11

96 17 11
                                    


┌──────────────┐

Bokuto se réveilla tard ce matin là. Il se sentait affreusement triste, comme vide. Il avait tellement espéré, il pensait enfin le retrouver. Son Akaashi... Mais il ne se souvenait pas d'eux. Son nom ne lui appelait aucun souvenir malgré tout ce qu'ils avaient partagé pendant des mois.

Bokuto serrait les poings et les relâchait inlassablement. Il ne voulait pas se remettre à pleurer encore. Kuroo l'avait prévenu. Et il ne pouvait pas s'effondrer sur l'épaule de son ami une nouvelle fois, il en avait déjà trop profité. Il devait être fort.

Mais c'était tellement...

... Dur.

Ça lui crevait le cœur.

Au fond de son cœur, de tout son être, il sentait que quelque chose clochait. Il y avait quelque chose d'anormal. C'était Akaashi, nul doute là-dessus. Ce dernier ne se souvenait pas d'eux. Il devait y avoir une raison. Jamais. Jamais Akaashi ne pourrait les abandonner sans raison... Il devait y avoir quelque chose. Mais quoi ? Qu'est-ce qui pouvait bien pousser son Akaashi à feindre de l'avoir oublié ?

Bokuto ouvrit à nouveau les yeux.

Les sourcils froncés.

Les lèvres pincées.

Les yeux vrillés vers sa fenêtre.

Il devait...

Oui, c'est cela il devait trouver.

Il n'aurait de cesse d'obtenir cette réponse.

Bokuto se releva rapidement et enfila des vêtements propres. Il choppa de quoi grignoter et partit en courant vers l'arrêt de métro. S'il se dépêchait il pourrait peut-être l'apercevoir avant qu'il ne s'enferme dans une salle de cours- et accessoirement il aurait le temps d'arriver avec pas trop de retard à son entraînement.

Il ne savait pas encore comment il allait réagir quand il l'aurait devant lui. Qu'allait-il bien pouvoir lui dire ? Quels mots pourraient résoudre tout. Quels mots lui ramèneraient son amour près de lui... Oui quels mots...

Il aviserait.

Prévoir les mots, c'était pas son truc.

Il était franc et direct. Lui-même.

Akaashi le reconnaître forcément.

Peut-être son esprit avait oublié

Son cœur

Impossible.

Il arriva enfin dans la rue ou il l'avait vu plusieurs fois. Il ne lui fallut que quelques minutes pour le reconnaître à travers la foule. Le Destin les auraient-ils poussé l'un vers l'autre ? Il fronça les sourcils en voyant l'expression du brun. Il n'avait pas l'air bien. Fatigué. Epuisé. Lasse. Il se précipita vers lui en jouant des coudes pour pousser les gens afin de l'aider.

_ Est-ce que ça va ? questionna-t-il en le saisissant par le bras.

_ Just- Juste un vertige, articula difficilement l'autre le souffle cours.

Le décoloré regarda autours de lui et repéra le café ou il avait pris l'habitude d'aller pendant quelques semaines.

_ Viens il faut que tu te poses.

Le plus jeune essaya de protester. Il devait absolument se dépêcher s'il souhaitait arriver à l'heure en cours, mais le monde tanguant encore un peu autours de lui il ne put que se résoudre à suivre l'inconnu qui lui venait en aide. Assis il recommença lentement à respirer plus calmement.

Ton absence me hanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant