Chapitre 1

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* point de vue de Romy *

Ma tête me faisait affreusement mal, je portai mes mains à mes tempes mais ma main gauche ne voulut pas suivre le mouvement. Je portai mon regard jusqu'à elle, ma main était menottée.

Je regardai autour de moi et vis que j'étais à l'arrière d'une grande voiture. Je m'étais faite kidnappée, comment avais-je pu m'endormir ? Cela devait venir du coup que j'avais reçu dans la tête.

J'inspectai le rétroviseur pour regarder le visage de mon kidnappeur. Il avait des cheveux bruns et bouclés. Ses yeux étaient verts, mais comment pouvais-je aussi bien voir ses yeux ?

Il me regardait

-Tu es réveillée ma jolie ?

Mes yeux se baissèrent instinctivement, j'avais peur et j'avais honte. Je ne savais pas ce qu'on allait faire de moi et j'avais honte de m'être faite capturer si facilement.

-Tu as le droit de m'ignorer, répondit-il désintéressé.

Je ne répondis pas, j'étais terrifiée. C'était un braquage, pourquoi m'avait-il enlevé ? Peut-être voulait-il une rançon, dans ce cas-là il n'avait pas choisi la meilleure personne. Je devais bien être la personne la moins riche du magasin, je ne faisais qu'accompagner mon amie.

Ma montre indiquait qu'il était 11 heure, nous étions arrivées au magasin à 9 heure. Cela faisait au moins une heure et demi que mon ravisseur conduisait.

Je pensai à ma famille, mes amis, je ne savais pas ce que j'allais devenir. Pour moi ce genre de choses n'arrivait que dans les films. Il fallait que j'arrive à m'échapper, et à n'importe quel prix.

Je regardai à nouveau le jeune homme qui était au volant de la voiture. Il paraissait jeune, il devait avoir 2 ou 3 années de plus que moi, c'est-à-dire 22 ans. Si je l'avais croisé dans la rue je ne l'aurais jamais imaginé capable de kidnapper quelqu'un. Il avait un visage plutôt doux.

Une larme coula sur ma joue, j'étais désespérée, je ne savais pas quoi faire. J'étais tout bonnement coincée et je n'avais pas de moyen de m'échapper.

La voiture se mit légèrement à ralentir et emprunta une route qui n'en était pas vraiment une. Nous roulions sur un chemin de terre, je sentais chaque secousse, j'avais très mal à la main. La voiture dû rouler encore deux kilomètres qui me parurent interminables. Nous avancions entre les arbres, jusqu'à arriver devant une maison en bois, un genre de chalet revisité.

Mon ravisseur gara sa voiture devant et sortit de la voiture. Il alla jusqu'à ma portière, qu'il ouvrit assez violemment. Ma main menottée suivit le mouvement ce qui me fit tomber par terre. Il rigola et je ne me gênais pas pour lui lancer un regard de haine. Il sortit une clé de sa poche et libéra ma main de la menotte.

Je n'arrivai plus à réfléchir correctement. Qu'étais-je supposée faire ? Mon instinct me conseillait de fuir au moment même où il me détacha. Ma raison quant à elle me fit remarquer qu'il me rattraperait en quelques secondes, et je ne savais pas de quoi il était ensuite capable.

Il commença à marcher en direction de la maison, je restai tétanisée près la voiture.

-Tu ferais mieux de me suivre, me dit-il froidement.

Mon pied droit fit un léger mouvement en avant et je me mis à avancer lentement vers mon ravisseur.

Il ouvrit la porte et avant que je puisse entrer à l'intérieur il me bloqua avec son bras.

-Maintenant je vais t'expliquer quelques règles. Tu vas rester quelques jours ici jusqu'à qu'on vienne te chercher. Tu ne fais rien, tu ne touches à rien sans mon autorisation. Tu restes dans la pièce qui t'es attribuée toute la journée, je passerai deux fois dans la journée pour te donner ton repas. Tu pourras sortir trois fois pour aller aux toilettes et dans la salle de bain. Bien sûr des horaires te seront données et tu devras les respecter. Si tu ne m'écoutes pas, si tu désobéis, la personne qui viendra te chercher te trouvera dans un plus mauvais état que prévu. Si tu respectes tout ça, ton petit séjour ici se déroulera sans problèmes.

Syndrome StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant