Nothing To Lose.

Fight for her.

Il était sept heure du soir.
Iris n'avais rien mangé, rien bu, et n'avait pas dormi. Elle était restée là, seule contre le mur, les larmes coulant toujours à flot sur son visage.
Elle s'en voulait terriblement. Elle lui avait envoyé des messages, l'avait appelé. Elle s'était inquiété. Mais rien au bout du fil. Il n'a pas décroché, ni répondu. Rien.

Elle avait juste rangé les bougies, ayant secrètement peur du feu.
Slash l'avait appelé et lui avait envoyé des messages. Mais ce fût à son tour de ne pas répondre.

Tu détruis ton meilleur ami, et maintenant tu fais subir ça à Slash?

Sa conscience ne cessait de la faire sentir aussi mal que possible.
Iris s'en était même réduite à boire et fumer pour noyer son chagrin.
Le problème - car il y en avait un - était que la jeune fille n'avait jamais bu ni fumé avant. En tout cas, en très petite quantité et c'était rare.
Alors elle ne pût s'empêcher de s'endormir à même le sol.

Elle n'entendit même pas Saul rentrer par la fenêtre. Elle n'entendit même pas lorsque tout inquiet de son état, il l'allongea sur le lit et la déshabilla lentement, - profitant du moment pour l'observer - et lui mit un pyjama. Un des plus chaud qu'il pût trouver.

Il enleva ensuite toutes les roses.
"Satanées roses.." grommelai-t-il. Qui a bien pu les lui offrir?, pensait-il
Il les jeta tout simplement par la fenêtre, énervé. Le personnel n'aura qu'à se démerder.
Il n'aurait peut-être pas fait ça en temps normal, comprenant ce que ressentirait le personnel, sa mère étant elle-même au service d'artistes il y a quelques années.
Mais là, Saul n'était pas de bonne humeur. Vraiment pas.
Il s'allongea néanmoins doucement au près d'Iris.
Il effleura sa joue de sa main et posa tendrement ses lèvres sur celles de la jeune fille.
Elle ouvrit les yeux, surprise.
Merde.

Elle se recula imperceptiblement, d'à peine quelques millimètres.
Elle sentait l'alcool à plein nez.
Iris se leva brusquement. Ce qui était une très mauvaise idée. Et je m'y connais, en gueule de bois. Elle agrippa son petit front avec ses mains fragiles et blanches.

Slash la prit dans ses bras. La tête d'Iris reposa sur son torse chaud et musclé. Ce geste lui fit monter les larmes aux yeux. Elle ne méritait pas autant d'attention et d'amour.
Surtout après ce qu'elle a fait.

Et là, Saul posa sa main sur sa tête et commença à la caresser doucement tandis que ses lèvres se posèrent sur le haut de son crâne dans un doux baiser.

Ce fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
La cerise sur le gâteau.
Le pompon sur le bonnet.
Le cocotier sur-... (Oui ok j'arrête...)

Iris craqua. Elle explosa même. La jeune fille repoussa Slash et un flot de larmes sur les joues, elle s'exclama "Je suis désolée!"
Ce dernier fronça les sourcils, ne comprenant pas où elle voulait en venir.
"J'ai couché avec Axl."

Un long silence s'ensuivit.
Cette simple phrase déchira le coeur du jeune homme.
Pourquoi Axl? Pourquoi pas Steven, Duff ou même mieux : Izzy.
Ou même encore mieux: lui...
Pourquoi pas lui...?
Une horrible sensation s'empara de lui. Comme si une tronçonneuse laborait ses tripes et comme si des griffes en métal lui laceraient le coeur.
Il voulait pleurer, mais n'osait surtout pas perdre sa dignité. Pendant une fraction de seconde, il serra ses poings, comme il avait l'habitude de faire lorsque quelqu'un l'énervait. Mais à quoi bon? Il ne taperait jamais Iris. Et de toute façon, le mal était déjà fait. Il ne se sentait pas en colère. Juste une immense tristesse accompagnée d'une sensation de vide total.
C'était aussi sa faute à lui. Il avait merdé dans la loge. Enfin presque merdé. Il n'avait tout de même pas couché avec cette... Euh?... Quel était son nom déjà ? Peut importe. En tout cas, ce qu'il savait, c'était que le nom Iris D'amora tournait en rond dans son esprit non-stop.
Axl lui avait toujours piqué ses petites-amies (même si Iris n'était pas en couple avec lui). Et aussi celles des autres membres d'ailleurs. Avant, cela préocuppait Slash. Mais maintenant, cela faisait bien plus que simplement le déranger. Maintenant... Ça le détruisait.