- Moi, je ne fais que constater, tu vis dans un studio prêt d'un bidonville, ton frère, lui vit dans l'un des quartiers les plus chics de le capital, avec une femme sublime... Que dire de plus, le seul blondinet de la famille est le rejeter de papa, dit-il en s'esclaffant de rire.Luca lança un regard noir à son ami qui stoppa son discours. Luca n'était pas du genre à se poser des questions. Pourquoi avait-il trahi Sandra ? Même lui ne le savait pas, peut être pour sauver sa peau, où par jalousie. Luca savait pertinemment que si Sandra avait été arrêtée, son père aurait tout fait pour la faire sortir. Mais si Luca était à la place de sa sœur, Juanito aurait-il fait le même geste ? Depuis son enfance Luca n'était pas proche de son père comme ses frères, c'était plutôt sa mère qu'il préférait. Douce et gracieuse, elle le défendait souvent contre Pietro et Pablo qui venaient le taquiner. À sa mort, Luca était le plus touché par sa disparition, quelques mois après Sandra étaient arrivés.
Luca sentait que quelque chose avait changé, mais il ne pourrait pas dire ce que c'était. Il n'avait plus la place du plus jeune dans la famille, Sandra, quant à elle, était chouchouté par Juanito. Ayant presque le même âge, Luca se sentit délaissé par son père, et une petite haine commença à n'être pour sa sœur. Alors oui, c'est vrai, Luca n'était pas le préférer de son père. Son père non plus n'était pas le parent préféré de Luca, cependant, il résidait un respect mutuel entre les deux hommes. Luca pourrait tout faire pour son père, car après tout, c'était son père, même si ce dernier ne l'estimait pas vraiment. Oui, c'est vrai, Luca n'était pas le préférer de son père. Luca se l'avouait, il était jaloux de Sandra. Cette inconnue qui a réussi à monopoliser l'amour de son père, lui la chair de sa chair n'a pas le droit à un seul regard de la part de son paternel. Durant les repas de famille, aucun mot n'est prononcé par Juanito à l'égard de son fils, mis à part quelque timide "bonjour" et " au revoir". Luca analysa d'un regarde la pièce qu'il entoure, il se dit qu'après toutes ces années de service, il finira peut-être par quitter ce studio puant le cannabis séché. Mais rappelons que Luca n'était pas du genre à se poser des questions, peut-être parce qu'il y en a un peu trop...
Il regarda son téléphone qui affichait 13h45, c'était bientôt l'heure de la livraison que Luca devait effectuer. Il prit son sac, y mit le nécessaire et sortit de la pièce avec son ami. Dans la camionnette Luca mis la radio de police qu'un ami à lui avait réussi a pirater. Guosepe avait mis ses écouteurs, les histoires de police ne l'intéressaient pas. "Seules les femmes et l'argent m'intéressent " disait-il souvent à son seul ami. Luca fixa la route étroite et bosseuse. Il pouvait observer sur le pare-brise de la voiture ses yeux d'un bleu provenant des abyssaux légèrement tombant. Il dégagea une mèche de cheveux d'or qu'il lui tombait sur les yeux. Ses cheveux lisses et mi-longs lui donnaient l'allure d'un ange. Mais ses vêtements sales et dégageant une odeur fétide de tabac, lui donnait plutôt l'allure d'un mendiant. Après être passé par quelques ruelles, la camionnette sortit de la ville de Bogotá en direction du lieu de rendez-vous. Ils eurent un petit contrôle de police anodin puis passèrent sans soucis.
- J'adore cette musique, dit son ami en changeant le canal de la radio
- Mais tu fous quoi ? Répondit le Delarco
- Relax, tu es trop tendu en ce moment, pour ton père tout à l'heure, je plaisantais. Alors profite un peu et arrête d'être tout le temps crispé.
Luca lui lâcha un sourire sincère. Puis à ce moment la tout alla si vite, trop vite. Une balle sortant tout droit des enfers pénétra dans la tête de Guosepe. Le sang gicla dans toute la voiture et Luca hurla d'effroi. Il stoppa net la voiture au beau milieu de la route qui était devenu tout d'un coup déserte, habituellement très fréquenté. Tous ses membres tremblaient, le silence régna pendant une fraction de seconde, seuls les hurlement désespérer de l'homme raisonnaient. Il beugla le nom de son ami comme s'il pouvait le réveiller couvert de cette couleur rougeâtre qu'il lui fut presque perde la raison. Il resta la quelques instants sans bouger, à fixer son ami, son seul ami, le crâne fendu en deux qui laissait entrevoir sa cervelle. Luca ne pouvait plus rien faire, ne pouvait plus bouger, ne pouvais plus respirer.
Il entendit des bruits de pas. C'était plusieurs personnes qui couraient vers la voiture. Luca pensa dans un premier temps aux secours, il sortit de la voiture d'une allure folle, les yeux rouges, le nez dégoulinant, et le visage couvert de sang. Lorsqu'il vu les hommes de diriger arme à la main vers lui, il comprit que ce n'était pas le secours. Instinctivement, il se mit à courir dans le sens opposé. Il courut de toutes ses forces. Son cœur se serra et ses poumons se contractaient de fatigue. Il continua à verser des pluies de larmes et hurla de haine tout le long de sa course. Il fut rapidement rattrapé. Trois hommes se mirent à le battre avant qu'un quatrième arrivât. Il avait un costume d'un bleu sombre semblable aux nuits sans lune. Il regarda de hauts Luca. Couvert de sang, de bleu, épuisé, essoufflé, le fixant d'un regarde plein de rage.
- Tu es un Delarco ? Demanda l'homme d'une voix dur, presque psalmodie
Luca ne répondit pas, il se contenta de lui cracher sur le visage un mélange de salive et de substance rougeâtre.
- Je vois, j'ai eu ma réponse. Terminez-en avec lui, les Calvi reviennent à la maison. Finissait l'homme.
Luca vit l'homme s'éloigner, les hommes se mirent à nouveau à le battre. Sa vue se troubla de plus en plus, ils partirent et laissèrent Luca pour mort sur la route à l'entrée de Bogotá.
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DELARCO
General Fiction'-La vie c'est comme un match de boxe Sandra, si tu te relèves pas tu es K.O, je t'interdit d'être K.O, une Delarco ne perd jamais, tu gardes la tête haute et tu flingue ce gars tu m'as bien compris ?' Drogue, meurtres, complots et corruption est...