Mercredi 09 novembre 2016

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Je me réveille toute bizarre... je sais pas si je suis de mauvaise humeur ou pas bien, je prends mon traitement et mon petit déjeuner et je me recouche. Gislène me réveille pour le midi, je suis toute déboussolée. Au traitement Gislène me dit :

- "Arrête de dormir la journée, après t'étonne pas que tu dors pas la nuit !"

- Comment ça je dors pas la nuit ?!! J'ai toujours dormi la nuit et pis si vous me donnerez pas des doses de cheval je dormirai pas H24

- Oui. Si tu le dit.
(Putain mais c'est quoi leurs problème avec moi sérieux ! Je leurs ai rien demander moi !)

C'est bon elle m'a soûlée là, mais elle me fait me rappeler ce qu'il s'est passer cette nuit... je sais pas si ça s'est vraiment passé ou si c'était un cauchemar. C'est impossible que ce soit réel mais ça avait l'air tellement... enfaite je crois que je deviens vraiment folle, c'est de pire en pire.

J'ai rêvé qu'il y avait pleins de d'ombres noir de forme humaines qui m'entouraient, elles "m'aspirer" dans un "monde sombre", comme une sorte d'enfer. Je ne pourrai pas crier, j'étais tétanisée... et quand je revenais dans le "monde réel", je courais dans le bureau des infirmiers en criant à l'aide. Mais une espèce de force me l'en a empêcher et je me faisait encore "aspirer"... quand j'y repense j'ai peur, j'ai vraiment l'impression c'était réel. Ça me perturbe tellement.

Pendant toute la matinée j'ai eu des hallucinations auditives... j'entendais des voix de femmes, une voix qui me faisait peur et un autre qui ressemblait à celle de ma sœur. Toute la journée, j'étais ailleurs, j'avais l'impression de ne pas être dans mon corps. Je me sentais vide...

Il est midi. On mange, pendant le repas les infirmiers nous annoncent qu'on va voir une expo en ville et faire des activités toute l'après-midi. On arrive, le gars se présente et nous explique ce qu'on va faire. On a fait plusieurs groupes, j'étais avec Chris (patiente) et Odile (infirmière), on a dut faire des maisons en carton avec des meubles en pâte à modeler. C'est des trucs de gamin mais j'étais à fond.

Sur le trajet pour rentrer j'ai recommencé à avoir des angoisses, je repense à ce qu'il s'est passé cette nuit et ce matin. Je crois que je deviens vraiment folle, du coup j'en ai parlé à ma mère par messages. Les infirmiers nous appellent pour qu'on fasse des biscuits de Noël. Pendant qu'on cuit les biscuits, ma mère sonne à la porte, c'est Martine (infirmière) qui lui ouvre, ma mère lui ramène mon doudou (oui j'ai un doudou, cela fait partie de ma maladie, je suis une "femme-enfant", j'ai une maturité d'adulte mais j'ai besoin d'être rassurée comme une enfant...), du coup ma mère explique à Martine ce que je lui ai dit par message. 

Martine me donne mon doudou dans la cuisine devant ton le monde (ce qui est bien ici c'est que personne se moque, et tout le monde accepte les défauts et les pathologies des autres. Il y a beaucoup de respect). Martine me convoque dans le bureau, elle me demande de lui expliquer tout. Elle me propose un rendez-vous avec un psychiatre.

On mange le repas du soir. Un grand homme de couleur noir se met à table avec nous. Je le regarde d'un air bizarre. Il me regarde, je le regarde, il me regarde et me dit "Venez avec moi mademoiselle". Je le suis sans chercher à comprendre. On va dans une salle abandonnée et il se présente :
- Alors je me présente, je suis Dr Jonas, je suis interne, je travaillerai ici pendant 1 an et c'est moi qui va te suivre.

- Euuuh... je comprends plus rien moi... à mon admission Dr Scarpa m'a dit que c'est lui qui aller me suivre, en fin de compte j'ai fais tout mes entretiens avec Dr Camly. C'est pas en changeant tout le temps de psychiatre que j'aurai un bon suivi !

- Oui mais c'est comme ça. Dit moi tout.
Je lui explique mes voix et mon cauchemars.
Il ne réagit pas. Je crois qu'il sent fout. Il me répond : "humm."

Putain mais c'est la mode ici de répondre toujours "humm." Déjà la dernière fois Dr Scarpa qui me répond "humm. Intéressant." Bref... mon nouveau psychiatre me raconte sa vie, je ne sais pourquoi.
Je crois que je l'aime pas. Le courant ne passe pas du tout et puis il n'y aucune communication finalement.

Je pars demander mon traitement, et vais me coucher énervée.

.Mon séjour à l'hôpital psychiatrique. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant