C'est le jour J, je suis à la fois excitée et effrayée. Mon weekend n'a fait que pimenter cette excitation ; en effet, ce matin, je ne me suis pas réveillée seule, il y avait quelqu'un dans mon lit, à mes côtés. Eh oui, la personne que j'avais laissé en plan jeudi soir était à présent à mes côtés, endormi. Je l'observais, j'aimais regarder ses boucles blondes glisser le long de son cou, voir son torse nu se bomber sous la pression de sa respiration. C'est alors qu'il ouvrit les yeux, ses grands yeux bleus bridés ; je crois que c'est la chose qui me plaît le plus chez lui. Nous n'avons pas couché ensemble le soir de notre de rendez-vous, mais le suivant ; ce fut fort agréable.James était vraiment un homme en or ; malgré la frustration que je lui avais infligé la veille, il avait quand même accepté de me revoir le lendemain. Nous fûmes l'amour plusieurs fois dans la journée ainsi que dans la nuit ; cette journée était totalement euphorique, cette journée me paraissait utopique. Il me demanda comment j'allais, je lui répondis que j'allais bien, je ne voulais pas lui dire que j'étais anxieuse, car c'est une faiblesse et je ne veux pas que les gens connaissent mes faiblesses ; ça me rendrait vulnérable et je ne le veux pas. Suite à ma réponse,James se redressa et m'embrassa, avant qu'il n'aie plus loin, je le repoussai et sorti du lit. Il grogna et se rallongea sur le lit ;je m'en fichais qu'il ait été contrarié, j'étais assez grande pour faire ce que je voulais, et si il n'étais pas content, oust dehors ! Quand je fus sortie de la douche, il n'était plus là,je le cherchai dons dans l'appartement mais trouva seulement un mot déposé sur la table de la cuisine :
« Bonne chance pour ton opération. A bientôt. James. »
Il ne manquait pas de culot, celui la ; il me laissait planter là, comme une veille paire de chaussettes qu'on oublie au fond d'un tiroir. Comment osait-il ?! Je m'énervais toute seule. Une fois ma colère passée, je m'habillai,pris mes bagages et sortis de mon appartement.
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La station d'Hyperloop Roissy -Charles de Gaulle, se situait à côté de l'aéroport du même nom,soit au Nord-Est de Paris ; pour m'y rendre j'empruntai ce qu'on appelle plus communément : le bus volant. Ce véhicule était surélevé sur des rails, placées aux extrémités de la chaussée,ce qui lui permettait de se déplacer au dessus des vélos ainsi que des voitures sans les écraser. Le bus était alimenté électriquement, grâce aux énergies solaire, ce qui lui permettait de ne pas polluer ; il était beaucoup plus rapide qu'un bus et normal, et aussi plus confortable. Sa grande surface lui permettait de transporter un millier de personne à la fois, néanmoins, une fois dedans, nous avions plus d'espace que dans les bus ordinaires qui existaient auparavant. Le trajet dura entre cinq et dix minutes,une fois arrivée à destination, pendant que je me rendais à mon compartiment, j'eus l'impression d'être suivie, je sentais une présence, je sentais que quelque chose grouillait derrière moi,dans mon ombre, je sentais également un léger souffle effleurer mon oreille ; mais contrairement aux sensations de bonheur que me procurait l'effet du vent sur ma peau, ce souffle là, me faisait frissonner de tout mon être, j'avais l'impression d'être traversée par un flux de liquide glacé, qui venait se loger dans mon corps,puis s'y solidifiait, dans le but de me paralyser, de me pétrifier.Mais lors ce que je me retournai, je ne vis rien, seulement une foule de gens marchant à vive allure. Cette sensation d'horreur atteignit son apothéose lors ce que je traversai un long couloir étroit -par malchance je fus seule, c'est à ce moment là que j'entendis une voix grave me chuchoter des paroles incompréhensibles à l'oreille,je ne savais pas quelle langue c'était, je ne savais même pas sic'était une langue connue de l'homme.
