Poème 2

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Je débute tout juste en poésie, mais j'espère que ce poème va vous plaire.

Le Capitole

Renflement de terre,
Où s'honore l'élite,
Nombres noms dépasserons l'ère,
Deviendront enfin mythe.

Mené par le fanatisme frivole,
De fouler de ses pas fiévreux,
La terre glorieuse du Capitole,
Sixième de Rome, bénie des dieux.
Prêt à descendre en enfer sans obole,
Quitter lumière sans un adieu,
Combattre maintes armées d'âmes folles,
Charmer deux crânes de mâtin monstrueux.
Ravir charmante Proserpine de sa corolle,
Et murmurer, regard tourné vers les cieux :
Je t'ai méritée, Ô sombre Capitole,
Ai pitié, exauce mon vœu.

Renflement de terre,
Où s'honore l'élite,
Nombres noms dépasserons l'ère,
Deviendront enfin mythe.

Chanter du chant de la rage,
Marcher dans le champ du carnage,
Ne voir pour couleur qu'écarlate,
Ne connaitre comme jeu qu'échec et mat,
Ne goûter que fer et sang,
N'entendre que gémissements.
Et, lorsque flèche au col,
Tu murmures, regard tourné vers les cieux :
Je t'ai mérité, Ô sombre Capitole,
Ai pitié, exerce mon vœu.

Renflement de terre,
Où s'honore l'élite,
Nombres noms dépasserons l'ère,
Deviendront enfin mythe.

Toi, fidèle bras droit de la Mort,
Cruel image du fatal Thanatos,
Rien ni personne n'échappe à ton mors,
Ni chair ni peau ni sang ni os.
Heureux de ton étrange sort,
De guerre et d'honneur tu fêtes les noces
Ton baroud vengeur t'honore,
C'est sans méchanceté que tu rosses,
Te domine la loi du plus fort.
Et lorsque enfin te faisant vieux,
Voyant où ta menée ta parole,
Fermant les tiens, te souvenant des yeux
Vides de vie jonchant le sol,
Tu murmures regard tourné vers les cieux :
Je t'ai mérité, Ô sombre Capitole,
Ai pitié, exauce mon vœux.

Renflement de terre,
Où s'honore l'élite,
Nombres noms dépasserons l'ère,
Deviendront enfin mythe.

Mais, souillée de sang, Capitole,
Mérites tu l'honneur de ton titre ?
Peinte de pourpre au vitriol
Tout cela n'est-il pas bien pitre ?
N'ai-je vu qu'Hadès rigole,
Yeux filtrés derrière sa vitre ?

Capitole, n'es tu qu'un mensonge
Fait par un esprit pervers ?
Ne veux tu qu'hanter nos songes,
Et te délecter de ce qu'on a dû y faire ?
Sixième de Rome, ton mal nous ronge,
Et si nous passerons cette ère,
Cela vaut-il qu'on plonge
Dans le futur comme sanguinaires ?
Sixième de Rome ton mal nous ronge.

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