Les gares et les aéroports ont vu plus de baisers sincères que les mariages.
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On attend que Ambre se réveil. On est à l'hôpital. Ses parents étaient là avec elle, étonnés de nous voir ici surtout après qu'on leur ai raconté ce que l'on a fait de notre journée.
- « Vous n'aviez pas tort, Ambre est tombée dans les escaliers sur le chemin de l'école, rue Florès. Il y avait des passants et ils ont appelé les pompiers. Elle s'est ouvert le crâne et a un bras cassé. Nous dits une infirmière qui venait de rentrer derrière nous. Elle ne devrait pas tarder à se réveiller d'ailleurs. »
On discute, on attend que Ambre se réveille. C'est amusant, ce besoin que l'on a de tout savoir, de tout comprendre et surtout, de tout contrôler. Je fais confiance au médecin, c'est son métier. Et pourtant je ne peux m'empêcher de m'inquiéter, l'anesthésie n'est pas sûr à cent pour cent ...
J'ai un pincement au cœur, quand je la vois dans cette état. Un grand pansement protège crâne surtout la partie gauche, elle a le teint pâle et jaune, faute à la Bétadine qu'on utilise pour désinfecter. Un peu de sang à sécher en dessous de sa joue, le chirurgien a oublié de nettoyer. Ses yeux fermés et sa bouche ne traduisent aucune expression. Son bras droit dans le plâtre, elle a une poche de d'eau avec du sucre et de la morphine dans le pli du bras gauche au niveau de coude. Elle respire, lentement et profondément. Et ...
Elle a bougé. L'infirmière arrive à côté d'elle et lui dit, nous empêchant en même temps de se rapprocher d'elle.
- « Vous êtes réveillée Madame ? Avez-vous mal ?
- Hein ? Ou suis ... Oh ma tête ... »
- Madame, vous avez le bras cassé et vous vous réveillez d'une opération chirurgicale, je vais vous administrer une dose d'antidouleur, évitez de trop bouger. Vos parents et vos amis sont là. »
L'infirmière renchérit en partant :
- « Evitez de trop la faire bouger, de crier ou autre elle est encore très fatiguée. »
Sur ceux elle repartit aider d'autre patient, elle ferma la porte doucement et on se retourna vers Ambre. Elle s'était déjà rendormis.
Alors Mark prend une chaise, je m'appuie contre un mur (et oui je ne l'ai pas écrit avec un « y », exceptionnel !) tandis que les parents d'Ambre partent fumée dehors et vont discuter avec le médecin.
***
On attend toujours, les parents d'Ambre avaient une chambre à deux pas de celle d'Ambre. Nous on n'avait pas bouger, chacun se reposant à tour de rôle, pour être sûr qu'il y ait quelqu'un à son réveil. C'est au tour de Mark de dormir, du coup moi je me suis assis au bord de la fenêtre. Un léger frisson me parcourt l'échine lorsque le vent se lève un peu, dehors, qu'il passe par les joints et qu'il rencontre ma peau. J'aimerai regarder les étoiles, ces points lumineux qui nous rappellent l'immensité du monde, qui nous remette à notre juste place mais je ne peux défaire mon regard d'Ambre. Elle brille bien plus que ces étoiles pour moi, quand je suis triste, que je ne sais plus vraiment ce que je veux ou même ce que je pense, c'est un repère, une ligne de survie qui m'empêche de dériver, un phare qui m'éclaire de bonheur et qui me permet de tenir.
On est amis, c'est vrai, il faut être heureux de ce que l'on a. Mais c'est si dur des fois. Et puis par respect pour Mark, je ne peux juste pas lui dire mes sentiments, je ne veux pas le rendre malheureuse avec ça, elle l'a avec lui alors je respecte ce choix. Mais je n'arrive tout simplement pas à tourner la page, à croire qu'il y en a qu'une.
J'essuie (encore pas de « y ») une larme qui coule. Je respire un grand coup. Ambre bouge, elle se réveille tout doucement, je me lève et en silence, je vais réveiller Mark. Je les secoue un peu, il ouvre les yeux et bondit.
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La rose à épines
RomanceLorsque vous tombez amoureux, votre cœur balance, vous êtes obsédé(e) par l'être cher. C'est la cas d'Ambre qui va essayer de comprendre ce qu'elle ressent. Mais qui va aussi vouloir gagner le cœur de cette personne qui l'obsède