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PDV DE ADELLE

La même salle que la première fois..

Bon ce coup ci je fais pas la conne parce que je tiens à mes yeux. J'ai fait du théâtre, on va bien exagérer ses émotions hein Adelle !

On m'attache à la table et Marianne arrive.

Marianne : La dernière fois tu n'as pas eu mal aux bras. Aujourd'hui je vais m'attaquer à ton dos. Tu vois je te l'avais dis, je suis une véritable artiste !

Psychopathe.. Elle sort une longue aiguille et s'approche de moi.

Marianne : J'allais dire "ne t'inquiète pas, ça ne fera pas trop mal" mais... Se sera long et extrêmement douloureux.

Son rire sonne bien trop aigu à mon goût.

Elle commence à s'acharner sur mon dos. Pourtant elle semble très concentré. Chaque trait est plus ou moins profond ou fin. 

Les heures passent et mon sang coule sur mon ventre m'arrachant quelques larmes et cris. Plusieurs en fait.

Soudain un tissu frotte mon dos. Je sursaute surprise par la douleur. Tout mon corps se tend. Elle s'est prise pour une tatoueuse ?!
Je sens Marianne sourire derrière moi.

Celle-ci me détache et me conduit face à un miroir.
Elle en prend un deuxième et se place derrière moi.

Je vois mon dos.

Elle ne l'a pas déchiqueté.. Elle a dessiné.

Avec le tissu elle a nettoyé le sang.
Celui-ci recommence à bavé, ce qui forme une rose écarlate. Certes j'ai siuffert mais si c'était pas ma chaire et mon sang, ce serait beau.

Marianne : Je t'avais dit que j'étais une artiste ! Mais tu n'as pas assez souffert à mon goût.

Salope. On me fait sortir et une fois de retour dans ma cellule je trouve Brian. Allongé dans une flaque de sang.

Adelle : Brian ! Brian répond moi !

C'est yeux sont clos et sa respiration est inexistante.

Adelle : Brian joue pas à ça avec moi ! Allez ouvre les yeux ! BRIAN !

Mon visage est inondé de larmes. Je suis pas faible, mais je me suis attachée à lui.. C'est vrai quoi, je me vois mal être seule ici.
Je frappe son torse avec mes poings.

Adelle : Me laisse pas seule ! T'es un homme non !? ALORS BATS TOI ! Je sais que t'es plus fort que ça !

Soudain il tousse à plusieurs reprises et reprend difficilement son souffle. Bordel de merde j'ai eu peur !

Il tente de bouger, en vain, il ouvre ensuite un œil mais le referme assez vite, mais putain qu'est ce qu'il lui est arrivé !

Brian : Quel connard.

Adelle : Putain Brian tu m'as fait peur !

J'essuis mes larmes. Je ne veux pas lui montrer que j'ai pleuré.. Oui bon c'est raté parce que ma voix est coupée par mes sanglots.

Brian : Aaaaaaaaah...

Il vient de nous faire une magnifique imitation de zombie. La douleur doit sûrement être affreuse.. Putain mais quel con.

Son t-shirt est dans un coin. Je le prends et lui retire celui qu'il porte.
Waaah il est super bien dessiné ! STOP ADELLE ! Là je mérite vraiment une baffe.

Bref. J'essaie de déchiré son t-shirt. Enfin.. J'ESSAIE ! Bordel c'est impossible ! Ah. Si.

Je lui fais un bandage et me retire dans un coin de la cellule. C'est bon je boude. Il m'a fait peur ce con.

PDV DE BRIAN

J'ai tellement mal, ce con va me le payer ! Ou pas.. C'est un peu comme mon frère, je veux pas lui faire de mal, et lui non plus.  Il avait pas le choix ! Je.. je suis perdu, il pleuré pour moi, je suis sur qu'il regrette. Je ne peux pas lui en vouloir, ça m'arrivera aussi.

Je suis parfaitement paralysé, ma pauvre petite colonne vertébrale, mon pauvre petit dos !

Adelle revient vers moi et me fait un bandage, je me sens bien auprès d'elle et, je l'ai vu, et entendu, elle pleurait pour moi. Elle a du s'inquiéter, ou pas, je pense que si, ou non je me fais juste un film.

Je voudrais la prendre dans mes bras et lui dire que tout va bien mais de 1 : se serait mentir et de 2 : Bah je peux pas bouger.. Ni parler. Ahh.. Le sommeil me prend à nouveau..
___

Alors que j'ouvre les yeux je me retrouve nez à nez avec Adelle.
Elle s'est endormie à mes côtés !?

Je me demande l'heure qu'il est, on doit sûrement aller mangé mais je n'ai pas faim et, elle dort, contre moi, il fait chaud d'un coup non ?

Je suis un peu engourdi, mes mains peuvent un peu bouger et mes bras se détendent petit à petit, il ne voulait pas me tuer donc il n'a pas viser un poumon, et m'a coupé le muscle entre les cotes, l'entaille est profonde mais pas assez pour me tuer ou me paralyser à vie.

Adelle est trop mignonne quand elle dort, sa tête est posé sur mon torse presque nu, ses mains entourent mon buste et, je pense, pressaient ma blessure pour empêcher le sang de couler.. Elle sourit dans son sommeil, je sens mes joues virées au rouge. Putain Bri reprends toi. T'as failli crever.

Elle se réveille doucement, se frotte les yeux et se rend compte qu'elle s'est endormie sur moi, que je la fixe, et que je rougis.

Adelle : AHHHH ! Oh euh, je suis terriblement désolée ! Je t'ai fait mal !?

Brian : Non, t'inquiète, c'est rien.

Je me frotte l'arrière de la tête et lâche un petit sourire gêné, le malaise est presque palpable.

En faisant ça, je me rends compte que je peux à nouveaux utiliser pleinement mes bras ! Hallelujah.

Garde : Eh vous deux ! Vous devriez être à la cantine !

Il entre dans la cellule et attrape Adelle, la pose sur son épaule et me crit de me lever. P'tit con va.

Brian : J'aimerais, mais un coup de couteau dans le dos, bah, c'est douloureux. Je suis paralysé et seul mes bras arrivent à obéir à mon cerveau !

Je fais la moue. C'est vrai, pauvre petit être que je suis..

Garde : Ah ouai, c'est toi le gars qui s'est fait poignarder par un des nouveaux. C'était pas ton pote ?

Il ricane puis me balance un morceau de pain avant de partir avec Adelle qui, comme toujours, se débattait.

Me voilà seul, avec du pain, et une terrible douleur. Est-ce qu'on peut vraiment appeler ça une vie ?

PrisonniersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant