Jeudi 20 octobre 2016

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On me réveille, je me lève. Je vais prendre mon traitement en salle de soin et vais en salle à manger prendre mon petit déjeuner, à table Annifa (infirmière avec qui je me suis pris la tête) me parle comme si rien ne s'était passé, du coup je joue le jeu elle me dit "Je vous en veut pas pour la dernière fois, vous étiez fatiguée et instable, ça se comprend. Ça me fais plaisir de vous voir comme ça, vous avez meilleure mine.". Je finis mon petit dej' et pars fumer dans le patio.

Tout les jeudis matin on doit changer nos draps, du coup je fais mon lit au carré comme l'hôpital l'exige (on se croirais a l'armé... nan j'abuse) Emmanuel (élève infirmier) me donne un coup de main, on en a profité un peu pour discuter. On a parler de mes pertes de mémoire mais aussi des nombreux stages que j'ai fais en maison de retraite et en crèche.

Je m'allonge sur mon lit, j'ai mal au cœur (putain de péricardite...) Du coup les infirmiers m'emmène en salle de soin, et Emmanuel prend mes paramètres (tension, température et pulsations cardiaque) puis me fait un électrocardiogramme (et oui, encore...c'est mon 4ème en même pas 2 semaines). Le cardiologue constate que mon cœur montre encore des signes de tachycardie (cœur qui bat beaucoup plus vite que la normale). Je retourne dans ma chambre et m'endors...

Le médecin généraliste rentre dans ma chambre, me réveille et me dit "J'espère que ça va mieux. De toute façon on peux rien faire, il faut juste patienter que le traitement te soulage" (putain mais ça fait déjà 2 semaines que je prend le traitement et il y a rien qui change, j'ai toujours aussi mal au cœur et je suis toujours autant épuisé à chaque efforts que je fais). Je cherche pas a comprendre et me rendors.

On me réveille pour le repas de midi, je mange 2 rondelles de tomate et un yaourt... Puis je pars fumer. Je retourne dans ma chambre je suis pas bien, j'ai envie de me faire du mal, je crois que je deviens folle. Il faut que je me scarifie, je le ressens pas ça comme une envie mais comme quelque chose que je dois absolument faire. Sauf qu'il y a rien de coupant, les infirmiers mon fouiller de la tête aux pieds lors de mon admission. Je cherche partout dans ma chambre qu'est-ce qui pourrait couper mais je ne trouve rien. J'essaye d'éclater le miroir, mais en fin compte c'est pas le miroir qui à éclaté mais mes phalanges. J'ai la main pleine de sang. Je continue à chercher et là je vois un cintre en plastique, alors je le casse en deux et essaie de me couper avec mais ça ne coupe pas plus que ça. Puis après j'ai eu l'idée de découper ma bouteille d'eau en deux avec la lame de mon scotch, la lame ne coupe assez c'est pour ça que j'ai eu l'idée de la bouteille... Je galère, ça fait plein de bruit. Putain ça coupe pas ! Je boue ! Si je le fais pas je vais péter un câble !...

On viens me chercher pour le goûté, et j'apprend que je vais être transférer en chambre double ! Sans même me demander si j'étais prête ou pas. Nan mais c'est une blague j'espère ! C'est vraiment du foutage de gueule, c'est de pire en pire. Je suis vraiment à bout je pète un câble ! Je retourne ma chambre pour trouver quelque chose de coupant mais je trouve rien !!! Je décide d'essayer avec la lame de scotch, ça coupe pas alors j'appuie comme une malade mais rien, aucunes goutte de sang coule... j'essaye même de me couper avec une feuille (mskn). Puis j'essaye de me calmer. Je m'assoie sur me lit tête baissée en serrant de toutes mes forces la lame dans ma main. Je me balance de gauche à droite pour essayer de me rassurée...

Et là Samir (infirmier) arrive. Il tire une tête bizarre, on dirait que je lui fait peur. Il a vu ce que j'ai fait je pense, du coup il me donne mon traitement en avance pour me calmer, il me donne double dose de Tercian. Je suis vraiment défoncée là... Je mange le repas du soir, sors fumer et rentre me coucher.

.Mon séjour à l'hôpital psychiatrique. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant