L'amour a ses raisons

Chapitre 2

Bonjour à tous voici le deuxième chapitre j'espère qui vous plairont
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Bonne lecture

Regina regardait cette grande salle et constatait la venue de plusieurs de leurs amis et proches, en plus des marchands d'art concurrents. Tout le gratin de la ville avait répondu présent. Robin aimait recevoir et il le faisait toujours en grande pompe. En réalité, cette réception était la soirée de Regina, elle n'avait pas le droit à l'erreur. Elle y avait consacré beaucoup de temps et d'efforts pour fêter dignement le cinquantième anniversaire de son mari Robin.

David n'avait que vingt-sept ans au moment qu'il commença à travailler pour Robin et Regina. Quand le couple décida de vendre la galerie, David emprunta l'agent nécessaire à son père pour acheter de la celle-ci.

Regina constatait que déjà dix ans avaient passé depuis cette vente. David su non seulement lui garder sa réputation, mais la faire prospérer grâce à la signature de nouveaux artistes.

Robin désireux de mener une vie plus calme, il s'était reconverti en tant qu'expert et marchand d'œuvres d'art. Il offrait maintenant ses services qu'à une poignée de richissimes clients.

Robin Miller, n'avait pas que des amis dans la profession. Les mauvaises langues disaient de lui qu'il était arrogant, capricieux, arriviste et un brin manipulateur

David savait lui que c'était de la pure médisance, car depuis toujours, les Miller avaient été la cible de ces ragots, pour la seule et bonne raison, qu'ils occupaient le devant de la scène.

Talentueux, ambitieux, prospères et socialement connus, ce couple dérangeant bien plus qu'il n'était admiré, leur différence d'âge y contribuait beaucoup. Robin avait pour sa part cinquante ans et Regina à peine trente-cinq ans, ces quinze années d'écart surprenaient moins maintenant que lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Lors de leur rencontre, Regina n'avait que dix-huit ans et Robin déjà trente-trois ans. Cette relation avait valu à Robin une réputation de dépravée, de pervers, et pire encore.

En tant que loyaux confrères de travail et dévoués amis, David et Regina suivaient Robin partout et lui obéissaient au doigt et à l'œil.

Avec sa présence constante à ses côtés, Robin donnait l'impression à David de mouvement perpétuel : des gens célèbres, personnalités en vue et/ou qui faisaient les premières pages des journaux. Le gratin qui gravitait autour de Robin contribuait pour une grande part à son succès, en plus de son charisme et de sa sociabilité. Robin avait le chic pour attirer les personnes importantes dans son orbite.

Robin exultait, Regina le percevait à son expression détendue et rayonnante, ils étaient assis face à face à la table, ils pouvaient communiquer facilement.

Regina sentait se déployer une formidable énergie dans la salle de bal, les couples se levaient les uns à la suite des autres pour se trémousser au gré des airs à la mode sur le plancher de danse mis à leur disposition. Tout le monde avait l'air de beaucoup s'amuser, des éclats de rire raisonnaient ici et là sous des conversations animées, tous avaient un radieux sourire sur le visage.

Robin regardait intensément sa femme, puis se leva et se dirigea vers celle-ci. Il lui tendit galamment le bras pour l'escorter jusqu'à la piste de danse. Il enlaça amoureusement sa femme dans ses bras, il la dévisagea de ses yeux noirs pleins d'amour.

- Cette soirée est fabuleuse, murmura-t-il. Les gens s'amusent comme des fous. Et toi ?

- Tu m'as toujours dit qu'une femme qui s'amusait à sa propre soirée manquait à tous ses devoirs.

- Touché! Madame Miller. Je parlais de réception donnée chez elle pas dans un palace comme ici. Alors te voilà rassuré?

- Eh bien, oui! Figure-toi. Quand j'ai vu que les invités avaient l'air content et qu'ils trouvaient facilement leur place, ça m'a rassurée.

- C'est vrai. Je n'en ai pas vu un seul faire la grimace. Par contre, j'en ai vu plus d'un ouvrir des yeux ébahis en découvrant ton tableau, ton jardin d'orchidées installé dans le grand Hall. Tu t'es surpassée, ma chérie, ce décor est grandiose!

- Je suis contente, dit-elle en se serrant contre lui.

C'était un excellent danseur et elle prenait du plaisir à valser avec lui. Elle souriait intérieurement, toujours fière de son mari. Une grande fierté gonfla son cœur de joie face à la réussite de cette vente. Elle pouvait se dire, mission accomplie.

- Ma chérie, je crois que ton exposition se déroulera à New York. Face au sourire éclatant de sa femme, il poursuivit sur sa lancée. Il y a là-bas de nombreux collectionneurs de peinture impressionnistes et sans parler des toutes les galeries d'art où tu pourrais avoir la chance d'exposer.

- Je ne suis jamais allé à New York! S'écria-t-elle avec enthousiasme. J'espère que tu voudras bien me servir de guide lorsque nous serons là-bas.

- Quand on a l'intention de... S'arrêta brusquement Regina. Elle se reprit, puis termina sa phrase hâtivement. Elle ne voulait pas se montrer trop enthousiasme. Je voulais dire quand devrions-nous partir? Elle passa sous silence sa joie de voir son mari l'appuyer dans cette nouvelle phase de vie.

- Ça dépend de toi! S'exclama Robin. Il faudra me dire quelles toiles tu désires vendre. Nous déciderons ensuite quelles toiles doivent être encadrées ou mises sous éclairage.

Regina regardait, son mari, les yeux écartillés. Elle prenait conscience pour la première fois de l'appui inconditionnel de son mari.

- Je vais me procurer l'agenda culturel de la ville de New York, poursuivait Robin dans sa pensée, sans remarquer le visage de sa femme.

- Ce guide m'aidera à bien programmer ton exposition, car la rentrée de la saison des vernissages est plutôt corsée. Je veux être sur de la réussite de ton exposition et que tu vendre beaucoup de tes tableaux.

- Oh! Mais c'est fantastique. S'exclama Regina.

Robin lui serra le bras, puis partit saluer de vieilles connaissances.

Regina sentit le regard insistant de son mari sur elle, ce qui l'incita à le regarder elle aussi. D'un léger signe de la tête, Robin lui montra le podium pour lui faire comprendre que le moment était venu pour lui d'y monter.

Une fois sur l'estrade, Robin tapota le micro pour demander le silence à ses invités.

- Mes chers amis je vous remercie d'être venu à mon anniversaire ce soir. Je me dois de remercier mon épouse Regina pour cette belle réception.

Un tonnerre d'applaudissements monta dans la salle. Regina rougissait sous la réaction des invités. Quand le silence revint, Robin poursuivit son allocution.

- Elle vient de fracasser le record de vente de tous les temps lors de cette exposition. Comme vous le savez, elle est peintre elle aussi. Vous avez certainement pu admirer son talent, car la toile exposée dans le grand Hall est d'elle. Merci, ma chérie, de m'épauler, d'être à mes côtés depuis de si nombreuses années.

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