Une folle présentatrice (tag nº3, partie II)

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L'asticot avait à peine prononcé ces mots que, suite à une décision du scénariste alliée à une ellipse temporelle et les pouvoirs du FTM, les quatre protagonistes et les tartes aux pommes furent aspirés par l'appareil humain et se retrouvèrent au milieu des membres de cette espèce.  Roman-e et Legend-R hurlaient d'hystérie, Gorzül saluait ses éventuels fans et l'asticot était perdu.

Malheureusement pour cette dernière, une humaine avec un microphone semblait l'avoir remarquée. Elle s'approcha donc du rampant vert et, tendant son appareil démoniaque vers elle et lui dit :

« Bonjour.

— Euh... Bonjour ?

— Comment t'appelles-tu ?

— Baaah... Elena...

— Et qui es-tu ?

— Ben... Je suis un asticot.. »

À ces mots, toute l'assemblée se tourna vers le rampant qui se mit à rougir de tant attention focalisée sur sa verte personne.

« Tiens ! Un asticot rouge ! Serais-tu pusillanime, petit rampant ? Timide... Pleutre aussi, peut-être, car les deux vont ensemble, n'est-ce pas ? Oui, je vois... Tu as dû avoir une enfance difficile... Si tu rougis de cette attention, c'est parce que tu étais délaissée tant d'années... C'est un cas courant, tu sais !»

L'asticot s'apprêtait à protester, mais l'humaine ne l'écoutait pas.

« Tututut ! Je sais ce que je dis, petit rampant ! Ou peut-être ne rougissais tu pas de timidité ? Peut-être es-tu atrabilaire ? C'est que tu aurais bien mauvais caractère... Je comprends que tu viennes aujourd'hui sur ce plateau pour nous expliquer ces choix de vie ; avoir un si mauvais caractère ne doit pas être facile tous les jours...

— Mais qu'est-ce-que vous racontez ??? Et où est le plateau ? On n'est pas en train de manger, là, que je sache ! Ou alors, la nourriture est bien insipide, par ici... Je préfère les tartes aux pommes ! »

L'humaine explosa soudain d'un rire stéréotypé sous le regard incompréhensif de l'asticot :

« Ahahahaha ! Comme tu es amusant, petit rampant ! J'aime beaucoup parler avec toi ! Tu sais, je pense que je pourrais te guérir de tous tes maux, de ce qui te tourmente et te pousse à venir te confier à la France, la Suisse et la Belgique aujourd'hui.

— Mais.... Quoi ? Qu'est-ce-que j'ai fait ? Et je ne parle pas à des pays, moi ! C'est carrément stupide !

— Oui, décidément, tu es très amusante... Voyons voir comment tu réagiras à ceci... »

Et l'humaine remonta ses manches et commença à chatouiller l'asticot.

« Hein ??? Quoi ?? Mais qu'est-ce-que vous faites ???? Arrêtez !!! »

Et l'asticot de se débattre en hurlant et pleurant sous la torture qui faisait s'échapper des éclats de rire de sa petite personne (rires qui, je le précise, n'ont rien du bruit d'un aspirateur.) ((Ne reproduisez pas ça chez vous, les enfants, c'est très mal de torturer les asticots ; cette humaine est une méchante.))

« STOOOOOOP !!! ÇA SUFFIIIIT !!! »

Un deuxième asticot était apparu, muni d'un mégaphone, cette fois. Toute l'attention convergea vers ce troisième moi et l'asticot prisonnier en profita pour se téléporter avec Gorzül et les vilains shérifs dans des locaux qui avoisinaient de la salle de tournage. L'asticot aurait bien voulu revenir au chalet, mais le fait est que nous (je ?) ne pouvons nous téléporter trop loin lorsque nous nous déplaçons avec trop de personnages.

Roman-e prit la parole :

« Et bien c'était très instructif, ce passage ! J'ai pu noter que tu étais timide, drôle et chatouilleuse, si c'est pas beau ça ! Et j'ai même eu un autographe !

— ET C'EST TOUT CE QUE TU RETIENS ‽ ON M'A TORTURÉE ! QU'EST-CE-QUE C'EST QUE CETTE PRÉSENTATRICE LOGORRHÉIQUE ??

— Rooh... Tu peux pas être un peu plus positive ? Ça fait des questions en moins à poser !

— Si j'accepte ça, je vais pas tarder à devenir latitudinaire...

— Mais nooooon... Puis, regardant autour d'elle, elle ajouta, on est où, en fait ?

— À un endroit que j'espère vite quitter...

— Sal pessimiste! (excusez-moi pour l'orthographe, mais c'était un engagement... Cadeau, Legendiere !)

— Egrillarde !

— Bon, vous avez bientôt fini ? s'écria Legend-R.

— Euuh... Elena, pourquoi y a-t-il encore des animaux légendaires qui apparaissent... »

Cette fois-ci, c'était Gorzül, un peu dépassé par les événements, qui avait parlé et, en effet, une licorne et un cheval ailé étaient apparus soudainement devant nos protagonistes...

« Corneguidouille, je n'en sais rien ! Ça doit avoir un rapport avec la suite du tag, je suppose... J'ai de plus en plus de mal à faire des transitions cohérentes... Si on admet que j'en ai déjà réussi une... Bref, je suppose qu'on va devoir s'enfuir, et que je dois faire un choix, c'est ça ? demanda-t-elle à celle qui était redevenue banane, qui s'empressa de hocher ce qu'on pouvait assimiler à une tête.

Bon, bah on a qu'à prendre le cheval ailé, on ira plus vite...

— Mais les licornes ont des bottes de sept-lieues ! s'écria la lampe de bureau.

— Hein ? »

Mais le vampire-garou ne reçut jamais de réponse, parce que, à ce moment là retentirent des cris et la porte s'ouvrit :

« AH ! VOUS VOILÀ ENFIN ! JE VEUX CONNAÎTRE TOUS VOS SECRETS ! Puis, remarquant la nouvelle composition de la petite troupe, elle s'exclama, en un meuglement bestial : JE VEUX INTEVIEWER LA BANANE ET LA LAMPE DE BUREAU, LAISSEZ MOI PASSER !! »

Mais l'asticot et le vampire-garou furent plus rapides, ils attrapèrent le fruit et la lampe, se jetèrent sur le cheval ailé, et s'envolèrent par la fenêtre vers le soleil couchant, alors que l'asticot criait :

« ARRETEZ DE TOUS ME VOLER MON MÉGAPHOOOOoooooooone !!!! »

Les tribulations d'un asticot spammeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant