Louis

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« Aller, gros peureux, viens, tu vas pas en mourir, » gloussas-tu en faisant un signe de main au brunet pour qu'il s'amène.

Louis jeta ses orbes azurés sur toi, une lueur inquiète dansant dans son regard. Il fit quelques pas avant d'essayer de regarder le sommet du Rocher Percé qui se perdait dans la brume. Tu le vis déglutir, et tu ne pus t'empêcher d'éclater de rire. 

 « Mon amour, aller viens, » enjoignis-tu avant d'aller lui prendre la main pour le guider.

Il se laissa faire, et se colla à toi qui progressais sur la rive. Le vent de la mer soulevait tes cheveux, les entremêlant aux alentours de ton visage.

  « C'est magnifique, » souffla le brun, en approchant sa menotte du calcaire, apparemment sa peur dissipé.

Il en décrocha un petit morceau, l'observant minutieusement. Le jeune homme le tourna de tous les côtés, et un sourire se dessina sur ses traits.

« Regarde ça,» te lança-t-il en te tendant sa découverte.

Tu pris la roche dans tes mains, cherchant ce qu'il avait de spécial. Tu le tournas, continuant ton inspection, et vit ce qu'avait fait le sourire de Louis. Un minuscule fossile était creusé dans la roche, laissant apercevoir un squelette d'un petit animal. Tu passas tes doigts sur les traces creusés en souriant bêtement.

  « Wow, murmuras-tu en verrouillant tes prunelles pers sur celle de ton amoureux.

Louis délaissa ta main pour venir accrocher tes hanches, t'attirant contre lui. Tu accotas ta tête contre son épaule en enroulant tes bras autour de son cou. Vous restâtes un moment ainsi, perdue chacun dans vos pensées, respirant la bonne odeur de la mer. 

« J’sais pas qu'est-ce que j'ferais sans toi,» marmonna le brunet, en se décollant de quelque peu, un sourire bête au visage.

Tu haussas les sourcils, un rictus amusée défigurant ton visage.

 « Bah, tu serais rester là-bas, à poireauter en te demandant si tu y vas ou pas. T'as quand même touché au Rocher Percé grâce à moi,» ironisas-tu en lui frappant l'épaule.

Vous vous défièrent du regard un instant avant que Louis brise cet échange.

  « J'viens de te dire un affaire super cute, pis toi tu me sors .... Ça. »

Il mît de l'emphase sur le dernier mot tout en reculant de plusieurs pas.

« T'aurais quand même pu m'dire, " Je t'aime Louis, t'es le meilleur." ou de quoi du genre. Me semble, j’te l’dit pas souvent. »

Le chanteur avait dit cette tirade en amplifiant ses paroles de gestes, tout en te regardant ironiquement. 

« J’sais pas, ça devenait quétaine. »

Louis haussa un sourcil, un mince sourire étalé sur le visage.

  « Mais j'avoue que j'aurais quand même pu me forcer, lâchas-tu en comblant l'espace entre toi et Louis, un sourire moqueur ne décollant pas de ton visage.
Que puis-je faire pour me pardonner? 

  - Laisse-moi faire. »

Le brun glissa une de ses mains derrière ta nuque, tandis que l'autre cascadait ton corps jusqu'à tes hanches. Il te colla à lui, et tes menottes montèrent à son visage, caressant sa barbe naissante sur sa mâchoire carré.

  « J'te laisse faire.»

Tu n'as même pas eu le temps de finir ta phrase que tu sentis les lèvres de Louis se sceller contre les tiennes. Tu caressas son cou, ta main décoiffant ses cheveux mordorés. Des multiples frissons s'emparèrent de ta peau quand les doigts de Louis passèrent sur ton corps entier pour finalement s'arrêter à ton bassin. Tu ressentis comme la première fois les milliers de papillons occupé ton ventre, déferlant une vague d'amour pour le jeune homme. Tu coupas court le baiser, sachant que vous n'étiez pas seuls, au grand regret de Louis. Ce dernier vissa ses prunelles azurées sur les tiennes avant de planter un chaste baiser sur tes lèvres. Tu pris sa main, et vous repartirent à la conquête du Rocher. Vos pas se fondaient dans les milliers de galets qui jonchaient le sol et vos regards se perdaient dans les différentes couleurs qui ornaient le Rocher Percé. Malgré la brume qui commençait à se dissiper, il faisait une chaleur étouffante, et vous ne tardèrent pas à faire le chemin du retour.

  « T'as vu Louis, y'a plus un chat, » questionnas-tu, une pointe d'inquiétude dans la voix.

Le concerné s'arrêta, observant les alentours. Les sourcils froncés, il semblait réfléchir.

« La marée ! L'eau va avoir montée ! » cria-t-il en partant à la course, une main dans la tienne.

Tout tes sens en alerte, tu foulais le sol d'une rapidité étonnante, et vous furent bientôt à l'extrémité du Rocher Percé. Tu jetas tes orbes sur le chemin de sable et de cailloux, maintenant ensevelis sous les torrents d'eau du Golfe.


« Va falloir sûrement nager, lâchas-tu en frissonnant sous les caresses du vent froid et à l'idée de traverser l'eau froide.

Le brunet s'avança en te lançant un sourire carnassier.

« À qui le tour d'avoir peur? Roulement de tambour! »

  Louis pris une voix d'animateur de TV avant de lâcher ta main pour venir se frapper sur les cuisses.

« Applaudissons Madame ici présente, qui a une peur bleue de l'océan ! »


  Tu ne pus t'empêcher de sourire, mais tu te repris bien vite, et tu claquas d'une voix acerbe :

  « C'pas drôle. »

Il haussa les sourcils, et un rictus traversa sa bouche. 

« Si, ça l'est,» fit le brun, un sourire malicieux aux lèvres.

Il s'approcha en te tendant les mains. Tu plissas les sourcils, pas trop sûre de qu'est-ce qu'il voulait faire. Tu avanças tes bras, prenant sa poigne avec un regard inquisiteur. Il sourit davantage, et te tira à lui. Avant que tu n’es pu esquisser une parole ou un geste, tu étais dans les bras de Louis, en position de bébé. Tu te débattis, sans succès. Le sourire indélébile du brunet trônait fièrement sur son visage, et il commença à traverser, ignorant tes coups.


  « Louis! protestas-tu, en le frappant sur le torse.

- Quoi? Le brun s'arrêta en te jetant un regard narquois. T'aimerais mieux que j'fasse ça? » fit-il en dégageant ses bras pour te laisser tomber. 

  Tu poussas un cri en fermant les yeux, attendant l'impact de l'eau sur toi.

Après plusieurs secondes, tu ouvris les paupières doucement, une moue peureuse au visage. Tu vis Louis, un sourire machiavélique au visage. Tu compris son petit jeu, et tu pris un air faussement vexé. 

« Et puis? Madame se promet-elle de rester calme durant la traversée ?, gloussa ton amoureux d'une voix sarcastique.

Comme toute réponse, tu ronchonnas des mots intelligibles, en te laissant faire. Le chanteur fut pris de rires incoercibles et, incapable de résister, tu joignis les tiens. Vos derniers gloussements s'éteignirent, et Louis continua sa marche, de l'eau jusqu'aux genoux. Le courant frappait contre les jambes du jeune homme. Le pied de ce dernier buta contre quelques choses, et avant même d’avoir eu le temps de le réaliser, vos corps étaient à l’eau. La froideur de l’eau te frappa presque, et tu battis des bras pour remonter à la surface. Enfin à l’air libre, tu regardas autour de toi et tu fus surprise de voir Louis tout près de toi.

« Oups, murmura-t-il, ça va j’espère ?


Comme toute réponse, tu te contentas d’éclater de rire. La moue inquiète du brunet se métamorphosa, et il joignit son rire au tient. C’était absurde. Absurde de rire dans une telle situation.

Le chanteur prit ta main, et t’amena sur la rive.

Collé l’un contre l’autre, essayant minablement de vous réchauffer, tu levas la tête pour poser tes lèvres sur les siennes. Tu agrippas fortement sa nuque, et tu le sentis sourire contre ta bouche. Les frissons parcouraient ton corps comme une décharge électrique. Tu n’avais plus froid. Pas du tout.

Il arrêta tout, et vint coller son front au tien, un sourire idiot accroché au visage.

  « Une chance qu'on s'aime hein, murmura-t-il en chassant les mèches rebelles qui tombaient sur ton visage.

- Ouais... Une chance, » souris-tu en claquant un dernier baiser sur ses lèvres, ne pouvant se délaisser du sentiment de bien-être qui te consumait quand il t'embrassait. L'amour, disait-on.

“ Where there is love there is life.”

Mallory

Imagines One Direction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant