Chapitre 5

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-Alex je ne pense pas que ça soit une bonne idée.

-Et moi je pense que tu devrais arrêter de te poser autant de questions.

-On vient me chercher demain, comment veux-tu que je ne me pose pas de questions, répondis-je doucement.

-Je te propose que pendant une heure on fasse comme si tout cela était normal, et qu'on reste ici tranquillement. Je sais que tu as besoin de réconfort.

-Je voulais déjeuner avec Max.

-Max doit aller voir un collègue pour le soigner, il va rapidement partir. S'il te plait reste avec moi Romy.

Cette situation était incompréhensible.

Je me retournai face à lui et sans le regarder je me blottis contre son torse. J'allais devenir folle.

Il me serra un peu plus fort contre lui et posa ses lèvres contre mon front.

-Tu me détestes, soufflai-je en un soupir.

-Je ne te déteste pas, me répondit-il de sa voix roque.

-Pourquoi tu ne me laisses pas partir alors ?

-Parce que j'ai tenu une promesse à quelqu'un à qui je dois beaucoup, dit-il doucement.

Cette conversation était tellement douce, je ne le pensai même pas capable de parler avec autant de douceur.

-Est-ce que j'ai raison d'avoir peur ?

-Je ne pense pas, tu risques d'être choquée, mais rien ne devrait t'arriver.

-Est-ce-que je pourrai retourner vivre avec ma famille après ça ?

-Ça dépendra de toi, mais je ne pense pas que tu veuilles repartir après ça. Maintenant je te laisse me poser une dernière question et après c'est à mon tour ok ?

J'étais surprise par sa question.

-D'accord. Pourquoi la personne qui vient me chercher a attendu une semaine ?

-Parce qu'elle était en déplacement dans un autre pays et il a fallu qu'on attende qu'elle revienne.

Mes interrogations avaient pris un tout autre sens. J'avais moins peur mais je me posai encore plus de questions.

-A ton tour, que veux-tu me demander ?

-Est-ce-que je te fais peur ?

Je ne savais pas vraiment quoi répondre à cette question. J'avais compris avec le temps qu'il tenait énormément à l'image qu'il donnait et il voulait vraiment se faire respecter. Peut-être attendait-il une réponse positive.

-Et bien, ça dépend des fois, tu es assez impulsif et quand tu t'énerves, oui je peux dire que tu me fais peur. Mais Alex j'ai l'impression que tu n'es pas cet homme violent, tu n'as pas besoin d'être comme ça avec moi.

Il se tut pendant quelques secondes, il réfléchissait.

-Dans mon boulot je n'ai pas vraiment le choix, le seul moyen de se faire respecter est la violence. Je me suis comporté avec toi comme avec les gens que je peux côtoyer tous les jours et qui me doivent le respect. Tu sais quand tu choisis ce métier, soit tu bouffes les autres soit c'est eux qui te bouffent.

-Tu as déjà eu envie de tout arrêter ?

-Ce n'est pas vraiment possible, on se fait trop d'ennemis pour retourner à une vie normale.

-Je vois...

-Romy je propose que nous nous reposions encore un peu jusqu'à que Max revienne.

Il se leva et ferma complètement le store pour qu'il n'y ait plus de lumière qui nous dérange dans la pièce. Il se retourna dans le lit et me resserra dans ses bras. Bizarrement, je ne m'étais jamais sentie autant en sécurité. J'appréciai ce moment et m'endormis dans ses bras.

(Chapitre assez court, désolé les amis)

Syndrome StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant