Come Back To Me

Chapitre 13

Nous passons à table et partageons notre repas tout en discutant de choses banales. Je l'aide à tout débarrasser et ranger puis nous passons au salon pour prendre un digestif et un café, moi je ne me contente que du café à la grande surprise de Pierre.

- Depuis que ru es là je ne t'ai pas vu boire une goutte d'alcool comment cela se fait-il ?

- C'est une nouvelle résolution... non en fait je veux avoir toute ma tête ce soir

- Pourquoi ? Tu as peur de faire une bêtise ?

- Non mais je veux être sûre que je ne passe à côté de rien d'important

- Alors bois car pour l'instant tu passes à côté de tout en continuant de vouloir partir loin de moi

- Ce n'est pas loin de toi que je pars, je pars pour mon boulot, essaye de le comprendre

- Non je ne le veux pas et puis y'a rien à comprendre, tu craques pour moi autant que moi je craque pour toi alors à quoi joues-tu ?

- Qui te dit que je craque pour toi ? le défiais-je

- Je le vois comme ça dit-il en m'enlevant la serviette de bain dans laquelle j'étais emmitouflée

En effet ce simple geste suffit pour que mon corps me trahisse en se couvrant de frissons alors que mes tétons durcissent et bandent de désir. Je passe ma langue sur mes lèvres et me mors la lèvre inférieure sensuellement tout en m'avançant vers lui.

- Tu n'as pas le droit murmurais-je

- Alors je prends le gauche... tu es à moi, tu es encore et toujours ma femme et moi je ne fais que remplir mon devoir conjugal

- Cela t'arrange bien surtout, mais bon j'avoue que moi aussi et d'ailleurs je me demande ce que tu attends là maintenant... plutôt que de parler occupe-toi de moi

- Mon ange j'aime quand tu me parles ainsi dit-il en me soulevant et me portant dans sa chambre

Il me jette sur le lit sans ménagement et couvre mon corps de baisers et caresse me faisant perdre la tête, il me fait l'amour avec passion en s'attardant chaque fois sur les zone les plus réactives, je ne résiste pas et lui donne une jouissance explosive sans même l'attendre mais il me rejoint rapidement et ensemble nous gémissons notre plaisir.

Je me love contre lui, je n'ai plus envie de partir, plus envie de lui mentir même si lui dire la vérité maintenant ne serait pas évident, la prendrait-il bien ou mal ? Je suis perdue et j'ai encore envie de pleurer, je ne sais plus ce que je dois faire alors je me tais et ferme les yeux.

- Tu as sommeil mon ange ? Tu peux dormir ici si tu veux me dit-il tendrement

- J'aimerai bien mais je ne peux pas je dois finir mon déménagement

- Donc je n'ai pas réussi à te faire changer d'avis si je comprends bien

- Je ne peux plus faire machine arrière mais je reviendrais je le sais

- Oui mais quand ? demande-t-il tristement

- Je ne sais pas, j'espère bientôt, la vie décidera

- C'est toi qui décide, pas la vie

- Pas toujours dis-je en me levant du lit pour aller prendre une douche

Je m'enferme dans la salle de bain et prend une douche rapide, je ne veux pas faire durer le supplice qu'est ce départ. Je m'habille et remets de l'ordre dans mes cheveux puis vais retrouver Pierre qui est toujours couché, nu sur son lit. Je le trouve magnifique, j'aime son corps musclé et puissant.

- Allez debout ! Moi je m'en vais

- T'es sûre que tu ne veux pas passer la nuit avec moi ?

- Je ne peux pas je te l'ai dit, écoute reste allongé je claquerai la porte d'entrée

- Non attends je me lève, je veux mon bisou avant ton départ

- Tu viendras le chercher demain si tu préfères tentais-je pour pouvoir le revoir une dernière fois

- Je peux faire les deux aussi et d'ailleurs c'est ce que je vais faire dit-il en se levant

Il m'attrape par la main et m'attire à lui, il se colle à moi et m'embrasse avec volupté et douceur me faisant vibrer. Je récupère mon sac à main, l'embrasse une dernière fois et sors de chez lui. Je monte dans ma voiture, mets le contact mais je ne démarre pas de suite, j'en suis incapable, j'ai l'impression de l'abandonner et mes yeux se remplissent de larmes. J'attends que mon chagrin se calme un peu afin d'éviter d'avoir une fois de plus un accident puis je rentre chez moi, un chez moi froid et vide. Je pose mon sac et vais tout droit dans ma chambre afin de me coucher, il faut que je sois en forme demain. Allongée dans mon lit mes pensées vont chez Pierre, dort-il ? Moi j'ai du mal à trouver le sommeil, il me manque, j'aimerai être dans ses bras, dans son lit. Finalement la fatigue gagne la bataille et je finis par m'endormir paisiblement.

Le lendemain je me réveille à l'aube avec l'envie de Pierre, cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ce manque au réveil. Je me lève et me fais un grand bol de café puis après avoir enfiler un jogging je me remets à faire des cartons car les déménageurs arrivent dans l'après-midi vers quinze heures. Je ne prends pas de pause à midi afin de boucler plus vite mes dernières affaires, j'ai pratiquement fini quand on sonne à ma porte, je me demande qui cela peut bien être, je décroche l'interphone :

- Oui ? Qui est là ?

- Devine... je t'avais dit que je viendrais chercher mon bisou

- Pierre ? Monte...

Je ne pensais vraiment pas qu'il était sérieux hier soir quand il m'a dit qu'il allait venir me voir pour me dire au revoir, je suis surprise mais heureuse à la fois. Je lui ouvre la porte d'entrée.

- Alors tu étais sérieux ? dis-je avec le sourire

- Moi ? Toujours, surtout quand tu es concerné dit-il en m'embrassant du bout des lèvres

- Je t'offre un café ? J'ai fini mes cartons

- Avec plaisir bien que j'aurais préféré que tu m'offres ton corps dit-il taquin

- Les déménageurs ne vont pas tarder c'est impossible

- Tout est possible quand on le veut

- Tu crois toujours que les choses sont faciles, tu me fais bien rire

- J'aime voir le bon côté des choses plutôt que le mauvais c'est vrai

- C'est une façon comme une autre de voir la vie, moi je suis plutôt pessimiste

- Mais je t'aime finit-il par dire

- Moi aussi tu le sais même si je ne fais pas ce que tu voudrais que je fasse pour te e prouver

- Non pas pour me le prouver seulement parce que c'est ce que tu désires plus que tout par amour

- N'essaye pas de me faire culpabiliser, le suppliais-je

- Non je ne ferais pas cela, quoi que si ça marche pour te faire changer d'avis j'en suis capable