Happy Birthay.

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Axl

Lorsque je me réveilla, j'avais chaud et j'étais trempé de sueur.
Mon coeur battais la chamade et bizarrement, je me sentais nerveux.

Mais dès que mon esprit fût moins embrumé par ce brusque réveil, je remarqua Iris, assoupie dans mes bras.

Mon coeur se mit à battre encore plus fort.
Son visage était angélique et je pouvais deviner que ses yeux d'un bleu-gris époustouflant parsemés de tâches verdâtres brillaient joyeusement et paisiblement derrière ses paupières closes.
Soudain, je ne sais pas quelle mouche m'a piqué, mais je pris le risque.

Doucement, je me pencha vers son visage, qui était déjà proche du mien, et effleura ses douces lèvres avec les miennes.
Je me sentis défaillir..
Pourquoi était-elle donc si parfaite ?
Elle ne pouvait pas être méchante et repoussante ?

Voyant qu'elle ne bougeait pas d'un pouce, je recommença, mais cette fois en exerçant une légère pression sur ses lèvres.

Toujours rien.
Un sourire béat que je ne pu retenir apparu alors sur mon visage.
Elle dormait comme une souche et j'en profita pour lui caresser le dos. À ce doux contact, elle se blottit un peu plus contre moi.
Je posa ma tête sur la sienne et prit une grande inspiration.

À quand remonte la dernière fois que j'ai ressenti cela?
Je ne parle pas de l'érection dans mon caleçon - Dieu du Ciel! Ça arrivait souvent lorsque j'étais en sa présence -, mais du sentiment... D'apaisement.
Oui, c'est ça.
Lorsque je suis avec elle, je me sens calme et heureux, - quoiqu'un peu nerveux des fois -.
C'était quand même vachement bien!

Je remontais une de mes mains vers sa nuque.
Apparemment, mes caresses à cette endroit-là durent la chatouiller, ce qui fît qu'elle se tortilla légèrement, remontant ses mains sur mon torse.

Je fermais les yeux et soupirais un bon coup.
Je savais que j'allais bientôt craquer si cela continuait.
Je décida donc de la réveiller.

"Iris." je chuchotais à son oreille.
"Mmh..."
"Iris." répétais-je, cette fois-ci un peu plus fort.

Elle ouvrit lentement les yeux, l'air accablé.
Tout d'un coup, elle sursauta et s'assit, droit comme un piquet.

"Quelle heure est-il?" demande-t-elle précipitamment.
Son regard inquiet m'interpella.
Je regarda ma montre.
"20h15. Pourquoi ?"

Sa bouche s'ouvrit en un «o», et je compris à ce moment-là que quelque chose clochait.
J'allais lui demander ce qu'il se passait mais elle ne m'en donna pas le temps.

"On a un concert à 21h!" elle s'écria, paniquée.

Je pouffa. Elle ne savait sûrement pas que j'ai déjà été en retard de trois heures à plusieurs concerts.
Eh bien, maintenant au moins elle le saura.

Mais quelque chose me parut étrange.
"On a un concert?"

"Oui. Je remplace Izzy. Vite, dépêches-toi! On va être en retard!" elle répondit en me lançant mes chaussures.

Je les attrapa en plein vol.
On sortit de l'appartement. Je ferma à clé et on entra dans l'ascenseur qui était, tout comme l'appartement, petit et salle.

Iris s'était penchée pour mettre ses chaussures et - Dieu soit loué! - je pouvais pendant ce temps percevoir la raie entre ses seins.
Voilà. Le vertige me reprit! Comme dans mon rêve.

Lorsqu'elle se releva, les cheveux en batailles, les joues rouges et l'air inquiète et essoufflée, je me mordis la lèvre.

Je savais pertinemment que si j'essayais quoi que ce soit avec elle, elle me repousserait.

Nothing To Lose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant