Chapitre 3

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Je venais de sauver l'homme qui m'avait tant fait souffrir. J'aurais pu le blesser et partir, mais j'avais décidé de lui sauver la vie.

Son visage saignait énormément, il cracha du sang, il avait énormément de mal à se relever. L'autre homme se tordait de douleur sur le sol, il ne faisait même plus attention à nous.

Il se mit à hurler :

- Evelyne ! Aide-moi ! Descend qu'est-ce-que tu attends ?!

Sa femme qui n'avait pas bougé des escaliers descendis lentement, elle aussi était apeurée. Cependant elle ne s'approcha pas de son mari, elle vint vers nous. Elle se pencha vers moi, j'étais accroupie à côté d'Alex qui n'arrivait pas à se relever.

-Il faut partir d'ici le plus vite possible, les amis de mon mari ne vont pas tarder à arriver.

Elle me prit le bras pour me forcer à me relever.

-Il faut qu'on le prenne avec nous, il faut qu'on le soigne, lui répondis-je en pointant Alex du doigt.

-Mais je t'ai entendu dire en arrivant qu'il t'avait kidnappé.

Je ne savais plus quoi faire. Le laisser ici ? Je n'osais pas imaginer les représailles s'il me retrouvait. Le prendre avec nous ? Je reviendrais peut-être ainsi au point de départ et on allait venir me chercher dans quelques jours.

-Prenons-le avec nous s'il te plait, répondis-je formellement.

Elle me lança un regard hésitant et se décida sous les cris de haine de son mari. Nous prîmes Alex par chaque épaule, et sortîmes rapidement d'ici.

-On ne peut pas se permettre de rester ici, il faut qu'on parte de ces bois. Prenons la voiture de mon mari.

Alex protesta avec le peu de force qui lui restait.

-Il faut que l'on prenne ma voiture, c'est très important on ne peut pas partir sans ma voiture.

-Ne complique pas les choses, répondit Evelyne sévèrement.

-Si nous prenons ma voiture ton mari ne pourra pas nous trouver aussi facilement qu'il le ferait si nous prenions la sienne, fais-moi confiance.

-Je ne te fais pas confiance, et la seule raison pour laquelle je suis en train de te sauver c'est parce que la jeune fille à côté de moi me l'a demandé. Sinon tu serais entrain de pourrir à côté de mon mari.

Alex lui lança un regard noir, mais il ne répondit pas, il savait qu'il n'était pas en position de force dans l'état dans lequel il se trouvait.

L'argument d'Alex réussit cependant à convaincre Evelyne et nous nous dirigions en direction de la maison dans laquelle j'avais été retenu pendant ces cinq jours.

Nous allions très doucement, Alex faisait du mieux qu'il pouvait mais il n'arrivait pas à aller assez vite. Des pas commencèrent à se faire entendre derrière nous.

Alex me regarda dans les yeux.

-Romy cours le plus vite que tu le peux jusqu'à la maison, prends les clés de la voiture qui se trouvent sur la table du salon, je vais jusqu'à la voiture avec Evelyne.

Je m'exécutai sans réfléchir et couru le plus vite possible jusqu'à la maison. Les clés ne se trouvaient pas sur la table du salon, je regardai dans la cuisine, elles n'y étaient pas non plus. Je montai à l'étage, les clés ne pouvaient pas être dans ma chambre, ni dans la salle de bain, il ne restait plus que la pièce qui devait être la chambre d'Alex. S'il savait que je m'apprêtai à entrer dedans il serait déjà en train de me menacer. Mais je n'avais actuellement pas le choix.

Syndrome StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant