Chapitre V

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-Pourquoi n'était-elle pas suspendue, Adam ?

Je reconnus cette voie suave entre toutes. Mais elle était transformée, elle tremblait de colère, de rage.

-Peu importe.

Je voulu me mettre à genoux après ma courte sieste. J'avais des fourmis dans les jambes, ma tête tournait. Mais avant que je ne puisse bouger les chaînes autour de mes poignet se tendirent et me forcèrent à me lever. Mes pieds ne touchaient presque plus le sol. Mes bras étaient, eux, maintenus au dessus de ma tête. Je regardai autour de moi, et aperçus Ethan avec le bout de la chaîne dans les mains. Il accrocha l'extrémité à un clou qui dépassait du mur pour la maintenir en place. Laura et Adam étaient postés chacun à un angle de la pièce et me fixait. Quelque chose avait changé. Laura n'affichait plus ce sourire qui m'énervais tant. Elle était droite comme un piquet. Adam quand à lui, était tendu, le regard froid, les main dans ses poches.

-Tu es prête à nous dire ce que l'on veut savoir ?

Ethan s'était approché de moi. Ses yeux vert était à présent noir. Sa posture était ferme. 

-Je ne sais pas de qu..

Avant que je ne puisse finir ma phrase, son poing heurta mes côtes, une douleur fulgurante me traversa. Ma respiration se coupa. Ethan, le poing fermé m'analysait.   

- Je crois que tu n'as pas bien compris, princesse, cracha-t-il, à quel point nous sommes déterminés à avoir ce que nous voulons. Nous somme prêt à tous.

DÉTERMINER. C'était exactement ça. Ils étaient déterminés. Leurs regards sombres me jugeaient. Ils attendaient une réponse. Une réponde que j'étais incapable de leur soumettre. 

- Dis nous, quel est le remède ?

Je ne dis rien, gardais le bouche fermée, les lèvre jointes. A quoi bon ? Il était déterminés mais moi aussi. Ils pouvaient faire tous ce qu'il voulait mais jamais il n'aurait quoi ce soit de moi. Ethan attendait. Il pouvait bien attendre. Laura s'approcha à son tour,elle me sourit. En une fraction de seconde sa main s'écrasa sur ma joue. Je sentis le goût du sang dans ma bouche. Ma lèvre inférieure était coupé. Je levai la tête et la fixai. A mon tour, je lui souris. Elle parut étonnée mais vite se reprit. Un coup de poing dans l'abdomen força mon corps à se recroquevillait sur lui même. 

- Tu es tellement égoïste, ta mère ne t'a pas éduqué ou quoi ? Ah non, pardon, elle est morte. ricanna-t-elle

Une vague de colère me submergea, je gigotai et  tirai sur mes liens. Du sang coulait sur mes poignets et mes bras, les entailles déjà bien présentes s'agrandissaient. Mais je m'en fichais, la douleur n'était que superficielle. Je les haïssais tellement.

-Je crois que j'ai touché un point sensible !

Ils ne savaient rien et d'ailleurs même s'ils savaient ça ne changerait rien. Nous ne venons pas du même monde. J'ai vécu toute ma vie dans un palais entourée d'une famille absente et sinistre. Mais à leurs yeux je ne suis que la princesse qu'ils voient sur les portraits de famille pour montrer la belle famille royale. Que de foutaise!   Ils ne voient pas cette fille contrainte à sourire, à faire bonne figure, sous peine d'une punition. Cette fille qui une heure auparavant vomissaient du sang dans un seau sous les yeux insensibles de son paternel. 

Ils se permettaient de me juger grâce à une image qu'ils se faisait de moi. Une image erronée. Mais tant mieux, les nombreuse heures que je passais à apprendre les coutumes d'une princesse, la gestuelle, le langage n'auraient alors servi à rien. Ils veulent une princesse, ils auront une princesse. Une masque impénétrable s'installa sur mon visage, aucune émotions ne transperçaient. Je relevai les yeux et les planta dans ceux de la jeune fille.

La GuérisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant