Pour le concour de MissDixonMellark . Je tient à m'excuser sincèrement de mon retard, et je comprendrai si tu ne l'acceptes pas. Le rendre avec un retard tel que le mien est un manque de respect, pour toi, tes lecteurs, et une perte de temps, et je voudrais vraiment que tu saches que je suis désolée. Cela ne se reproduira plus, je le jure.Basé sur la structure de :
Vous êtes dans une forêt et vous voyez...
Vous l'emmenez dans une petite cabane que vous avez trouvés avec vous et vous faites...
Puis quelque chose entre dans la maison...
Et vous vous mariez avec ce que vous avez trouvé dans la forêt un peu plus tôt et vous avez pleins d'enfants qui vous soûlent !
Le tapis de feuilles en décomposition exhalait un froissement humide sous ses pas. Aussi silencieuse qu'une feuille virevoltante . Nym retint mon souffle, avançant avec précaution. La jeune fille évita consciencieusement une brindille et huma l'air chargé d'humus et de l'arôme des pinèdes. Ses pieds nus faisaient aussi peu de bruit sur le sol qu'il était possible d'en faire. Dans la semi-pénombre conférée par la voûte naturelle de la forêt, ses yeux expérimentés dardaient un regard perçant vers les alentours. L'aube conférait à la forêt des airs de huttes douillettes, les rayons du soleil piquetant d'or le patchwork de verts et de bruns du sol, et les gouttes tombantes résidants des dernières pluies s'illuminaient de reflets irisés. Aussi persévérante que l'eau sur les galets. Les leçons lui revenaient en mémoire comme les coquilles de noix remontaient à la surface d'une rivière après qu'on les y eut lancés. Aussi omnisciente que la lune. Soudain, elle le vit. Au centre d'une clairière, le vieux cerf au pelage grisonnant. Les doigts de l'aurore semblaient le draper d'un manteau argenté, et ses longs bois se dressaient avec la majesté d'un chêne centenaire. Broutant l'herbe perlée de rosée, il ne se rendit compte de rien, les naseaux embrumés par l'humidité et par sa pitance verte. Nym dégaina sa lame, qui jaillit de son fourreau en cuir en un froufrou soyeux, quasi imperceptible. Aussi discrète que la nuit tombante. Elle progressa pas à pas, prête à bondir. Il leva les yeux. Aussi rapide que le vent. Un grand oeil brun, bordé de noir, si mélancolique... Qui s'agrandit sous la panique. Aussi impitoyable que l'hiver. Son couteau trancha à travers la peau et la chair du garrot, et le sang, chaud et poisseux, lui éclaboussa la peau, la peignant d'écarlate. Le grand cerf poussa un dernier brame et s'écroula sur le flanc. Dégoulinante de sang, de sueur, et des dernières gouttes d'eaux dévalant les feuilles et les branches maigrichonnes de la canopée, l'adolescente reprit son souffle. Elle se pencha sur la fourrure beige mêlée d'argentée de sa proie et s'accroupit pour examiner la blessure. Une bonne mort. Preste, presque sans douleur, et avec un lourd fardeau de saisons sur les épaules. De plus, sa chair ne resterait pas pourrissante, et ne serait pas rongée par les larves et les insectes nécrophages. La meilleure mort que put souhaiter une proie.
Un craquement derrière elle la fit sursauter. En un instant, Nym fut sur ses pieds. Un autre froissement retentit, à sa gauche cette fois. Tournant son regard vers les deux directions, elle n'aperçut d'abord rien, mais une montée de panique l'envahit malgré tout. Un grondement gondola l'air, et une silhouette mince jaillit de l'obscurité. Sans réfléchir, Nym se voûta, et un craquement retentit. La douleur l'envahit. Tombant à quatre pattes, elle continua à reculer, ses mains se couvrant de boue poisseuse. Elle sentit son visage se déformer, et elle gronda à son tour, sa gorge vibrant. Acculée contre un bouleau d'une blancheur d'os, Nym dénuda les crocs. Elle n'avait pas pris conscience de sa transformation jusqu'à ce que la souffrance la transperce, comme au premier jour. Tant mieux, elle était bien moins vulnérable en Nym-la-louve qu'en Nym-la-fille. Se dépêtrant en un coup de rein de la tunique humaine, elle regarda autour d'elle. Les couleurs s'étaient affadies, comme délavées. Les loups à une peau, n'en voyait pas du tout, elle en était consciente, aussi était-elle contente de les discerner même en son état de canidé. C'était un talent rare, que peu d'hybrides avaient la chance de posséder. Un jappement déchira l'air. Trois congénères, mâles, et inconnus, l'encerclaient, leurs yeux luisants fixés sur elle. L'air chargé d'odeurs lui frappa la truffe de plein fouet. Feuilles. Herbe. Pluie. Sang. Une odeur musquée de rongeur. Loups. Et l'odeur de la peur, sa peur à elle.
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Le Tag des 100 histoires !
RandomAprès le tag des 100 dessins, le tag des 100 histoires ! Il y aura un peu de tout, donc j'espère que vous trouverez à votre goût !