« Rassaouffrirasaou tumamaraoussa tumas »
Ce fut ce que j'entendis, ce furent ces paroles qui firent battre mon cœur à la chamade, ce furent ces paroles qui me terrorisèrent dans ce long et étroit couloir. Une fois sortie en toute hâte de ce maudit couloir, je repris mon souffle et m'appuyai sur mes genoux. Jamais de ma vie je n'avais eu aussi peur, jamais de ma vie je n'avais ressentis autant de terrifiantes et malsaines sensations dans un seul et même endroit.Ce n'est qu'une fois arrivée dans le hall principal que cette pensée commença à me quitter. J'essayai donc de ne plus y penser et de me concentrer à ne pas me tromper de voie. Je trouvai la mienne sans trop de difficulté, je m'y rendis donc. Une fois arrivée, je rentrai dans un cube trois mètres carrés dans lequel je m'installai : il y avait assez de place pour une seule personne,je disposai d'un tiroir pour ranger mes bagages ainsi que d'un fauteuil en cuir blanc dans lequel je pouvais m'asseoir confortablement. Le principe de l'Hyperloop était de propulser des capsules contenant six compartiments -comme celui dans lequel j'étais- à une vitesse pouvant atteindre les mille deux cents kilomètres par heure. Cependant, c'est grâce à de l'air à haute pression que les ingénieurs réussissaient à éviter les frictions et les collisions au sein du dispositif. Tout ça est très technique je trouve, mais je ne comprends pas tout. Bref. Une fois installée bien confortablement dans mon compartiment, lors ce que quinze heures sonna, la station toute entière retenti de la voix de l'intelligence artificielle qui l'animait, annonçant l'heure du départ. Mon compartiment se mit donc soudainement à avancer pour se diriger dans l'une des capsules menant à Moscou. Bien attachée, je ne sentis ni le démarrage rapide, ni la prise de vitesse ; en deux mots, mon départ se passa normalement, tranquillement.
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Mon voyage, se passa aussi bien que le départ. Pendant ces deux heures et demi de trajet, j'ai eu le temps de m'entraîner à parler russe, ce qui fût tâche facile,grâce à la pilule que James m'avait donné au par avant.
« Privet, ya Vanessa. Gdemoya bagazh ? Ya em yábloki. »
Ces courtes phrases n'avaient aucun sens, mais elles me permettaient de m'entraîner.
Une fois sortie de la station d'Hyperloop moscovite, je vis en face de moi l'immense, que dis-je,la gargantuesque Université d'État de Moscou. Cette dernière était précédée d'un ample point d'eau avec de multiples arrosages en son centre. Je pense que c'était une fontaine, la fontaine de l'université. Cette dernière était d'une altitude colossale, que ce soit à Paris ou à São Paulo, je n'en avais guère vu des aussi grandes -cependant, je pense que j'ai tenu ces propos sous le coups de l'émerveillement. Entre le parc et le prestigieux bâtiment, se trouvaient une multitude d'arbres, de par-terres ornés de fleurs,tous entouraient la statue du savant M.V. Lomonossov. La bâtiment était composé d'une tour centrale ainsi que de plusieurs bâtiments sur ses côtés. L'université était toute bâtie de pierres blanches, ornées de deux horloges faites d'or et de pierreries noires au sommet de chaque tours. Une fois que j'eus pendant une bonne dizaine de minutes admiré l'œuvre d'art qui se trouvait devant moi, je détourna mon regard du bâtiment pour rechercher un taxis qui puisse m'emmener jusqu'à mon hôtel situé dans le centre.A force de balayer la place de mon regard, je finis par trouver ce que je cherchais. A quelques mètres de là où je me trouvais,j'aperçus un parking de taxis et m'y rendis.
« -Dobryi den' (bonjour), je voudrais me rendre au Russo Balt Hotel, pozhaluista (s'il vous plaît), demandais-je en russe.
-Montez, madame, me répondit-il dans la même langue. »
Je montai donc dans le taxi ;mais quelle ne fut pas ma surprise quand je m'aperçus que ce dernier ce mettait à trembler, puis à décoller ! C'est en regardant par le fenêtre que je compris que j'étais actuellement assise dans un taxis volant ! C'était la première fois, car Paris n'en possédait pas. Je dois avouer que cette sensation n'était pas désagréable. J'ai passé tout mon trajet collée à la fenêtre de la voiture à admirer l'olympienne vue que j'avais de la capitale de la l'NUS. Je pouvais voir toutes les lumières générées par les restaurants, les maisons etc ... Ces dernières se reflétaient dans le Moskova ; le fleuve et ses lumières créaient l'illusion que la lumière englobait la ville d'un halo multicolore. Cinq minutes plus tard, je fus arrivée à destination, encore éblouie par l'auguste spectacle auquel je venais d'assister, je sortis du taxis avec des merveilles dans les yeux. Néanmoins, alors que j'allais entrer dans mon hôtel, une silhouette camouflée dans l'ombre attira mon attention.
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The Adventurer
AdventureVanessa Alves est au premier abord une femme banale vivant en 2040 dans un monde marqué par la guerre; cependant elle est loin d'être une personne comme les autres, se livrant à des activités dont les gens ne se vantent pas: Vanessa travaille pour l...