J'ouvris les yeux, et les refermai très vite. La clarté de la pièce m'aveuglai. Je grognai et rouvris les yeux doucement mais la lumière vive m'éblouissait toujours . Une douleur intense à l'arrière de ma tête se fit ressentir. J'avais l'impression que quelqu'un se servait de mon crâne comme d'une batterie. Instinctivement, je cherchai mon arc, que je posais chaque soir à ma droite avant de m'endormir, dans la grotte que nous partagions avec Élias. Tâtonnant à l'aveugle dans le vide, je me rendis soudain compte que je ne le trouvai pas..... que je ne me trouvais dans un lit.... dans des draps d'une douceur inestimable...........et donc dans un endroit inconnu. Les événements de la veille lui revinrent en mémoire. Je retrouvais l'usage total de mes yeux et observai alors mon environnement.
Je me trouvais dans une chambre, dans un immense lit dont les draps étaient en satin noir. Celui-ci reposait sur une épaisse moquette noire. Les murs, étaient peints de la même teinte de minuit. Je retins mon souffle. Dans de magnifiques vases de cristal posés sur une petite table élégante, en ébène, de somptueuses roses rouges sang s'imposait dans ce décor sombre. Le tableau en face de moi était lui effrayant. L'œuvre d'art était une explosion de rouge sensuelle et fatale. Comme si la peinture était faite de sang frais. La lumière provenait du plafond. Qui n'en était d'ailleurs pas un. Je ne pus retenir mon émerveillement. Le toit était une immense plaque de verre qui permettait d'observer le ciel avec une précision incroyable. Je notais alors que le soleil était haut dans le ciel et me demandais quel jour était-on.
J'étais habillée d'un long tee-shirt noir, qui pouvait s'apparenter à une chemise de nuit. Quelqu'un m'avais déshabillée et m'avais ôtée mes armes. Sans elles, je me sentais aussi faible qu'un nouveau né.
Je me relevai et tournai la poignée de la porte, mais m'aperçus rapidement que celle-ci était fermée. Je la secouais de rage mais elle demeura résolument closes. Je m'écartais, m'accroupis et me pris la tête entre les mains. Je soufflai puis me ressaisis. Je devais sortir d'ici, et retrouver Élias en priant pour que celui-ci soit encore en vie. De toute façon il n'avait pas le choix. Il était obligé d'être encore vivant ou j'irais moi-même le torturer en enfer. Je m'approchai des fenêtres. Celle-ci donnait sur un magnifique jardin de fleurs, à la française, extrêmement bien entretenu. Un parc plutôt qu'un jardin au vu de sa superficie.
Malheureusement, des barreaux aux fenêtres me rendaient impossible toutes tentatives d'évasion. J'observai alors attentivement la chambre mais aucun objet ne pouvant me servir d'arme n'était présent. Je pris la lampe de chevet et la projeta violemment contre les barreaux. Le pied se brisa en plusieurs morceaux mais les barreaux ne subirent aucun dégâts : je devais se rendre à l'évidence, ce n'était pas par là que je réussirai à m'évader. Je ramassai alors l'un des morceaux de la lampe. L'un des morceau en se cassant était devenu fin et relativement pointu. Il pourrait me servir d'arme contre la sangsue. Même si il n'aurait aucun effet sur lui, l'effet de surprise pourrait toujours me faire gagner de précieuses secondes. Je le coinçais le long de ma poitrine.
Soudain, j'entendis une clé tourner dans la serrure et me raidis. Je pensai d'abord à attaquer directement mon visiteur puis me ravisai: je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais et serai vite rattraper si je fuyais maintenant. Je devais d'abord apprendre à connaître les lieux. La poignée de la porte pivota.
Celui qui se tenait dans l'encadrement affichait un sourire narquois. Il m'observa longuement, de haut en bas, me jaugeant. Je me sentis nue sous son regard. Puis il eut un sourire en coin. Serrant les poings dans mon dos, je me promis de lui faire payer un jour mon enlèvement ainsi que la bosse que j'avais à l'arrière du crâne. Soudain, l'odeur du vampire vient s'entourer autour de moi, caressante. Le plaisir que m'inspirait cette odeur me poussait à faire un pas en avant, pour la sentir de plus près. L'être qui se tenait devant moi ne me paraissait plus tout d'un coup si terrifiant. Et alors qu'une part de mon esprit hurlait que quelque chose d'anormale se passait, le reste de mon cerveau était totalement déconnecté. Je ne voyais plus que l'homme qui se tenait devant moi. Comme conscient de mon débat intérieur, le maître espion s'appuya nonchalamment contre la porte et son sourire s'élargit.
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Lien de sang
VampirgeschichtenUne nouvelle espèce est apparue sur Terre, plus forte nous, plus puissante. Ils sont devenus accros à notre sang et c'est ainsi que nous les avons surnommés "vampire". Un décret est passé pour nous protéger d'eux, et de l'extermination de masse mais...