Cela faisait maintenant cinq jours que j'étais enfermée dans cette maison perdue dans la forêt. Mes journées se résumaient à des repas à des horaires très précis et quelques sorties pour faire ma toilette. Mon ravisseur n'avait établi aucun contact avec moi, il ne m'adressait plus la parole depuis notre première altercation. Il n'avait pas réutilisé la force, en même temps je ne lui en donnais pas de raison. Sa démonstration de force le premier jour m'avait vraiment fait peur.
J'étais assise sur mon lit, mon regard était vide. Vous devez vous demander à quoi on peut penser dans ces moments-là. Et bien on pense à tous les petits plaisirs de la vie dont on est privé. On pense à notre avenir qui du jour au lendemain est devenu si incertain. J'avais toujours vécu de manière insouciante sans jamais me soucier du lendemain. Aujourd'hui je tremblai chaque matin en me réveillant, la première question qui me venait à l'esprit était : Est-ce aujourd'hui qu'on va venir me chercher ? Et ensuite, à quoi devais-je m'attendre ? Qu'elles seront les intentions de celui qui m'a fait kidnapper ?
En me donnant le sac de vêtements, il m'avait dit que cela devrait être assez pour le temps où je resterai ici avant qu'on vienne me chercher. Si j'avais bien compté il y en avait pour au moins 8 jours. Cela voulait dire que je partais dans trois jours. J'était terrifiée à l'idée de partir, je ne savais pas ou j'allais aller, je ne savais pas ce qu'on allait me faire.
Le soleil commençait à se coucher, Alex n'allait pas tarder à m'apporter mon repas. Car oui il s'appelait Alex, la veille au soir il avait invité des amis et je les avais entendu l'appeler par son prénom. Je ne comprenais pas comment il était possible pour lui d'inviter des amis chez lui et agir comme si ne rien n'était alors que j'étais séquestrée à l'étage. Leurs rires ont rythmé ma soirée, et j'ai prié pour que par hasard un de ses amis monte à l'étage et ouvre ma porte pour me libérer, mais rien ne se passa.
J'aurais peut-être pu crier, essayer de me faire remarquer. Mais après tout, rien ne me disait qu'ils n'étaient pas comme lui. Ils étaient peut-être au courant que je me trouvais à l'étage et cela ne les dérangeait pas. Ma situation n'aurait peut-être fait qu'empirer.
Je passais des heures vers ma fenêtre à regarder ce qu'il se passait dehors. Fenêtre qui était bien trop haute pour sauter sans que je ne me blesse gravement. Je regardais les oiseaux, ils volaient, ils étaient libres.
C'est pendant que je regardais par la fenêtre qu'Alex rentra dans ma chambre pour me poser mon repas. Je ne me retournais même pas, cela ne servait à rien. Je n'avais même pas envie de le voir. Mais ce soir-là contrairement aux autres soirs il ne parti juste après avoir posé le plateau. Je sentais encore sa présence au centre de la pièce.
-Romy ?
Je me retournai lentement vers lui, j'avais peur. J'en étais sûre, on allait venir me chercher. Je ne lui répondis pas, je n'osais plus lui adresser la parole.
-Cela fait cinq jours que tu es dans cette chambre, et j'avoue que tu t'es bien comportée. Ça te dirait de descendre prendre ton repas avec moi en bas ?
J'étais très étonnée par sa demande, mais aussi agréablement surprise. Je réfléchis quelques secondes et traversai la porte pour descendre.
-Tu peux me parler maintenant.
Je ne répondis toujours pas, je n'avais pas envie qu'il dicte tous mes faits et gestes. Il pouvait me contraindre à me taire, mais pas à parler.
-Comme tu veux.
Il s'assit à table, je pris mon assiette et m'assis à l'extrême opposée. Je mangeais mon repas en silence, les yeux baissés sur ce que je mangeais. Je savais qu'il me regardait et son regard était plus que pesant. Je finis rapidement mon assiette et me relevai pour rejoindre ma chambre.
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Syndrome Stockholm
RomanceRomy est une jeune fille sans histoires, issue d'une famille aisée elle rêvait de vivre la grande aventure. Effectivement elle va vivre une aventure, mais pas une dont on peut rêver. Après s'être fait enlever, elle a développé le syndrome de Stockho...