Prisonniers

7

PDV DE ADELLE

Je sens son regard posé sur moi.
Il m'observe attentivement. C'est stressant, arrêtes putain.

Je suis allongée parterre. Enfin.. Je suis coincée parterre et en manque de force. Je suis donc totalement paralysée.

J'entrouve les yeux pour être sûre qu'il se branle pas. Il ne s'en rend même pas compte. Il me fixe tout en étant plongé dans ses pensées.. Ok c'est flippant, mais au moins je vois pas son sexe donc je suis rassurée.

Mes yeux se referment aussitôt, faut croire que je me rendors..

Plus tard.

Quand je rouvre les yeux, Brian dort.
C'est à moi de le regarder. Ma force étant un peu revenu, je me glisse assise près de lui et l'observe.

Je n'avais pas vraiment pris le temps de m'intéresser à lui. Mais faut dire qu'il est plutôt mignon.. Il est même super canon !

Putain mais qu'est ce que je suis en train de raconter ?! Y a des fois quand je m'entends parler, j'ai vraiment envie de me foutre des baffes.

Brian : Tu sais j'dors pas hein ? Et j'y arriverai jamais si tu continus à me fixer comme ça.

Dans un sens il me relooke tout le temps, je peux aussi profiter ! Égoïste.

Adelle : Il est quelle heure ?

Brian : Qu'est-ce que j'en sais ? Eh toi !

Garde : Hmmm fais vite Bri j'ai pas le droit de te parler et tu l'sais !

Brian : Quelle heure il est ?

Il regarde sa montre .

Garde : La torture est dans un quart d'heure, si c'est ce que tu veux savoir.

Pardon ? Il parle encore à un garde ?

Adelle : T'as des amis dans la garde ?!

Brian : À ton avis, pourquoi je suis encore saint d'esprit !

Il se rapprocha de moi.

Brian : Et puis on peut pas vraiment dire que se sont des "amis" c'est plus des potes ou des connaissances pour certains.

Je le regarde, il ne recule pas.
Je peux sentir son souffle sur moi. Je frissonne mon dieu je lui laisse deux secondes avant de.. Ah bah non. J'ai aucune force.

Il s'éloigne à regret et commence à se changer.
Moi j'ai juste à retirer mon haut. C'est déjà bien assez dur.

PDV DE BRIAN

Elle est vraiment belle. Mais quand je dis vraiment, c'est vraiment. Y a juste ses piercings que j'aime pas.. Je suis peut être trop vieux jeux.

Je pense qu'elle m'a repéré en train de la relooké, mais j'm'en fous. À force, elle me connaît.

Adelle se glisse dans un coin et se met à chantonner un air. Elle a une voix d'ange.. Et je reconnais la chanson.

Brian : Anastasia, et puis le titre c'est loin du froid décembre, j'me trompe ?

Adelle : Nan c'est ça.

Personne ne peut juger le Brian de onze ans qui jouait aux barbies et regardait ce dessin animé en boucle. Personne.

Brian : Ouf, j'vois que ma mémoire tien plutôt bien !

Elle me lance un regard bref et retourne se noyer dans ses pensées en attendant l'heure. Je fais donc de même.

Les gardes arrivent, j'entends leurs pas dans le couloir.

Ils nous attrapent et nous emmènent dans des salles de torture séparées. Je lui lance un regard en signe d'adieu, car c'est peut être la dernière fois qu'on se voit. Cette pensée me fit froid dans le dos.

Une fois dans la pièce, ils m'attachent sur une chaise, et partent chercher les autres. Je suis donc seul, dans cette pièce, avec un psychopathe. GÉNIAL !

Je vois sa silhouette, devant moi, maos je suis incapable de voir qui c'est. J'entends juste des pleurs.. C'est un homme, on peut le savoir facilement mais, pourquoi il pleure ? Eh c'est moi qui devrait chialer là.

Après quelques secondes je me souviens que j'ai un couteau dans ma chaussette, je me penche sur le côté et essaie de l'attraper. On sait jamais.

??? : Oublie ça, c'est inutile, les cordes sont trop résistantes et, s'il te plaît, n'essaie pas de t'enfuir, je n'ai pas envie de te faire du mal...

Je me suis arrêté, cette voix..

Brian : M-Mike ? Oh mon dieu. T'es sérieux ? Pourquoi tu me l'as pas dit merde !

Sincèrement ? Je suis énervé, oui. Il m'a un peu trahi, après tout il m'a jamais dit qu'il allait bientôt devenir apprentis.

Mike : Je suis.. désolé. J'avais peur que tu m'abandonnes Brian, t'es la seule personne en qui j'ai confiance dans ce putain d'asile de fou ! Sache que je n'ai aucune envie de te faire du mal, ni aux autres d'ailleurs, mais je tiens à ma vie et-

Mais qu'il ferme sa gueule, je me fous de ses excuses.

Brian : Détache moi.

Mike : Quoi ?

Brian : T'es con ? Détaches moi !

Il s'approche de moi doucement, un couteau de cuisine à la main. J'ai envie de lui crier de se dépêcher mais un regard lui suffit à comprendre. Il est là près à couper mes liens, mais non, il se remet à pleurer. Serait ce une blague ? Reprends toi en main gamin ! On est à deux doigts d'y arriver !

Mike : Je.. Suis.. Désolé..

Uh ?

D'un coup, une immense douleur me parcouru, mon coeur bat vite et ma respiration s'accélère.

Le con, il vient de me planté son arme dans le dos ! J'aperçois les gardes entrer, avec d'autres personnes et sens une larme couler sur mon épaule. Il pleure encore !? Il me poignarde et..! Ahh.. Je sens mes forces partir.. J..Je..

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