J-1

3 0 0
                                    

La nuit tomba très vite...

Le bunker était insensible aux bruits extérieurs. Des hommes l'avaient construit d'un béton épais indestructible à la fois de l'intérieur et de l'extérieur. Il empêchait la population destinée à mourir de voir les futurs survivants.

Des couvertures avaient été disposées en sorte que personne ne manque de confort.

Puis, le jour se leva peu à peu.

Christian qui n'avait pu dormir que quelques heures, tourmenté par les événements, fut réveillé par un bruit crissant comme si un avion tombait du ciel.

Sauf que cet avion n'était pas réellement celui dont il attendait l'arrivée. En tout cas, pas aujourd'hui, pas si tôt!

Isabelle, Jeanne et le reste de la population du bunker furent elles aussi intriguées par ce bruit retentissant dans tout le bunker juste avant qu'un léger tremblement de terre apparaisse sous leurs pieds. Il s'agissait des astéroïdes qui avaient traversé la galaxie plus rapidement que prévu par les astronomes.

Soudain, des cris étouffés et des bruits de chaos retentirent dehors, ils étaient assez puissants pour être entendus depuis le bunker.

En même temps, apparurent des bruits d'écroulements, ce devait être les bâtiments autour d'eux qui s'écroulaient chacun leur tour, les uns sur les autres.

Il n'y avait plus aucun mot qui sortait de la bouche de qui que ce soit. Tous, à l'intérieur du bunker étaient sous le choc, catastrophés par ce qui se passait à l'extérieur. Beaucoup de pleurs arrivèrent par la suite, il était à peine 9h et tout ceci se déroula tout au long de la journée.

En fin d'après-midi, vers 17h, le haut-parleur qui n'avait pas émis d'informations depuis longtemps, refit surface:

«-AVIS À LA POPULATION DU BUNKER, VOUS ÊTES PRIÉS DE VOUS PRÉSENTER AUX SANITAIRES POUR RAISON D'HYGIÈNE ET SANTÉ, LES FAMILLES PASSERONT PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE, MERCI ET BONNE JOURNÉE.»

Après que toutes les familles aient fini leur toilette, elles se rendirent au même dortoir qui leur avait été fourni le jour de leur arrivée au bunker. Les trois héros s'étaient mêlés à la foule toute la journée. Ils étaient indifférents aux autres, tous tristes.

Avant de s'endormir, Jeanne sorti d'un sac un carnet grisâtre, puis un stylo et commença à écrire à l'intérieur:

«C'est la journée où j'ai le plus pleuré de toute ma vie, je pense même que mon corps manque d'eau.»

Elle pleurnicha, elle n'avait plus la force d'écrire ce qu'elle ressentait. Elle s'endormit le visage humide, la tête posée sur un oreiller mis à sa disposition.

Après sa prière, Isabelle alla dormir aux cotés d'autres Sœurs qui avaient elles aussi été choisies en tant que survivantes au cataclysme. Elles se soutenaient mutuellement en se racontant quelques histoires du passé, mais aucune d'entre elles n'osaient sourire.

Madness: End of the WorldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant