4

123 15 5
                                    

" J'ai peur des fantômes. Et chez moi, il y en a plein. "

 - John Green. -

┌──────────────┐

Une gêne.

Une sensation désagréable.

Un léger pincement.

Akashi grimaça et referma les yeux dans un soupir. Voilà plusieurs jours qu'il se sentait mal- plus mal qu'à l'accoutumer s'entend. Une sorte de mauvais pressentiment... Comme-ci quelque chose de grave allait lui arriver incessamment sous peu. Le weekend était terminé et il se devait de se rendre en cours. Il aurait pu aller voir sa mère et lui dire qu'il ne se sentait pas bien, qu'il avait mal à la tête et au cœur... mais l'idée de devoir retourner là-bas le terrorisait. Il ne se souvenait pas précisément de ce qu'il s'était passé lors de son séjour là-bas, dans cette prison, mais quand il en était sorti, il avait eut, et avait encore, l'impression d'y avoir laissé une chose importante.

Ça le rongeait.

_ Tout va bien, se murmura-t-il pour lui-même.

Il s'habilla rapidement et passa dans la salle d'eau où il prit un moment pour se composer un visage neutre- du moins ou ne transparaissait pas sa souffrance. Il esquiva sa mère et prit une pomme pour son petit déjeuner- il irait dans un Konbini se chercher de la nourriture, sans doute sa mère le lui reprocherait-elle le soir même.

Il pinça les lèvres une fois devant l'établissement, il ne voulait pas y aller. Il voulait se balader dans les rues de Tokyo- un inconnu parmi tant d'autres...

_ Ce n'est que pour quelques heures...

Il n'arriva même pas à s'auto-convaincre.

La journée avait été longue, très longue. Il s'était ennuyé et avait laissé ses pensées divaguer plus que nécessaire. Chercher ce qui n'allait pas chez lui, lui donnait des migraines horribles. Celles qui vous forcent à vous coucher en boule dans votre lit en pleurant. Il rassembla ses affaires pour partir alors que ses camarades se rendaient au gymnase pour leur cours de sport. Pour une fois, il fut ravi de ne pas être obligé d'en faire.

_ Akashi Kei ?

Il sursauta, il ne s'attendait pas à ce que son professeur l'interpelle. Il gagna le bureau de son professeur après le départ de ses camarades. Il attendit que l'adulte prenne la parole en silence. Il réfléchit rapidement à la raison, ses notes n'étaient pas catastrophiques, il n'avait causé aucun souci... Il ne voyait pas ce qu'il avait pu faire de travers.

_ Est-ce que vous allez bien ? demanda-t-il de but en blanc.

_ Euh... Oui. Tout va bien, assura-t-il tant bien que mal.

_ Vous semblez ailleurs pendant les cours, enfin plus ailleurs que d'habitude. Et je m'inquiète. Vous mangez bien ? Dormez suffisamment ? Il s'est passé quelque chose ? Vous me semblez isoler des autres élèves, un problème avec eux ? Je sais que vous êtes arrivé cette année et que se faire des amis est difficile, mais plusieurs mois sont passés et enfin...

Le noiraud rosit légèrement, il avait l'air aussi peu concerné par ses cours ? Il fallait qu'il fasse un peu plus attention. Après tout, il voulait la réussir son année il n'aurait pas le courage de la recommencer.

_ Excusez-moi ça ne se reproduira plus !

_ Ce n'est pas...

_ Le fait de reprendre une scolarité normale et l'approche des examens m'ont quelque peu stressé, inventa-t-il après avoir interrompu l'autre. Je ferais plus attention.

Ton absence me hanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant