Creepyhunter

Chose

???:"Qu'est-ce qu'on va faire s'ils disent tout à Splendor? Il ne restera pas sans rien faire, ça c'est sûr!"

???:"Mais tu imagines ce que dirait Slender s'il apprend qu'on l'a laissé filer?! Il nous tuera!"

???:"Et qu'est-ce que tu comptes faire? Laisser partir ces deux guignols et déclencher une guerre?!"

J'ai mal à la tête. Et ces voix bien que familières me tapent sur le système.

Est-ce que les deux bouffons ont gagné? Est-ce qu'ils ont eu mon compagnon orange?

J'ouvre à contre-cœur les paupières qui me protégeaient jusque là de la lumière écrasante de l'ampoule pendue au dessus de moi. Je me redresse et constate à ma plus grande surprise que je ne suis pas attachée.

Je tourne la tête silencieusement et regarde l'étrange scène qui se déroule devant moi. Le fameux fabricant de jouet, Jason the Toymaker, est en plein débat avec le garçon masqué que j'avais préalablement rencontré derrières les dunes de sable, et un monstrueux et gigantesque clown monochrome aux allures tout sauf rassurantes.

Tandis que je le toisais du regard, ce dernier dû s'apercevoir qu'on l'observait et se retourna vers moi, laissant s'installer un drôle de malaise.

Je cherche alors une sorte d'excuse, même si en y repensant je n'y étais pas obligée, et m'y prend à plusieurs reprises avant qu'un son ne sorte de ma bouche:

Moi:"L-le garçon -hum- orange à capuche..."

Ils me regardent, comme s'ils cherchaient à comprendre de quoi je parlais.

Moi:"Est-ce qu'il va bien?..."

Jason the Toymaker:".... Oh que oui qu'il va bien, heureusement pour lui que tu étais là!"

Je le regarde dans le blanc des yeux, ne comprenant pas ce qu'il veut dire par le fait "qu'il ait eu de la chance que je sois là".

Homme masqué:"Tu ne t'en souviens pas, c'est ça?"

J'hésite un moment puis secoue la tête négativement, ce qui laissa à nouveau la pièce baigner dans un étrange silence.

Clown Monochrome:"... Hé bah, c'est pas gagné..."

Moi:"M-mais qu'est-ce qu'il s'est passé?!"

Jason s'approcha d'un pas lourd vers moi avant de poser sa main sur ma tête, comme un geste compatissant. Il me regarda un instant, une lueur de pitié dans le regard, avant d'expirer bruyamment et de se diriger vers la porte accompagné de ses deux acolytes.

Jason the Toymaker:"Je vais voir avec Hoody s'il pourra passé te voir quelques minutes, afin qu'il t'explique la situation. En attendant, essaies de te reposer."

Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il referme déjà la porte dans un grincement accompagné de son loquet.

Que je me repose?! C'est la meilleure celle-là! Je m'étais carrément endormie au moment le plus délicat!

***

Finalement, je m'étais quand même rendormie. Bon, ok, je suis une grande dormeuse...

J'ouvre les yeux et m'étire de tout mon long dans un bâillement à faire pâlir un mort. Je fais un bon d'au moins trois mètres lorsque je m'aperçois de la silhouette au bout de mon lit.

J'aime le orange:"Salut."

Je repense alors aux paroles du Toymaker. Ce serait donc lui, le fameux Hoody?

Moi:"Salut."

Hoody:"Jason m'a dit que tu ne te souvenais de rien..."

Moi:"Il ne t'a pas menti... Je me souviens de ces deux joker qui nous poursuivaient, puis lorsque l'un d'eux m'a attrapé puis plus rien..."

Hoody:"Oh, je vois..."

Moi:"Alors... tu euh... comment dire...Tu veux bien m'expliquer?"

Hoody:"Q-quoi?! Ah euh, oui...

Quand tu es tombée, la fille s'est jetée sur moi et a levé son marteau, prête à me broyer vivant. Mais d'un coup, son frère s'est mis à hurler de douleur et lorsque j'ai regardé dans ta direction, tu n'étais plus là..."

Moi:"J'avais disparu?"

Hoody:"Non, en fait, ce n'était plus toi. Ton regard, c-ce n'était plus le tiens..."

Je me souviens alors de la scène qui s'était déroulée lors de ma rencontre avec Slender man. Ce regard inhumain et ce sourire démoniaque me hantent encore dans mes pires cauchemars...

Hoody:"Quand j'ai reporté mon regard vers Candy pop, le garçon, il avait une branche enfoncée dans l'œil..."

Moi:"... Et après?"

Hoody:"Tu n'as pas vraiment l'air choquée de ma révélation-"

Moi:"Ah hum, oui, c'est que-"

Hoody:"Après, cette chose les a massacrait avec plus de violence que n'importe qui n'en serait capable."

Moi:"Et... est-ce que cette „chose" s'en est pris à toi?"

Hoody:"Si ça avait été le cas, je ne serais pas en mesure de te parler à l'heure qu'il est."

Moi:"Je vois..."

Alors cette chose est bien réelle...
Elle contrôle mon corps comme si je n'avais plus aucune dépendance.

Mais je dois avouer, même si elle m'effraie, cette chose nous a sûrement sauvé la vie...