Ville

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Les rues de la grande ville étaient envahies par des personnes de tout âge: des adolescents discutant joyeusement sur les marches de grands bâtiments, des familles stressées de perdre un enfant dans la foule, des centenaires avec leur vieux chariot tentant de se frayer un chemin parmi tout ce chaos; tout ça sous un rayonnant soleil d'été.

Les grandes vacances venaient à peine de commencer et, comme moi, beaucoup étaient dans la capitale en tant que touriste. Ce n'était pas mon idée, mais quelqu'un m'a un peu forcé la patte, me disant que ça me ferait du bien de sortir de "mon troue pommé entre les champs".

En réalité, si je ne voulais pas venir, c'est parce que je n'aime pas la foule. Quoi de mieux qu'une capitale!

Je prends le métro en direction du quartier Est, là où doit normalement m'attendre Maxime. Je me rends compte au bout de plusieurs minutes que cela a été l'une de mes plus mauvaises idées.

Au bout d'un long et interminable quart d'heure passé sous la masse de gens dont je doute que certains se lavent tous les jours, j'arrive enfin à destination. Je descends du wagon et suis la foule qui se dirige vers les Escalators. J'arrive sur un quai tellement rempli qu'il m'est impossible de voir la sortie.

{Début message}

Vous: Je suis arrivée sur l'A3.

Max: Enfin! Ça fait 2 heures que je t'attend ;-; Tu es où exactement?

Vous: À côté d'une cafet'.

Max: Lol, laquelle?

Vous: Le pain chaud.

Max: Bouge pas j'arrive! :D

{Fin message}

Je range mon cellulaire dans ma poche et regarde aux alentours. Ça va faire trois ans que je n'ai pas vu mon ami d'enfance. Nous sommes nés tous les deux dans un petit village reculé avec pour seul paysage des champs à perte de vue. Il avait emménagé dans la capitale à cause du boulot de son père qui a été promu. Depuis, on se parle presque tous les jours par message sur l'ordinateur. Mais on n'a jamais pu faire d'appel vidéo à cause de la connexion qu'il y a chez moi. En fait, encore deux semaines auparavant, ce n'était pas prévu que je vienne le voir. C'était parti d'un parie stupide que j'ai évidemment perdu. Et donc me voilà, seule, dans une ville inconnue livrée à moi même...

Soudain, un grand gringalet s'arrête devant moi. Je ne le reconnaîs pas tout de suite, mais ses yeux bruns et son sourire en coin m'optent tous les doutes possibles.

Moi: "Max?...."

Maxime: "J'ai cru un moment que je m'étais trompé de personne!"

Je lui saute dans les bras et riant. C'est fou ce que les gens peuvent changer en si peu de temps. Ses cheveux autrefois bruns me paraissent plus clairs, et mon dieu ce qu'il a grandit!

Max:"Tu n'as pas changé d'un poil! Juste un peu grandi..."

Il se met à rire à en avoir les larmes aux yeux. Je retire ce que j'ai dis. Il n'a pas changé. Il m'a toujours charrié sur ma taille... Lui avoisine les 1m80 tandis que moi.... environ 1m60. Un peu moins.

Après avoir pris un encas à la cafétéria du coin, nous sommes finalement sortis du grand bâtiment.

Les rues sont noires de monde. Les enseignes des magasins clignotent, mêlées au bruit de la foule.
Il n'y a pas à dire: c'est un tout autre paysage comparé à mon petit village isolée.

Maxime:"Alors, qu'est-ce que tu veux faire, Eva?"

CreepyhunterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant