Jekaterina tortillait ses cheveux blonds en bidouillant les boutons de la radio. Dans le camion, Alvaro tenait fermement le casque sur ses oreilles, en tentant de déchiffrer les écoutes téléphoniques qu'il était en train de réaliser avec sa collègue. Pendant plus d'une heure, les deux agents étaient témoins d'une conversation futile entre deux dealers. Jekaterina se mit à soupirer au bout de deux heures d'écoute inintéressante. Elle s'élança pour couper la radio, mais fut arrêté net par Alvaro :
"- Attends, il y a une troisième personnes qui vient d'entrer. Démarra L'agent.
- Sais-tu qui est-ce ? Questionna la jeune femme."
- Bonsoir Don J, dit un homme
- Don J ? Qui c'est celui-là ? Chuchota Jekaterina.
- Alors c'est toi qui vas vendre ma came ? As-tu de l'expérience, puis-je te faire confiance, demanda l'homme, Alvaro en déduisit que c'était Don J, sa voix était rocailleuse et son ton ferme.
- Bien sûr Don, vous pouvais me faire confiance, répondit l'homme.
La conversation se stoppa après cette dernière phrase, la radio avait planté. Alvaro lâcha un long soupir de découragement. Il y était presque, il était sûr de détenir les informations nécessaires pour fait tomber les Delarco. Après des années de recherche, Alvaro n'avait jamais réussi à prouver une quelconque application de la famille dans le monde des stupéfiants. Juanito avait des antécédents avec la justice certes, il avait même passé plusieurs années en prison plus jeune. Mais après y être sorti, il n'a plus jamais eu à faire avec la police. Et Alvaro était persuadé que c'était grâce à une bonne organisation au sein de cette famille de mafiosos.
Jekaterina expliqua à son collègue qu'il était plus prudent de quitter les lieux. Il s'exécuta et se dirigea vers un commissariat au centre de la capital. Dans la voiture, la jeune femme fixa avec insistance son partenaire. Elle l'examinait avec un regard triste, avec compassion. Elle connaissait Alvaro depuis des années maintenant. Elle savait qu'il se donnait beaucoup de mal pour coincer cette famille. Toutefois, les Delarco avaient beaucoup de relations avec les politiques et certains commissaires. Il était donc difficile de faire prouver quoi que ce soit sans preuves solides l'implication de la famille dans des affaires de drogue qui dévoraient le pays à petit feu. Elle le fixa donc, avec ses beaux yeux émeraude en amande et son petit nez retroussé. Ses lèvres fines mais parfaitement dessinées semblaient être peintes avec une jolie couleur rosâtre. Lui, par contre, son regard ne quitta pas la route. Aucun bruit n'était présent, seuls quelques soupirs d'Alvaro se faisaient entendre de temps en temps. Ce silence était gênant, pas pour Alvaro qui était pris de colère, mais pour Jekarerina qui ne sue quoi dire pour remonter le moral de son ami. Cette nuit-là était chaude, éclairé par une nébuleuse majestueuse. Les rues étaient vides à cette heure tardive de la nuit. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, la jeune femme entrouvrait sa bouche pour prononcer une phrase ou un mot, puis au dernier moment se désista. Ils pénétrèrent dans le lieu sans bruit. Ils récupèrent rapidement leurs affaires et quittèrent l'endroit. Alvaro demanda timidement à sa collègue si elle voulait être raccompagnée. Elle se contenta d'acquiescer.
Le réveil fut difficile pour la jeune femme. Les cheveux ébouriffés et les yeux à moitié fermés, elle se dirigea vers la salle de bains. Dans son appartement modeste, elle se prépara à toute vitesse et alla au travail. Arrivé au commissariat de Bogotá Katerina, tel était son surnom, remarqua une foule de collègues dans le bureau du commandant du commissariat. Elle s'approcha pour entendre ce qu'il se dit. Environ cinq ou sept étaient présents dans le petit bureau :
"- Je n'ai pas d'autre informations, dit le commandant chef.
- Mais vous allez me dire qu'il a démissionné comme ça ? Demanda une des personnes dans la pièce.
- À ce qu'il paraît, il aurait reçu des menaces de mort, répondit une autre
- Menace de mort ou pas, le chef de la brigade anti-drogue nous a quittés précipitamment ce matin.
Une main posée sur son épaule la tira de cette conversation.
- Alors comme ça, on écoute aux portes, demanda son ami
- Alvaro, il se passe quoi ? Question a la jeune blonde.
- Ce matin, monsieur Do Santos a reçu un appel, il s'est tout d'un coup levé et donné sa démission.
- Penses-tu qu'il a été menacé ?
- Je le pense oui, c'est pour cela que nous avons placé sa demeure et sa famille sous haute surveillance.
- Mais savons-nous qui est l'auteur de l'appel ?
- Malheureusement... , commença Alvaro. L'appel venait d'une cabine téléphonique. Dans l'après-midi, un nouveau chef va nous être présenté. Termina Alvaro
- Il va déjà être remplacé ?... C'était sur cette question rhétorique que la conversation se termina."
Katerina se senti prise de nostalgie, elle qui était agente spécialise dans l'anti-drogue, elle travaillait essentiellement avec monsieur Do Santos. Elle ne se sentait pas prête à le remplacer. Les employés furent, par la suite, dirigés vers la salle de réunion. Ils s'installèrent sur les sièges mis à leur disposition. Ils étaient une dizaine à travailler dans cette partie du commissariat. La brigade anti-drogue était composée de divers spécialistes dans différents domaines. Alvaro avait suivi une formation en psychologie, expert en négociation, il fessait équipe avec Jekaterina qui avait était championne national de boxe féminine quelques année auparavant. Dans cette brigade, il y avait un peu de tout : des scientifiques, des historiens, des sportifs. Il avait tous choisi de servir la justice en s'engageant dans cette lutte contre les cartels.
La réunion commença avec des rappels sur la sécurité, sur la corruption... Des rappels banals pour la femme assise au milieu d'une assemblée masculine. Fut alors l'heure des présentations. Un homme d'une petite taille, légèrement enrobé, vêtu d'une longue veste noire fit alors son entrée. Le cliché parfait de l'investigation de polar. C'était Omar El Greco. Venant de la région Catalogne d'Espagne, il a était muté en Colombie par on ne sait qu'elle circonstance. Le commandant le présenta brièvement. Il n'était pas très âgé, une cinquantaine d'années environ. Après la représentation, le public applaudit puis quitta rapidement les lieux pour reprendre leurs activités habituelles.
Katerina et Alvaro aussi quittèrent les lieux. Elle continua ses activités, rédigée des rapports. Et entre deux procès-verbaux, assistait à des gardes à vue. Malgré qu'elle travaillait dans le secteur de la drogue, elle pouvait aussi bien mettre des pv ou enquêter sur un meurtre. Il était environ seize heures, lorsque la belle rejoignit Alvaro dans le hall pour prendre un café. Ils discutèrent essentiellement de la soirée de la veille. Après 5 minutes de débat, ils entendirent des pas se diriger vers eux, c'était Omar :
- C'est vous qui vous occupez du dossier Delarco ? Demanda l'homme
- Oui répondit Alvaro timidement.
-Et vous n'avez jamais réussi à les coincer ?
- E... Et bien ... Bégaya le jeune policier.
- Vous savez, j'ai déjà eu à faire avec un des Delarco, en France, par contre. C'était la peste noire, et comme la peste impossible de le coincer. Lorsque j'ai appris l'existence de toute une famille ici en Colombie. J'ai demandé à mon commissariat en Espagne de me muter en Colombie. Pour pouvoir coincer, les rats dans leurs trous.
-Woaw! Je n'aurai jamais cru. S'exclama Katerina.
- Je vous propose une réunion demain dans le matin pour éclaircir la situation et pour que vous me gêner au courant de ce qui se passe ici.
Les deux autres agents acquiescèrent, puis sur une poignée de main retournèrent à leurs occupations.
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DELARCO
Ficción General'-La vie c'est comme un match de boxe Sandra, si tu te relèves pas tu es K.O, je t'interdit d'être K.O, une Delarco ne perd jamais, tu gardes la tête haute et tu flingue ce gars tu m'as bien compris ?' Drogue, meurtres, complots et corruption est...