Chapitre 3

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Analepse :

Je la retrouve comme prévu à la sortie des cours, elle m'attend et je me dirige vers elle un nœud à l'estomac. Pourquoi me fait-elle cet effet ? Elle est magnifique et elle n'en n'a même pas conscience. Elle se retourne et me voit, un grand sourire lui mange le visage. Je la veux pour moi et uniquement pour moi.

Nous allons boire un coup dans un bar non loin du lycée. Et c'est ainsi pratiquement tous les jours. Mes potes me reprochent de les laissés tomber pour une merdeuse mais je m'en fou, je suis bien avec elle. Jusqu'au jour où je prends mon courage à deux mains et la prend dans mes bras, je crois qu'elle n'attendait que ça elle aussi.

Je me penche et pose mes lèvres tendrement sur les siennes, un frisson me parcourt l'échine, ses lèvres sont d'une douceur incroyable.

De nos jours : Elle :

Je savais que c'était un piège et que bien sûr j'allais y tomber. Je ne regrette pas, j'aime faire l'amour avec lui, en fait je l'aime tout court mais si je continue ainsi je vais droit à ma perte. Je n'arriverai pas à me séparer de lui pourtant il le faut, je ne lui fais plus confiance et j'ai tellement mal au fond de mon âme. Pourquoi a-t-il fallu qu'il fasse cela ? Nous étions si heureux, qu'est-ce que je ne lui ai pas donné qu'il est allé le chercher ailleurs ?

Je rentre chez moi avec encore son odeur sur mon corps, je pleure tout en conduisant et ma vue est brouillée, je ne vois pas la voiture qui vient en face de moi.

De nos jours : Lui :

Hum quel délice, j'ai passé une soirée de rêve. Je sais qu'elle a encore des sentiments pour moi, cela se voit, se ressent. On ne peut pas se donner comme elle se donne en n'ayant que de la haine ou de la rancœur. J'ai l'espoir de la récupérer. Je me lève et vais prendre une douche puis met le bas d'un pyjama. Dois-je l'appeler ou la laisser tranquille pour ce soir ? Je l'appellerai demain c'est plus sage. Je vais me coucher des étoiles plein les yeux.

De nos jours : Elle :

Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il m'arrive, je suis entourée de pompiers et ambulanciers. Que s'est-il passé ? Je rentrai tranquillement chez moi. On me dit de rester tranquille, mais pourquoi ? J'ai mal à la tête et ma vision est brouillée. Je porte ma main à mon front et la regarde, elle est ensanglantée, je m'affole et me met à crier. Puis je pense à Pierre et perd connaissance. Je me réveille à l'hôpital, entourée de lumière et de médecin qui s'agitent.

- Madame, vous souvenez-vous ce qu'il vous est arrivé ?

- Non, où est-ce que je suis ?

- Vous êtes à l'hôpital, nous vous faisons des examens pour être sûr que vous n'avez rien de grave

- Et cela donne quoi ? dis-je affolée

- Mis à part une coupure à la tête tout va bien, même votre bébé se porte bien

- Mon bébé ? Mais je ne suis pas enceinte !

- Si vous l'êtes, reposez-vous à présent

Enceinte ? Non ce n'est pas possible ! Je ne peux pas, il ne faut pas ! Pourquoi maintenant quand tout n'a plus lieu d'être ? J'éclate en sanglots, c'est trop pour moi tout à coup.

Analepse :

Je l'intègre à mon groupe de pote, ce qui la touche beaucoup. Jessy a du mal à l'accepter, car il n'a plus l'exclusivité et notre complicité est fragilisé puisqu'elle est moi sommes toujours collés l'un à l'autre, mais je m'en fou, je la veux près de moi tout le temps.

Ce soir elle vient chez moi pour étudier, du moins c'est ce que nous disons à nos parents mais j'ai un autre plan en tête, je veux me rapprocher un peu plus d'elle. Je veux la découvrir sous une autre facette.

De nos jours : Elle :

J'ai passé une nuit agitée, je n'ai que des blessures superficielles, j'ai eu beaucoup de chance. Ils m'ont gardé pour la nuit seulement en surveillance.

Je n'ai pas cessé de penser à ma grossesse si inattendue, j'aurais tellement aimé avoir un enfant de Pierre, c'était mon rêve que de construire une famille avec lui mais nous sommes dans une impasse, une situation où je ne peux pas me permettre de mener cette grossesse à terme alors c'est la mort dans l'âme que je prends la décision de me faire avorter. Je pose une main sur mon ventre et je pleure. Une partie de lui grandit en moi. Dieu que je l'aime, pourquoi n'arrivais-je pas à le haïr ? Cela serait tellement plus simple.

De nos jours : Lui :

Je me réveille avec le sourire, la soirée d'hier toujours en tête. Je suis sûr que si je continue à m'imposer dans sa vie elle finira par revenir, il faut qu'elle revienne je ne vis pas sans elle, je survis. Je décide de lui téléphoner, je prends mon téléphone et compose son numéro. Cela sonne mais elle ne répond pas, je m'en doutais un peu mais j'insiste encore et encore mais toujours rien. J'essayerai plus tard.

Je m'habille, prends mon ordinateur et mes clés puis je pars voir un client important. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dérange comme si quelque chose d'important est arrivé sans que je sache quoi. Je chasse cette idée et me concentre sur mon travail.

De nos jours : Elle :

Ma décision est prise, je vais interrompre ma grossesse même si cela ne me détruit rien que d'y penser. Décidément il ne m'apporte que du malheur, dans un autre contexte cela aurait été un bonheur, une joie immense mais pas là, pas aujourd'hui, je ne pourrais jamais élever seule notre enfant, d'autant plus que je ne pourrais plus l'exclure de ma vie car il est concerné, à moins que je lui cache ma grossesse, c'est un peu ma vengeance. Finalement je crois que je prends la bonne décision.

Analepse :

Lorsqu'elle arrive je la présente à mes parents puis nous nous enfermons dans ma chambre. Je la prends dans mes bras et l'embrasse tendrement. Elle prend les devants et passe ses mains sous mon tee-shirt, je deviens fou à ce contact, mon baiser devient fougueux et ma main s'aventure sur sa poitrine elle se colle à moi, nous avons tous les deux envies de plus.

Je l'entraine jusqu'à mon lit, où nous nous allongeons, et partons à la découverte du corps de l'autre.

- J'ai envie de toi, m'aventurais-je

- Je crois que moi aussi, mais je n'ai jamais... commença-t-elle dans un murmure

- Si tu ne veux pas je suis prêt à attendre, dis-je en l'embrassant tendrement

- J'en ai envie mais j'ai peur

- Je te promets d'être doux

- Je te fais confiance, dit-elle en fermant les yeux

De nos jours : Lui :

Je lui téléphone toutes les demi-heures mais sansaucun succès, je commence à m'inquiéter. Je pensais que notre soirée l'avaisfait changer d'avis ou du moins nous donnait un espoir mais je m'aperçois quece n'est pas le cas. J'ai peur qu'elle se soit braquée et retranchée, je neveux pas la perdre cela causerait ma propre perte, je ne suis rien sans elle.ecifJ\}

Come Back To MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant