L'amour d'une vieille dame

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- Maman il y à une drôle de lettre qui est pour toi.

La femme d'une quarantaine d'années s'approchait de se mère qui allait bientôt atteindre les soixante et onze ans. La vielle femme parlait peu depuis la mort de son époux, personnes ne savaient vraiment pourquoi ; mais personnes non plus ne voulaient la brusquer. Cela ne faisait qu'une semaine après tout.

- Maman ... La jeune femme mit une main sur l'épaule de sa mère, cette dernière leva enfin la tête de son livre pour lui sourire. Que lis tu ?

- Une histoire d'amour.

Sa voix était douce malgré son manque d'éloquence.

- Tu es une éternelle amoureuse maman. S'amuse sa fille en se plaçant a côté d'elle, regarde cette lettre, je ne la comprends pas. 

- Tu l'as lu ?

- Oui, je pensais que c'était un mot vis-à-vis de papa.

La vieille femme corna le haut de la page de son livre avant de le refermer puis le poser sur la commode a côté d'elle.

Elle déplia la lettre tranquillement, un sourire radieux lui mangea le visage. Sa fille avait cru qu'elle ne Le rêverait jamais. En y réfléchissant un peu elle l'avait rarement vue.

- C'est vieux tout ça tu sais ...

- Maman ... explique moi.

- Tu as pris le temps de vraiment la lire ? Venait de lui demander la vieille femme en lui tendant le courrier déplié.

Sa fille, savait que quand sa mère parlait ainsi il ne fallait pas la contrarier. Elle prit donc la lettre pour la lire une seconde fois.

«  Ma vieille amie,

Depuis combien de temps n'avons-nous pas communiqué ? Comme toujours il faut qu'un événement malheureux nous réunisse. J'ai appris pour ton mari, j'en suis désolé. Tu me connais, je suis honnête, parfois trop comme tu me disais, Mais je me suis dis qu'enfin au bout de soixante ans nous pourrions vivre ensemble ?

Tu dois me trouver culotter, je ne te contredis pas le moins du monde !

Tu te rends compte que cela dure depuis si longtemps ? Je suis seul depuis un peu plus de deux ans maintenant. Tu m'avais aussi envoyé une lettre et tu avais aussi eu le culot de me demander de t'attendre. Je me souviens avoir ris tout seul dans mon salon en te lisant ce jour là.

Je t'ai attendu, je t'attends encore. Je sais que nous somme vieux et que tout nos plus belles années sont maintenant derrière nous mais j'ai l'audace de croire que tu m'accompagnera ce soir au restaurant et que je pourrais enfin te courtiser comme j'en ai toujours rêvé.



Le temps nous a fait vieillir mais je t'aime toujours autant, je ne peux plus rien te promettre, nous n'en n'avons plus le temps, mais je t'assure que je t'aime. Ces rares fois ou nous nous croisions mon pauvre vieux cœur s'emballait. Rien n'a changé tu sais et je peux te le dire maintenant, tu avais entièrement raison : quand on s'aime véritablement c'est pour la vie.

Mon dieu que je t'aime, je t'embrasse tendrement sue le bout de ton petit nez comme j'aimais tant faire et te dis a ce soir. Je serais devant chez toi à vingt heure.

Je t'aime.

Ai-je vraiment besoin de signer ? »



La quarantenaire relu ces quelques ligne une troisième fois, l'écriture était toujours aussi bancale et parfois tremblante mais une forte émotion lui serra le cœur.

Mes micros histoires.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant