Maddie.

J'aimais. J'aime ? J'aimerai ?

"- Et elle a osé me donner une taille plus petite en me disant : essayez de rentrer dedans et si sa ne vous va pas, vous n'êtes pas fait pour ce magasin!"

Je regardai Macky gigoter sa fourchette dans tous les sens.
Elle s'était lancée dans une argumentation sans fin.
Elle parlait de la manière dont une employée lui avait parlé.

Moi, je ne faisais rien.

À part regarder mes amis, je ne faisais rien.

Ils étaient tous là, attentifs à son discours.
Certains de leur visages réagissaient à ses propos, d'autre non.
Certains faisaient des commentaires, d'autres non.

Je leva la tête vers Matthew qui lui, me regardait.
Nous étions lundi.
Les lundis ne sont pas toujours aussi festifs et joyeux que les vendredis.

Je soupirais, je ne comprenais pas pourquoi j'étais autant triste.
Ce n'était pas par rapport à Tony, nous avions discuté ce matin. Tout était réglé.
Ce n'était pas à cause de Matthew, c'était un ange lui. Même en cours.

Personne ne m'avait fait du mal pourtant je ressentais un vide en moi, une sorte de blessure que je ne saurai expliquer.

Matthew toucha ma main qui était posée sur la table. Je revint aussitôt à la réalité, le regardais de mes grand yeux.
Il me fit  un signe de tête vers les autres.

Les autres, mes amis.
Ils me regardaient tous, un par un.

"- Maddie, tu en penses quoi ..."
Mak avait compris que je n'étais pas dans mon état normal.

"- Euh, c'est injuste."
Et la  voilà qu'elle recommençais son argumentation.

Matthew me prit la main une seconde fois et me dit :
"- Viens, on va sortir."

Nous nous levions, saluons les autres et Matthew les prévint que nous étions partit nous promener un peu pour prendre de l'air.

Nous étions désormais dehors.
Matthew me regardait.
Il n'osait pas dire un moi, moi aussi.

Il m'intriguait.
Je ne sais pas, il était si ... je ne saurais l'expliquer.

"- J'ai commencé à peindre hier.
- Oh, et comment c'était ?"

D'un seul coup, je repris cette pêche et cette énergie que j'avais la veille.
Je ne sais pas pourquoi, est-ce l'art qui me rend ainsi ...

"- J'ai bien aimé. J'ai commencer à peindre un des paysages que tu avais pris en photo. Tu prends des photos assez complexes.
- Oui, tu as bien cerné ma personnalité mon ami."
Je souriais.

Il abordait des sujets tellement inattendus.
C'était très rare que mes amis me parlaient d'art.

Mais bon, je les aime pour ça aussi.

"- Maddie, j'ai un truc à te dire ...
- Dis-moi.
- J'aime une fille. Enfin, je l'apprécie bien quoi.
- Oh, et comment est-elle ? Qu'aimes-tu chez elle ?
- Sa façon d'être, elle est différente. Elle est drôle, charmante.
- J'aimerais bien la rencontrer.
- Tu la verra vendredi, à la soirée de Tony.
- Je ne sais pas si je pourrais venir. Mais, tu comptes lui demander de sortir avec toi vendredi ?
- Si tu es là, oui, sinon, non."

Je souriais.
Matthew me faisait du bien depuis quelques jours.
Je ne sais pas mais en moi j'étais mélangée entre cette envie que ce soit moi et ce stress que ce soit moi.
J'étais partagée entre désir et refus.

Pourquoi suis-je tant tourmentée ?

Matthew m'aida à me lever et nous allions donc en cours car la pause déjeuner était à présent finie.

Le soir, après une bonne journée shopping avec Mak, j'étais enfin chez moi.

Maman et George m'attendais, ils venaient de préparer le repas.

"- Alors, ta journée, me demanda George joyeux.
- Très bien. J'avais juste eu un petit coup de blues le matin mais ça va.
- Ta mère et moi avons préparés le repas, nous avons quelque chose à t'annoncer. Toi, monte et rinces toi.
- D'accord ..."

Je montais donc fait ce que George m'avais demandé.
En descendant, ils étaient déjà à table.
Je les regardais, un par un.
Maman osait à peine me regarder dans les yeux.

George me servit des macaronis.
Je commençais à manger, en même temps qu'eux d'ailleurs.

"- Alors ? Vous vouliez me dire quoi ?
- Ma chérie, ... George va venir vivre avec nous. "

Je lâchais ma fourchette, me  leva et alla faire un bisou sur la joue de George.

J'étais tellement heureuse.

George rendait ma mère plus heureuse qu'avant, comment ne pourrais-je pas être heureuse !

"- Je suis tellement contente ! "
Je les regardais mais je vis que la joie sur leur visage ne s'affichait pas comme la mienne.

"- Il se passe quoi ?
- Maddie, vous allez devoir déménager, en Californie, à Los Angeles."