Du ski et une sonnette (tag n°4 partie I)

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Une fois que l'asticot eut fini de bouder sa demi-journée de ski perdu, une question se posa ; où aller ? Dans quel hémisphère ? Vers la chaleur ou vers le froid ? En été ou en hiver ? Si la question se posait ainsi, c'est parce que la petite troupe survolait l'équateur, et les avis divergeaient. Les tagueuses préféraient le chaud, Gorzül, le froid et l'asticot était indécise. Elle aimait la neige et le froid, mais elle aimait aussi la chaleur et le soleil... Elle décida finalement de se ranger de l'avis de l'assistant du chameau, considérant qu'elle préférait avoir trop froid que trop chaud, et acceptant l'argument que, de toute façon, au vu de leur accoutrement, ils auraient bien trop chaud s'ils allaient à la plage, et ils se dirigèrent vers le chalet qu'ils avaient quitté, alors que la banane inscrivait une nouvelle réponse sur son carnet.

Une fois arrivés, le vampire-garou se remit aux fourneaux pour compenser la perte de tartes aux pommes qu'ils avaient laissées sur le plateau infernal, tandis que l'asticot, ayant constaté qu'il neigeait, qu'un vent monstre s'était levé et qu'on n'y voyait pas à trois mètres, s'assit au coin du feu avec les deux humaines qui avaient recouvré cette forme, puisque, de toute façon elle ne pourrait skier convenablement.

Comme personne n'était finalement fatigué, elle décida d'engager la conversation en attendant que le temps s'abeausît.

« Donc vous aviez encore des questions à me poser?

— Personnellement, j'ai terminé, répondit Roman-e.

— Alors je suppose que ça va être à mon tour... supposa Legend-R en s'étirant et en attrapant son calepin. Alors... Si tu ne pouvais manger qu'une seule chose pour le reste de ta vie, ce serait quoi?

— Euuh.. De la nourriture, je suppose.

— Et plus concrètement ?

— Ma réponse ne te plaît pas ?

— Quelle réponse ?

— Eh bien, si je ne pouvais (ou plutôt devais, parce que si c'est un choix ; je refuse !) manger qu'une seule chose pour le reste de ma vie, ce serait de la nourriture...

— Parce que tu as déjà mangé autre chose que de la nourriture ?

— Bah non, justement...

— D'accord... Bon, deuxième question, ... »

Mais elle fut interrompue par un bâillement de Gorzül : « Désolé, mais je vous laisse... Il faut que j'aille dormir, là...

— Tu sais quoi, je pense que je vais y aller aussi, finalement... ajouta la banane.

— Bon, bah j'y vais aussi, du coup... dit la lampe du bureau.

— Mais vous allez où, en fait ?

— Bah, dormir...

— C'est bien un truc d'humains ça... Bon bah je suppose que je n'ai plus qu'à vous dire bonne nuit... »

Et les humaines et l'assistant s'abandonnèrent dans les bras de Morphée, tandis que l'asticot réfléchissait à des lieus de futures manifestations et élaborait un plan pour délivrer le monde du joug d'une betterave.

Le lendemain, lorsque les dormeurs se réveillèrent, l'asticot avait disparu, laissant seulement une note derrière lui :

Bonjour ! J'espère que vous avez bien dormi. Je suis au ski, tant que personne n'est encore passé pour me voler la poudreuse. Il reste des tartes aux pommes pour le petit déjeuner. Si vous avez besoin de quelque chose, venez me retrouver entre les sapins ! Gorzül vous indiquera le chemin, j'ai emprunté le même que celui qu'on a pris hier... À tout à l'heure !

Les tribulations d'un asticot spammeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant