J'y suis.Une porte me sépare de la personne qui m'a convoqué.Quel comportement dois-je adopter ? Celui de sa lieutenant ou d'une amie ? Celui d'une guerrière ou d'une jeune femme ?
"Ne réfléchi pas,entre !" m'ordonne mon moi intérieur.
Je toque deux fois rapidement et patiente.Une voix de ténor m'autorise à entrer.J'ouvre la porte et redécouvre le garçon qui est venu me rendre visite ,quelques heures plus tôt.Il est là,à seulement quatres misérables centimètres de moi,il était sans doute sur le point d'aller m'ouvrir.Je referme la porte derrière moi et lui refait face.J'écarquille les yeux,il est également vêtu de blanc...Tiens,je viens tout juste de me souvenir que la robe que je porte est un cadeau de Meili,d'il y a un peu plus d'un mois.Le fait qu'on soit en accord au niveau couleur de vêtements n'est qu'un hasard.Oui,c'est ça,un pur hasard.Pendant que je me perds dans mes réflexions,il en profite pour s'adosser contre son bureau et croiser les bras sur son torse.
-Je m'en doutais,tu es superbe comme ça,m'avoue-t'il en m'observant longuement.
Génée,je lui fais comprendre par un haussement de sourcils,qu'il doit justifier sa dernière phrase.Il reprend :
-La robe,c'est ton amie Meili qui te la offerte,mais elle est aussi de ma part.Pour ne pas te mentir,j'espérais que tu suives ton habitude à ne jamais regarder ce que tu prends sur le coup et que tu tombes dessus.
Je suis étonnée,tellement que je lâche sans le vouloir un : "ça alors" de stupéfaction.
-Dit comme ça,ça fait le genre vieux stalker qui passe son temps à m'observer...,lui dis-je en rigolant,entrainant son rire,je poursuis :Merci Monsieur Satô pour ce cadeau.
Je ne sais pas si c'est le fait de l'avoir appelé "Monsieur Satô" qui l'a fait réagir,mais il a immédiatement cessé son rire.Et comme si ma vie en dépend,j'éprouve le besoin ridicule de me rattrapper et de m'excuser.
-Pardon Kei,tu peux comprendre que je puisse être déboussolée ?
Mes jambes en ont profité pour m'amener à lui,me retrouvant à lui tapoter l'épaule pour essayer de l'attendrir et de récupérer ma bourde...Ces par mon geste amical qu'il réussi à me tirer contre lui pour m'emprisonner de ses larges bras.Il en profite pour me glisser à l'oreille :
-Et tu n'as pas fini d'être déboussolée,Makoto.
Un petit rictus de fierté s'est dessiné sur ses lèvres.
Je ne comprends plus rien,tout va trop vite...
Je me réveille tout juste d'un cauchemard,
relié apparement à ce qu'il s'est passé il y a plus d'une semaine.Et je suis là,dans les bras de mon supérieur,de mon camarade de combat,comme une jeune fille ordinaire.-J'aimerai savoir comment réagir à tout ça...ai-je murmuré involontairement.
-À quoi donc ?
-Nous sortons d'un combat relativement rude c'est bien ça ? Aujourd'hui nous ne sommes plus en alerte...Alors,comment dois-je réagir ? Je veux dire...-je baisse de plus en plus le volume sonore-...Me comporter avec toi...
-Je ne comprends pas...
-Ce soir,tu es mon chef ou mon ami ?
J'ai l'air d'une enfant à lui demander cela.Au fond,les voir tous assez en forme pour avoir l'esprit à faire la fête me soulage.Je ne veux pas dissoudre cette bonne ambiance alors,j'ai décidé que je devrais me contenter de mettre au placard ma partie guerrière,et laisser place à la vrai moi.Est-ce pour cela que je deviens génée à cause de son temps de réflexion ? Je sents son coeur accélérer et me répondit :
-Ce soir,et même par la suite si tu le souhaite,je ne serais pour toi ni ton commandant,ni un simple ami.
D'un bond,je me libère de son étreinte et le fixe,hébétée.Dans ma tête,ces derniers mots défilent,tournoient,se mélangent pour ensuite s'entre-choquer et me faire revenir sur Terre.Nan,ne soit pas aussi fleur-bleue.Il va certainement poursuivre avec quelque chose de simpl~
-Je t'aime,Makoto,m'avoue-t'il en relachant son emprise sur mon corps,entrainant de légères rougeurs sur mon visage.
Je n'arrive pas à détourner la tête.Pourtant...Et si il me disait ça amicalement ? Mon silence ne le freina pas et il reprit :
-Pendant ton coma,j'ai eu tout le temps pour me noyer dans une mer beaucoup trop vaste de questions...Sur ta santé,sur l'avenir qui nous attendrait si tu disparaissais...Il me prend mes deux mains calmement en plongeant ses iris profonds dans les miens et il continu :
-Puis j'ai essayé de garder la tête haute,d'être optimiste.
Je me disais tout les jours sans relâche : "Elle ne moura pas,elle ne peut pas mourir,elle ne doit pas !"...Et quand je t'ai vu,assise sur le lit,m'observer d'avec ton regard pleins de vie,j'ai cru être en plein rêve.C'est là que je me suis dis : "C'est fou comme je l'aime".À peine a-t'il eu le temps de finir sa tirade que mes joues s'enflamment.
Là,à ce moment précis,je n'ai qu'une envie,fondre dans ses bras et ne plus jamais le lâcher.Sauf que mes jambes tremblantes me bloquent.Ma vision se trouble par des larmes.Pas celles de mon cauchemard,mais des larmes de bonheur.
Un "Merci",c'est tout ce qui a reussi à sortir de ma bouche,courbée en un sourire sincère.
Il prend mon visage humide entre ses mains et dépose ses lèvres sur les miennes.
Mes membres,comme sous l'effet d'adrénaline,se remettent à bouger.Nous reprenons notre souffle,puis d'un geste tendre,je prolonge notre baiser en glissant mes doigts dans ses cheveux.[4ème chapitre clos ! C'est sur cette pointe d'amour frais que je me permets de mettre fin à cette partie ! Au prochain chapitre les loulous !! comme toujours n'hésitez pas à commenter ou à voter si l'envie vous tente ! Bisous bisous et merci encore pour me lire.😊]
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THE TARGET
Ficção GeralCette partie de l'histoire se passe après la fin d'une lutte acharnée contre une erreur du système, l'ennemie principale de la Cyber-Teenagers, (organisation de plusieurs jeunes ayant acceptés de se faire implanter une puce pouvant développer les c...