Partie I - Chapitre 2

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Une fois sortie de mon bureau, je me dirigeais au fond de la mezzanine pour prendre l'ascenseur; ce dernier était entièrement bâtit de verre. On pouvait donc bénéficier de l'auguste lumière du soleil pendant notre ascension.En outre lorsque l'on tournait le dos à l'entrée de notre cocon de lumière, nous pouvions jouir de la magnifique vue de tout Paris, le soleil se reflétait sur les panneaux solaires positionnés sur les toits des grands bâtiments, créant des faisceaux  de lumière qui se baladaient des toitures en toitures, de buildings en buildings. Ce phénomène m'époustouflait de jour en jour, je ne m'en lassait jamais. Chaque choses ayant une fin, je sortis de mon nid de clarté et longea le plus haut des étages afin d'arriver au bureau de Mme Girard. Une fois chose faite, je toquai à la porte et attendit une réponse pour entrer. Mme Girard avait une voix que l'on pourrait qualifiée d'angélique, lorsqu'elle nous parlait on se sentait comme subjugué par ses paroles. Sa physionomie était tout aussi charmante que sa voix. Elle était assez petite, je dirais un mètre cinquante,peut-être cinquante-cinq, je ne sais plus trop. A sa petite tailles'ajoutait une fine rondeur qui lui donnait comme un côté d'ours en peluche, c'est cela, elle ressemblait à un ours en peluche. Dit comme ça, c'est sur que ce n'est pas flatteur, mais en fait si, car un ours en peluche c'est mignon, ça à un côté maternelle en quelque sorte. Mais son caractère ne sciait pas toujours à son apparence ; en effet Mme Girard pouvait être à la fois aussi tendre qu'un nounours en guimauve mais également féroce comme un grizzli.


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Une fois que j'eus poussé la porte, elle me fit signe de la refermer derrière moi et de prendre place en face d'elle. Je tirai donc le lourd fauteuil de cuir noir et m'assis.Mme Girard releva la tête des ses dossiers, posa ses lunettes sur son bureau et me regarda ; tout d'abord sans un mot. Je pouvais voir l'inquiétude sur son visage, même si elle semblait essayer de le cacher :

« -Vanessa, m'interpella-t-elle avec un ton des plus sérieux, ce matin j'ai reçu un mail du président me demandant d'envoyer un de mes agents à Moscou dans le but de recueillir des informations militaires de l'NUS.

-Et, si je puis me permettre, pourquoi m'avez-vous choisie moi ? Demandais-je innocemment.

-Pourquoi ? C'est très simple, tout d'abord, ça fait déjà un petit moment que tu travailles ici et ton travail est exemplaire ; de plus depuis que tu es sur le terrain, les choses ne se sont jamais aussi bien portées.

-Merci madame, vous me flattez,dis-je en rougissant.

-Bon, passons aux choses sérieuses : ta mission, si tu l'accepte sera de t'infiltrer dans le gouvernement russe ; plus précisément, parmi les secrétaires du Ministre de la Défense. Une fois chose faite, il te faudra trouver les plans de la maison secondaire du président. Des questions ?

-Dans quel but nos services ont-ils besoin de ces plans ?

-Cette partie ne concerne pas ta mission. Me répondit-elle d'un ton sec. Pour te fondre dans la masse, nous te délivrons une nouvelle identité. »

Mme Girard appuya alors sur son bureau et parla très distinctement : « Gideon ? ».C'est alors que jaillit de nulle part un visage d'une femme sans cheveux, sans sourcils, sans yeux. C'était une intelligence artificielle ; elles s'étaient énormément répandues depuis les cinq dernières années. Elles étaient très utiles pour rechercher des informations pointues, elles avaient toujours réponses à tout.

« -Que puis-je faire pour vous, Mme Girard ?

-Peux-tu m'imprimer le passeport dont Mlle Vanessa Alves aura besoin pour la mission Mοϲκва1, s'il te plaît ?

-Avec plaisir, Mme Girard, répondit machinalement Gideon. »

Pendant que l'imprimante créait mon nouveau passeport ainsi que tous les autres papiers dont j'aurais besoin, ma patronne continua de m'expliquer qui je serais :

The AdventurerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant