30/04/2007
Samedi elle resurgit.
{ 9h00 }
Les yeux ouverts, je regarde le plafond, la nuit a été longue, mes membres pétrifiés ne répondent plus, onze longues heures que j'essaye de me lever mais impossible, dormir les yeux ouvert, je pensais pas le faire ou plutôt le subir, sauf qu'il y a une première fois à tout.
Encore une énième fois, je m'efforce à lutter, je la sens proche, elle arrive et me rappelle qu'elle est toujours la *Miñar, je vais t'apprendre à venger et non pardonner...*Une personne frappe à la porte, probablement Mourat mais en aucun cas je peux lui ouvrir. Il s'impatiente et me dit d'ouvrir immédiatement, l'eau du robinet se met à couler, il pense donc que je suis sous la douche et s'excuse de s'être emporté.
Je suis encore une fois piégée, elle m'encercle, me frôle, j'en frissonne, mon cœur s'embrase, une chaleur étouffante rend l'air asphyxient, je ne peut l'affronter, mon corps s'affaibli. Les robinets ouvert, l'eau coule à flot, les portes de l'armoire s'ouvrent et se referment, l'aiguille de la montre ne résiste pas et entame une ronde de l'infinie. Le temps fuit et s'arrête soudainement.
Ma tête, est lourde, lourde de mauvais souvenirs, j'aimerais fuir, mais elle préfère me voir souffrir.Mon âme agonise, faut que sa en finisse.
Je sens mes membre se désarticuler, ma peau s'étirer, mes os céder, mon sang se glacer. Dans la pièce, le bruit devient infernal *Miñar, tu m'a encore déçu, tu l'a voulu, laisse moi te donner un aperçu de ton futur...*
Ma vue, se brouille, pupille dilatée, je me sens emporté, des flashs prémonitoires apparaissent.
Une fille de dos, habillée d'une robe noire, et pied nu. Une petite masse de cheveux très abîmé, attachée en couette basse. Puis une autre image apparaît, cette fois si en noir et blanc.
Une femme de dos, habillée d'une robe noire et chauve, elle se retourne furtivement, et j'aperçois l'horreur. Un visage ridé par les épreuves de la vie, cerné par la misère, mutilé par les réactions et le contrôle qu'elle a.Glauque, c'est comme sa qu'elle me la montrée.
Voila se que j'ai pu voir, se que j'ai pu analysée, un avenir plus que noir. Je me suis identifiée, malgré les images troubles.
Les robinets se bloque, les portes de l'armoire se ferment, l'aiguille reprend sa trajectoire rythmé, tet tet tet tet tet, cinq seconde, une inspiration et une expiration, un infime mouvement de la tête.[...]
Dans la salle de bain, je frotte mon corps, chaque parcelles y passent, l'eau brûlante vient rougir celles si.
Serviette autour de mon corps je cherche des vêtements, pourquoi pas une robe noire, la porte s'ouvre violemment et par la même occasion me gifle et m'allonge sur le sol.Je l'entend venir en furie, les marches d'escaliers grincent sous son poids, il se précipite vers moi, attrape ma tête, la dépose sur ses genoux et me dit d'une voix tremblante:
Mourat: - Reste avec moi, Miñar, je t'en supplie ne ferme pas les yeux, j'ai besoins de toi bé...Miñar.
Après avoir entendu son monologue, je rassemble le peu d'énergie qui me reste et lui crache à la gueule. Elle m'épuise pour mieux m'atteindre. Il s'essuie avec le revers de sa manche et secoue sa tête de droite à gauche et me dit:
Mourat: - Je la laisserai pas, sur la tombe de mon père que je serai la.
[...]
Il m'apporte, un plateau garnie, mais j'en ai pas envie, il me menace du regard et je finis par avaler mon repas. Il débarrasse, et me dit de monter dans la chambre et qu'il allait me rejoindre. J'angoisse a l'idée de me retrouver seule, il s'en rend compte et m'enlace comme pour me protéger. Il me serre à m'en étouffer, sa chaleur me chamboule et son odeur me fait perdre la boule.
Il me traîne dans sa chambre, prend son Coran, me dit de m'installer confortablement et il commence à réciter les paroles de notre créateur.
J'essaye, mais c'est plus fort que moi, ma main tremble, lui récite plus fort, s'implique d'avantage, cette fois si ses tout mon bras qui tremble, il ne s'arrête pas pour autant, moi je lutte, assise sur cette chaise, mon regard perçant en sa direction, c'est la raison qui m'empêche de pas flancher. Son regard se lève, il plonge ses yeux dans les miens, tout en continuant il m'encourage.
Solo, je pose des mots sur mes maux.
{ 18h07 }
Je me calme doucement, je suis morte de fatigue, plus de vingt-quatre heures sans fermer l'œil, sans s'assoupir et sans réfléchir. Cette fois si mon physique était sa cible, première fois qu'aucune larme n'a coulées, première fois que mon esprit était en retrait, j'ai comprit pourquoi elle voulait taper plus fort, la douleur physique et la douleur psychique c'est à deux niveaux. Tu peut être faible et résistant comme être fort et sensible.
Mourat me porte, m'allonge dans son lit me recouvre et me dit qu'il me rejoint dans dix minutes le temps qu'il se douche.
[...]
Il ressort, torse nu, en short, ses cheveux mouillés retombent sur son front, d'un geste ils les plaquent en arrière, me sourit timidement et se glisse sous la couette. Dos à dos, je finis par repenser à cette éprouvante journée, encore angoissée j'attrape son coussin et l'enlace de toute mes forces.
Sentant que je ne dort pas il se retourne et m'enlace, et me chuchote un rapide dort Miñar, demain est un autre jour.
Je me concentre et finis par m'endormir apaisée dans ses bras.
Je voudrais te dire je t'aime mais j'ai trop le trac.
Hannan 🔥
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Miñar, voici mes cauchemars
РазноеAlors moi Miñar, 14 ans jeune fille pleine de rêve plus fous les uns que les autres, je vais vous raconter mon histoire. D'abords on va faire plus ample connaissance mes chères lectrices, je suis d'origine Marocaine et Tunisienne, malheureusement f...